L’homme a perdu le sens, il erre dans le dédale de ses incohérences, s’attache aux apparences. L’humanité entière semble avoir perdu la foi transmutée en intégrisme ou individualité matérialiste, l’espérance est un fast food où tout s’achète et se jette, la charité remplacée par le mécénat des big Data qui emploient dans leurs mines des enfants pour extraire les métaux précieux de nos téléphones, seuls liens qui nous restent pour nos dernières rencontres.
Les politiques sans idées courent derrière les multinationales pour combler les crevasses béantes où tombent les plus faibles d’entre nous. L’avenir est virtuel, artificiel, comme le sera bientôt notre intelligence greffée sur les restes de notre cerveau. Un pour cent des plus forts font travailler vingt pour cent d’entre nous à l’exploitation du reste de l’humanité à qui l’on distribue les restes du festin.
La démocratie c’est l’illusion de vingt pour cent des quarante pour cent de ceux qui s’expriment.
Le monde est vide de pensées, vide d’utopie, vide d’imaginaire, vide de poésie.
Une lueur peut-être une lumière qui vacille, une île comme une espérance, une île comme Avalon aux pommes d’or, un dernier endroit où panser les blessures du corps et de l’âme, une terre vierge ou trouver le minerai pour forger Excalibur, un endroit comme un Graal. Un pari bien plus fort, que ceux de Pascal ou Newton qu’ils n’ont pas su transmettre. Un dernier cénacle de la pensée libre, où les hommes debout sans contrainte s’arrêtent un « un jour, une heure, un instant, pour être libre, une fois, une fois, seulement.. » Un recours, une volonté, un « SAMU » de l’imaginaire, une voie vers la sagesse et l’harmonie intérieure, comme un poème retrouvé qui réveille les cœurs endormis.
La main tendue de ce Frère qui ouvre devant nous la porte du temple et soudain, dans le fracas des épées, la Lumière de la Liberté.
JF.