Continuel apprenti, je sais que le chemin de la connaissance de soi est long, une vie extérieure ne saurait suffire pour atteindre ce but, et je sais aussi que pour y parvenir il faut aller au-delà de soi, le temps presse donc. Je sais aussi que l’approche de cette connaissance est source de joie, pas une contrainte, une volonté librement acceptée. Toute autre occupation devient alors fade et insipide, c’est dans le secret de mon cœur que je ressens ces choses inexprimables, elles se dévoilent parfois dans le regard. Je vois dans les yeux de mon frère, les étoiles qui brillent d’un feu éternel. Je sais alors qu’il regarde comme moi au-delà de lui-même, qu’il est une part de moi.
Peu d’hommes, de femmes choisissent ce chemin qui les mènent vers leur intériorité, cela est parfaitement normal. Il convient de ne pas les mépriser il vaut mieux ne pas vivre cette démarche que de la simuler. J’ai rencontrer en plus de 30 ans de franc-maçonnerie des hommes malheureux sur les colonnes, et aussi dans le monde profane, « des menteurs de l’esprit », aux attitudes infantiles parés pour les francs-maçons de larges tabliers dorés, de médailles et de titres pompeux dont ils ignoraient la signification, artifices simplement propres à les enorgueillir, ils ressemblaient à des généraux Mexicains faisant des moulinets devant des armées en déroute. (je précise que je n’ai rien contre mes frères Mexicains)
Être soi, être authentique, c’est ce qui compte le plus, car c’est enfin être vrai. Je respecte tous ceux qui ne choisissent pas la voie intérieure, qui serais-je pour juger mes frères.
Mais rien n’est pire que de jouer, de simuler la vertu, de caricaturer le bien, le beau. La recherche intérieure est un travail constant qui demande des efforts, la dissimulation n’y a pas sa place. Il faut franchir la barrière de son enveloppe charnelle pour atteindre le Saint des Saints ou se trouve son âme à la pointe extrême de son esprit.
Tout enseignement transmis, reçu en loge et au quotidien est nécessaire pour une conversion spirituelle profonde. Tout en se gardant d’accumuler des connaissances livresques ou de courir les salons ou les conférences, amasser n’est pas construire. Amasser sans comprendre, c’est parler pour ne rien dire de vrai, c’est entendre sans écouter, regarder sans voir, toucher sans sentir. L’humilité intellectuelle caractérise les plus grands sachants, ce qui donc ne rejette en rien le travail intellectuel, il n’y a aucune raison de mépriser l’homme cultivé, à la condition qu’il est la sagesse de ne pas être encombré par ses savoirs et sache en toute circonstance écouter son cœur et aimer ses frères. Comme nous le rappelle Marie-Madeleine Davy : « Le jeune Roi Salomon demandait à l’éternel d’avoir un cœur à l’écoute. »
Il faut donc tenter d’aller au-delà de nos capacités, de notre humanité pour connaître la béatitude. Faire vivre en nous l’homme neuf, l’homme transfiguré, régénéré, celui qui aspire a conquérir ce qui est au-delà de lui, plus loin, plus haut comme un jacquet sur la route étoilée, vers la contrée infinie de son cœur, jusqu’au secret, au mystère de son âme.
JF.
Ou t’est passé papa ? Ou t’est ? Une grande victoire de la laïcité en Bretagne, la statue du pape a été enfin déboulonnée, Dieu soit loué. Après une longue et épuisante bataille judiciaire le pape va bouger, c’est presque un miracle. Je vous rappelle qu’il s’agit du pape Jean Paul II décédé en 2005. Après avoir quitté la vie sur terre, il va quitter enfin sa statue, l’espace public. Attention ce n’est qu’un petit miracle, comme les petits péchés, il va faire un bond de quelques mètres mais c’est un bon début. Sans doute grâce à la providence divine me direz-vous, il sera déposé religieusement dans un espace sacré ou pour le moins sacralisé, ainsi l’on aura rendu à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César comme disait Jésus.
Mais, mais il y a une espèce de sournoiserie, peut-être un complot des jésuites, car l’on pourra toujours contempler cette sacrée statue de l’espace public, retour au point de départ ! Il y a une embrouille, je ne veux pas mettre de l’huile sainte sur le feu, mais il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Ca ne va pas, ca ne va pas du tout, il y aura encore des embouteillages monstres à Ploërmel avec cette affaire d’état. Ca mérite à coup sûr un nouveau procès, surtout que comme chacun sait nos sacrés fonctionnaires de juges et les défenseurs de la veuve et de l’orphelin se tournent les pouces tous les jours, les tribunaux sont vides et notre état regorge d’argent.
Et au fait ce premier procès gagné de haute lutte il doit faire jurisprovidence pour les hardis défenseurs de notre laïcité, je ne vois pas pourquoi l’on ne déplace pas illico tous les calvaires de Bretagne qui sont autant d’outrages à la loi de 1905, le plus beau projet serait le déplacement du Mont-Saint-Michel, car lui c’est sûr il occupe tout l’espace public et en abuse même.
Je sais, je vais faire grincer des dents, je mélange tout, je comprend rien. Mais si l’on cède on ne sait pas ou l’on va, chaque mètre compte, il va falloir embaucher des géomètres, des grands de préférence, ceux qui tracent des plans dans l’univers entier, pour qu’il soit harmonieux, ca évitera de trimballer le pape à droite ou à gauche. Il ne faut pas se voiler la face (oh là attention au voile) il y a un problème sérieux. Tout ça finit quand même par coûter cher pour cacher ce saint (sein) que nous ne saurions voir.
Une dernière idée et si, et si tous ces braves gens, qui sont après tout je suis sûr honnêtes, se parlaient un peu entre eux par exemple au banquet des contribuables associés. Il doit bien y avoir un moyen de la caser quelque part cette sacrée statue ! A Clochemerle peut-être ?
JF.
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Georges Brassens - Mourir Pour Des Idées Mourir pour des idées, l'idée est excellente Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante En hurlant à ...