Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Le livre était ouvert à l’Orient au prologue de Jean, la matière dominait encore l’esprit et pourtant l’on sentait dans l’air comme un souffle d’espérance, car (…) à tous ceux qui étaient présents, à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu…(…) Il y avait comme un sentiment d’urgence, une nécessité impérieuse de faire le vide en moi, il fallait faire de la place, nettoyer du fond jusqu’aux combles, se séparer de l’inutile, de presque tout.
Ne plus rien vouloir, ne plus rien désirer, même pas le salut, même pas la vie éternelle. Il fallait partir, chercher, j’étais passé par les épreuves, j’avais abandonné mes acquis, mes certitudes, maintenant c’est décidé « je serai ce que je serai.»
Le prologue était consommé, je marchais vers Patmos, vers moi-même, vers le souvenir de ce que j’étais, il y a six mille ans et plus. Il me fallait au plus vite retrouver la mémoire, de ce que j’étais avant. Il le fallait tout de suite, maintenant, pas de promesses pour l’orient éternel. Vanité me cria la voix du couvreur dans l’ombre, non volonté de lever le voile, de passer des ténèbres à la lumière. J’ai trois ans, j’aspire à connaître l’unité.
Je veux faire mon apocatastase en mode accéléré, mon apocalypse now, sortir de mon exil, passer le pont vers ma Jérusalem céleste, contracter une nouvelle alliance, partir pour un nouveau cycle, retrouver l’amour et l’harmonie des origines.