Leconcept du Grand Architecte de l’Univers, fait débat dans les loges maçonniques et dans la société des hommes en général, c’est sans doute en partie du à l’absence de ses manifestations. Il semble qu’il ait délégué partiellement tout du moins l’administration des choses terrestres.
Ce qui crée un véritable doute sur son existence, comme le pense les agnostiques, et pour les autres la croyance en son existence s’inscrit dans le domaine de la foi.
Pour ceux qui sont croyants, il représente le créateur du monde organisé, de toutes les choses et les êtres qui le compose. On « imagine » que fatigué par cette tâche colossale il s’est retiré dans les hautes sphères célestes, laissant aux meilleurs de ses fils, les ancêtres mythiques, la charge de parfaire sa création, il est donc devenu « un dei otiosi ».Il s’est retranché du monde des humains, presque indifférent diront certains quand ils observent les catastrophes naturelles, tous les malheurs qui nous accablent, reportant un peu vite sur lui la cause de tous les maux de la terre, qui est pourtant notre terrain de jeux !
C’est sans doute pour cela qu’on le célèbre de moins en moins, au mieux nous nous vouons à ses saints. Mais néanmoins, bon nombre d’entre nous cherchent dans la détresse son secours ou l’idée qu’il a laissé en nous de sa présence, c’est la manifestation de notre foi, de notre espérance.
Cet incroyable architecte, celui qui était à la première heure, créateur sublime, c’est donc retiré du monde épuisé par nos incohérences. Malgré cela nous n’avons de cesse que d’espérer le connaître, même si c’est un souvenir lointain, il est semble être présent et nous ne pouvons l’oublier, nous travaillons à sa gloire.
Pour exécuter ce travail nous avons recours à des symboles qui nous parlent de lui, de ses vertus que nous cherchons aussi pour nous-mêmes. Nous voulons l’installer chez nous, l’accueillir au centre de l’étoile flamboyante, c’est à dire au centre de nous-mêmes, partager le pain avec lui, en compagnon.
Alors transcendés comme le furent sans doute les bâtisseurs du temple, les bâtisseurs des cathédrales, outils en main nous travaillons pour construire ou reconstruire un monde meilleur avec la loi d’amour qu’il nous a légué. Par Zeus, par Jupiter ou par Shiva peu importe. Nous avons notre part a faire, modestes colibris de la fable que nous sommes, nous faisons le premier pas, puis le second, passant entre les colonnes, pour se diriger résolument vers la lumière de l’Orient, au centre de nous mêmes sous l’œil bienveillant qui nous observe au centre du triangle symbolique. Le Grand Architecte, le dei otiosi s’est t’il retranché dans les sphères célestes ou est t’il dans notre cœur ?
JF.
Si l’histoire de la vie s’était comportée mieux
Et si le monde d’en bas ne tournait à l’envers
Si j’avais pu alors défier tout l’univers
Si je pouvais mettre la terre dans les cieux
Bâtir une colonne du nadir au Zéphyr
Pour qu’on entende enfin les clameurs retentir.
Si tu m’avais donné autant que j’ai reçu
Célébré nos matins si tendrement vécus
Et si tu m’avais dit ce qu’il fallait entendre
J’aurais assurément trouvé la fin plus tendre
Si les autres s’étaient tus, s’ils avaient disparus
Si tu m’avais suivi au-delà de ta rue,
Au-delà de ta peine, de ces sables mouvants
Où tu vivais autant le sale que l’émouvant.
Si je n’avais rien dit, rien donné, rien promis
Si je t’avais aimée, comme on aime la pluie,
Comme on aime la vie simplement sans promesse,
Je ne serai pas ici, ressassant ma tendresse.
Allons, il se fait tard, je reviendrai demain.
Dors ma muse, ma princesse, il fait si noir, il est si tard,
Le cimetière se vide, tandis que ma mémoire
S’égare dans le passé, se perd sur le chemin.
Philippe Jouvert.
AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE L'AUTEUR.