Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Déconstruire le je, ou chercher qui suis-je, trouver son identité, son unicité dans la multiplicité. Introduire une hiérarchie, dans son soi, chercher son âme emprisonnée dans son corps avec la force de son esprit. Autant de questions qui dirigent l’homme vers la porte de son temple intérieur.
Établir une hiérarchie, une sélection, entre les hommes en fonction de leurs aspirations, de leurs inclinaisons est un exercice qui peut s’apparenter à une classification réductrice. L’homme est un tout un corps et un esprit, Plotin en explorant l’homme a mis au jour son âme.
Saint Bernard a employé la notion d’homme charnel et d’homme spirituel en fonction de sa position sur une échelle de valeurs morales ou de son degré d’éthique, de son rapprochement avec le céleste.
Vivre selon l’esprit est une voie royale, un art royal, Saint Jean et Saint Paul ont fait également cette distinction entre les hommes charnels et spirituels.
En déduire que la chair est mauvaise c’est nier une partie de soi-même, et être en souffrance, en déduire qu’elle est une fin, c’est se réduire. Le Franc-Maçon cherche non pas à nier l’homme charnel par rapport à l’homme spirituel, mais a faire grandir sa part de spiritualité, maintenant et tout de suite, en partant à la conquête de sa partie spirituelle, celle qui le rendra libre, qui lui permettra l’envol, l’essor de son esprit. Cela ne peut se réaliser que par une maturation, des purifications successives, qui aboutiront à cette véritable libération.
La voie est celle de la simplicité, du retour à l’authentique, à la nature. C’est la recherche du métal pur, de l’or originel, de l’or spirituel ou la couleur des apparences se confond avec le métal lui-même.
Le symbolisme est la méthode pour aller vers cet absolu, c’est par une réflexion dynamique, active sur les symboles que l’on découvre les idées, que le voile se lève, libérant l’esprit et l’âme, les mots peuvent se prononcer.
L’écueil du symbolisme est la logomachie, parler du ou des symboles n’est pas aller vers la Connaissance, le conteur s’apparente au professeur de philosophie, qui n’est pas un philosophe mais parle de philosophie, il raconte une histoire qu’il ne vit pas.
L’homme charnel, horizontal, lié aux biens terrestres naît, vit et meurt comme les animaux, même s’il est leur Roi. L’homme spirituel est un conquérant de ses sens intérieurs pour trouver un sens à sa vie, se libérer du temps. Il se libère progressivement pour aller vers la justice, le beau, le vrai, plus loin, plus haut en s’efforçant de rester le plus humble possible. car il connaît sa place dans le cosmos, il a conscience de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Il est un nouveau né devant l’immensité de la Connaissance.
La vieillesse qui atteint l’homme charnel, le réduit n’atteint pas l’homme spirituel elle l’enrichit. Souvent l’homme charnel considère l’homme spirituel comme désuet, insipide ou encore un « illuminé ». L’homme spirituel lui devient progressivement un amant de l’amour, de la charité, il a surmonté sa dualité, il est multiple et unique il est je et nous.