L’initiation maçonnique est un chemin vers l’élévation, l’essor de la conscience, il faudra distinguer la conscience mentale et la conscience intérieure. Où le profane ne verra que spéculations intellectuelles, souvent imparfaites, partielles et dérisoires, l’initié découvrira peu à peu la différence entre savoir et Connaissance. Ce paradoxe apparent vient de la confusion entre mental, intellect et évolution de la conscience intérieure.
Développer, révéler sa conscience intérieure, impose un préalable, faire le vide, jeter tous les encombrants, qui empêchent la Lumière pure de pénétrer dans notre cœur. Il faut pour faire vivre sa spiritualité, prendre conscience de son Ego, sans mépris, l’admettre, l’assumer pour le transcender, comment pourrions nous d’ailleurs agir sur quelque chose que nous refusons de voir ? C’est une étape incontournable vers notre croissance intérieure.
Beaucoup s’y arrêtent comme Ulysse dans les bras de Calypso, mais il saura revenir chez lui. Les groupes d’analyses, les thérapies personnelles soignent l’Ego ce sont souvent des baumes qui apaisent et répare la surface des choses. L’Ego est dominé, asservi sous contrôle mais pas transcendé vers une voie supérieure.
Le but atteint est une forme de croissance personnelle, une satisfaction passagère, mais pas la croissance intérieure. René Guénon a mis en lumière le savoir occidental, comme une porte d’entrée vers la Sagesse de l’Orient.
Les premiers pas de l’apprenti en loge maçonnique de l’occident vers l’Orient, de la faible lumière vers celle flamboyante de l’étoile où il découvre où est sa place. Est à l’image de l’initié qui peu à peu dépouillé ayant cheminé à la périphérie du cercle viendra en son centre.
Au fur et à mesure que le Franc-Maçon progresse sur le chemin de sa conscience corporelle, celle-ci s’élargie, monte, croit vers sa conscience intérieure, il touchera alors, à la nature, à l’essence de son de son être véritable retrouvé plus radieux que jamais.
Ainsi, l’on comprend mieux le devoir de silence de l’apprenti, il était profane dans le tumulte soumis à l’éparpillement de sa conscience normale. Dans le silence il trouve l’harmonie de sa conscience intérieure et peut la faire grossir, écoutant le souffle de son cœur. Il dépasse alors l’ignorance, et le fracas de la dualité des contraires, par l’unité de son troisième pas en équerre. Au centre du cosmos il trouve sa place, sa conscience normale s’amenuise peu à peu au profit de sa conscience intérieure, son humanité est transcendée.
JF.
Pour réfléchir ensemble sur l'avenir de la Franc-Maçonnerie en général. Jean Trêve interviendra lors d'une tenue régulière de la RL LES MEGALITHES A AURAY le Jeudi 8 Février 2018
Contacts et réservations : lesmegalithesauray.secretariat@gmail.com
Pour cette 33e chronique dans Franc-maçonnerie Magazine, évoquons un épisode pittoresque lié à l’aura de ce nombre éminent et mystérieux de la symbolique occidentale et de la franc-maçonnerie. Le Rite Écossais Ancien et Accepté avec ses trente-trois grades reste le système maçonnique le plus pratiqué au monde. En France, il a même longtemps constitué la seule voie des hauts grades. Aussi, dans notre culture maçonnique, le terme de « 33e » est presque synonyme de « Nec plus ultra », rien au-delà, c’est l’aboutissement et le sommet de l’initiation maçonnique ! A pourtant existé, quelques années, au début du XIXe siècle, une tentative de « 34e » grade : le Pacificateur Américain Prince des Tropiques. Relatons les circonstances singulières de la naissance de cette curiosité maçonnique oubliée.
Né à Grenoble à la fin du 18e siècle, je suis fils d’un avocat au Parlement. Très jeune, je suis orphelin de mère et rejeté par ma famille paternelle. Je n’ai aucune affinité avec mon père qui est franc maçon, membre de deux loges grenobloises de 1777 à 1790.
J’arrive à Paris pour préparer l’École polytechnique, mais y renonce. Je deviens officier de dragons et pars avec l’armée pour faire la campagne d’Italie en 1801. Sous-lieutenant, bloqué dans l’évolution de ma carrière militaire, je me mets en congé de l’armée. Je reviens à Paris puis je me lance sans succès dans le négoce. En 1806, j’ai été admis en franc-maçonnerie à la loge impériale parisienne Sainte-Caroline présidée par le général Masséna. Je l’ai peu fréquentée, mais j’ai traduit des chansons maçonniques pour les agapes, not
George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Nous avons tous vu les visages de ces quatre présidents américains sculptés dans le granit des Blacks Hills, dans le Dakota du Sud. Par leur taille et la force brute que leur confère la roche, ils écrasent le regard du spectateur. Bien des Américains y voient « le sanctuaire de la démocratie ». Mais si l’on gratte, la vérité sous la pierre peut être quelque peu différente… L’Amérique est une terre de paradoxes et le sculpteur Guzon Borglum illustre parfaitement les contradictions de ce pays d’immigration.
Comment définir le rapport entre image et pensée ? Peut-on penser par images ? Ces questions traversent la philosophie, mais aussi la littérature et finalement toute la culture. On ne peut oublier la fameuse querelle des images qui à partir de 726 opposa sur le plan religieux les iconoclastes (adversaires des images) et les iconodules (adeptes des images). « De Dieu tu ne feras aucune image peinte ou sculptée » : la Bible avait justifié l’interdit en affirmant l’incommensurabilité de toute expression humaine et de la réalité divine. Le conflit portait donc sur le caractère représentable ou non de la divinité, et non exactement sur l’adéquation possible d’une image à un concept. Mais plus généralement la problématique mettait en jeu l’insuffisance supposée de l’image dans sa fonction signifiante.
En visite à Paris, le 8 décembre 2017 à l’occasion de la remise du Prix national de la laïcité par le Grand Chapitre Général du Rite français du Grand Orient de France, Gülderen Atilgan, grande maîtresse de la Grande Loge Féminine de Turquie et Güner Ariduru, Grand Commandeur du Suprême conseil féminin de Turquie ont accepté de répondre à nos questions. Pour ces deux personnalités, le courage et la liberté ne sont pas de vains mots.
Hélène Cuny : Le prix national de la laïcité du rite français vient d’être remis à deux femmes, Laurence Marchand-Taillade, Présidente de Forces Laïques et de l’Observatoire de la laïcité du Val d’Oise, et à Marlène Schiappa secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Quelles valeurs ce prix revêt-il pour vous ?
Gülderen Atilgan et Güner Ariduru : Nous avons été très impressionnées que deux femmes reçoivent ce prix qui a pour nous une grande valeur symbolique. Parmi les pays musulmans, la Turquie est le seul
« Mais le jour où Lot est sorti de Sodome, une pluie de feu et de soufre est tombée du ciel et les a tous fait mourir. » Luc 17-29.
Au fil des pages, la Bible célèbre l’eau sous toutes ses formes, sa symbolique et ses diverses manifestations. À la fois esprit, source de vie et de renaissance, l’eau porte en elle plusieurs symboliques. Il est coutumier d’en dégager cinq, nombre de la quintessence : l’eau est germinale, fécondante, médicinale, purifiante et diluvienne. Sous quatre de ses manifestations, l’eau apparaît au premier chef, comme positive, régénérante et miraculeuse, la dernière de ses formes semble plus intrusive, plus violente, plus agressive. Pourtant le déluge n’est
Quand on n’a pas d’idées, il faut avoir des convictions ! Peu importe qu’elles soient fondées sur des éléments réels, imaginaires ou supposés. Et de là à fonder un parti politique, il n’y a qu’un pas…
Croire que l’antimaçonnisme est un phénomène uniquement lié à l’Europe serait une grave erreur. Aux États-Unis, l’affaire Morgan qui éclata suite à la disparition de William Morgan le 11 septembre 1826 va provoquer la naissance du Parti Antimaçonnique. Auteur d’une divulgation maçonnique, ce frère dont aucune présence en loge n’est mentionnée avant sa réception à l’Arc Royal dans un chapitre de la Western Star en 1825 (laissant d’ailleurs peser une suspicion sur sa qualité maçonnique), disparut subitement du village de Batavia après l’incen