Il est dans notre vie, des moments privilégiés, magiques, symboliques, dont nous tirons force et profit. Je viens de vivre un de ces moments, non pas seul, mais avec les autres. Mes Frères d’abord vendredi au banquet d’ordre de ma loge de Saint Jean, dans l’endroit où il règne la joie et l’harmonie, à plus de 90 nous avons partagé le pain et le vin, entre hommes ayant la même disposition de cœur et d’esprit, c’était la concorde.
Le lendemain dans les champs Élysées, dans cet espace inaccessible où séjournent les héros et les hommes vertueux selon les Grecs.
J’ai vu des milliers d’hommes et de femmes porter avec leurs voix un cercueil blanc vers la place de la Concorde, pour un ultime voyage le corps de l’un d’entre nous, symbole d’une humanité vivante. Plus loin à quelques pas, un frêle crayon posé sur un autre cercueil celui d’un académicien reposant dans la paix, incite tous ceux « qui ne savent ni lire ni écrire » a prendre le chemin de la Connaissance.
Ce samedi, jour de shabbat, jour du repos, j’ai vu une place, un pont, un viaduc de la Concorde, j’ai vu des mains tendues et acceptées.
C’était aussi la journée de la laïcité, pourquoi seulement la journée ? Cette laïcité tolérante, celle qui ne nie rien, qui accepte les différences, qui respecte, qui protège, qui unie croyants agnostiques et athées, qui n’impose que de vivre ensemble dans l’harmonie et le respect mutuel.
Il y a aussi, ce devoir, de Concorde avec le téléthon annuel, se réunir et aider les plus faibles, ceux qui souffrent. Nous avons tant de raisons d’êtres dans la Concorde, mais nous avons parfois tant de mal à la faire vivre, à la faire voir, à l’exprimer. C’est alors que les symboles viennent à notre secours, ces symboles qui expriment ce qui est inaccessible à notre raison.
C’est un chemin difficile que celui de la Connaissance, par la méthode symbolique, il faut s’y préparer, être capable, de faire le vide en son cœur, de bannir la dualité, pour recevoir les symboles, ouvrir les yeux, pour pouvoir comprendre que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, se mettre dans un esprit de Concorde, de réunification, laisser passer en soi la lumière qui traverse le vitrail et pénètre le cœur.
Être ainsi, dans la grâce de l’esprit, dans la vie de l’esprit, travailler sa vie durant a rejeter l’ignorance et le fanatisme, pour accéder à la véritable Connaissance, faire monter sa conscience, vers une plus grande objectivité source d’apaisement et d’harmonie.
Quand le langage est impuissant à exprimer ce que l’on ressent, contempler en silence le symbole. Alors apparaît la route, le premier seuil après les trois premiers, puis les portes s’ouvrent une à une lentement, étapes après étapes jusqu’à l’Orient éternel, jusqu’à l’inépuisable jeunesse de l’âme. Vers le centre, vers la Concorde, « où se fait l’union des cœurs ou des esprits. » (1)
Note : (1) définition du Littré.
JF.
Cecile Corbel - "Sans faire un bruit" (HD) - Directed by Yohann Walter
Cecile Corbel - "Sans faire un bruit" (HD) - from the album "Songbook vol.2" official website : www.cecile-corbel.com www.myspace.com/cecilecorbel Directed by Yohann Walter: www.yohann-walter.com