On ajoute à l’unité on ne peut rien lui retirer, l’unité est la première mesure de la vie et rien ne peut la mesurer. Franc-maçon j’ai poussé la porte du temple est à la recherche de mon unité intérieure. Uni dans la chaîne humaine de mes frères pour propager à l’extérieur du temple, la beauté découverte dans ce lieu sacralisé, cette beauté qui sommeille dans le cœur des hommes, cet amour fraternel, cette unité d’amour qui ne demande qu’à se répandre dans l’univers entier.
L’unité devient alors celle des ressemblances et des différences rassemblées dans l’un indivisible, l’un de l’origine. L’unité des frères, des hommes rejette la haine, fait place à la solidarité humaine, l’égalité celle qui mène qui mène à la liberté.
L’unité est la porte ouverte vers l’universel, vers ce rayon de soleil qui réchauffe les pierres brutes, les éclatent pour faire surgir la lumière éternelle qui réchauffe le cœur des hommes. Dans chaque frère je reconnais une partie de moi-même, l’unité n’est donc pas l’unicité qui exclu, elle est cette pluralité qui réuni. Unir oui réunir à nouveau ce qui a été désuni par l’orgueil, le fanatisme et l’ignorance.
Mais il a bien fallu passer par la séparation, le démembrement, pour retrouver à l’intérieur de soi tout ce qui est épars.
Il a fallu faire le vide dans son temple, le vide des moi, des multiples, de la démesure, rectifier pour pouvoir ouvrir les branches du compas vers l’univers plein. Alors la lumière unique, éternelle celle qui scintille comme l’or pur, l’or fin, l’or subtil, la lumière de l’âme, sans attribut est apparue à nouveau au zénith.
Elle est apparue en moi après avoir atteint cette pauvreté extrême, ultime de l’esprit, au moment propice, au Kairos des Grecs, à l’instant ou j’étais en mesure de la recevoir, à l’instant où le voile, le bandeau me fût enlevé au troisième coup frappé, le jour de ma réception de la Lumière.
« Bienheureux les pauvres en esprit le royaume des cieux est à eux. » (Béatitudes Mathieu V-3)
J’étais libre alors de toute connaissance, dans un monde nouveau, le monde de l’intérieur, le cœur béant, apte à voir déité cachée en moi. Par la terre, l’eau et le feu unis, la graine s’est levée dans les ténèbres, elle a fleurit au printemps de la spiritualité toute blanche, et puis le fruit de la connaissance est apparu à la lumière de l’été, comme la pomme de grenade rouge sang au sommet des colonnes. Cette grenade d’amour qui éclate, dont les pépins se répartissent sur la terre. Il faudra que les graines repoussent à nouveau et encore.
Le ciel de l’apocalypse s’ouvre et l’on peut contempler l’œuvre. Les initiés arrivés au sommet de la montagne au-delà d’eux mêmes, sont réunis.
« Celui qui va jusqu’au bout de son cœur connaît sa nature d’homme. Connaître sa nature d’homme c’est alors connaître le ciel. » (Mencius)
C’est retrouver son unité.
JF.
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