TRANSMETTRE DES MOTS OU DES MAUX
L’initiation maçonnique se déroule en plusieurs phases, ces phases ont leurs mots : construction, devoir, défense, protection et transmission. La méthode symbolique ne s’appuie que récemment sur l’écrit, la transmission fut longtemps orale, les mystères destinés aux seuls initiés, aux mystes, ayant acquis la capacité par leur travail de recevoir la véritable initiation, cette « élite » d’hommes libres et de bonnes mœurs, ayant plus de devoirs que de droits et de privilèges, s’engageant par serments successifs a transmettre ce qu’ils ont reçus en héritage à travers des mots sacrés et des mots de passe, pour la réalisation d’une cité de bonheur et de fraternité, une cité d’amour.
Une émission du jeudi 19 juillet sur France Culture, parle de transmission, non pas de mots, mais de maux accumulés comme des patates chaudes dit-on vulgairement. J’ai longtemps été convaincu comme la majorité, que la fée électricité nourrie par nos centrales nucléaires était une déesse adorable, propre, sûre, et bon marché, las est de constater qu’incapables que nous sommes de démanteler les centrales et de traiter les déchets, la bonne fée du logis n’est pas propre, qu’elle n’est pas sûre confère Tchernobyl ce nuage qui s’arrête à la douane de Menton, mais malgré tout a infecté la thyroïde de nombreuses femmes et hommes, ou l’ouragan qui a eut raison de la centrale de Fukushima et de ses milliers de victimes.
Les marchands du bonheur tout nucléaire à pas cher oubli des factures dans leurs tiroirs et les laissent a nos enfants le soin de les payer. Il y a 51 ans entrait en service la mini centrale nucléaire de Brennilis dans les Monts d’Arrée en Bretagne, en 1997 il fut décidé de la démanteler pour des raisons économiques, la fin du démantèlement devait avoir lieu en 1999, quelques aléas et quelques années plus tard cela sera peut-être effectif fin 2038 ! Et l’on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires.
A l’ombre de nos centrales nucléaires s’entassent les déchets qui seront radioactifs pendant des centaines de millions d’années, c’est à dire que nous ne savons pas à ce jour comme transmettre les informations sur ces déchets aux générations futures, notre langage écrit, le fut il dans la pierre sera t’il lisible par nos enfants sur des périodes que nous avons de la peine à concevoir.
Des chercheurs américains interrogent les indiens d’Amérique sur la transmission orale qui reste semble t’il la plus fiable dans le temps, se transmettant de générations en générations par les plus sages d’entre nous.
Tous nos codes de la raison sont bafoués, les mots que nous transmettons ne sont que des maux, des véritables claques, des gifles à la technologie.
Comment le franc-maçon qui a appris que « c’est avec les lumières du passé que l’on se dirige dans le labyrinthe de l’avenir » peut il rester insensible à cette situation méprisante pour ses enfants.
JF.
A écouter absolument sur France Culture : LSD La série documentaire du Jeudi 19 juillet à 17 h. A l’ombre des centrales nucléaires, des poubelles radioactives pour l’éternité.
TRANSMETTRE NOS DECHETS.
Ce n'est pas l'éternité, mais ça y ressemble. Des centaines de millions d'années. On laisse un cadeau empoisonné à une humanité du futur dont nous ne savons rien. Ni leur langage, ni s'il s'agira de hordes en haillons armées de gourdins ou d' une civilisation technologique pacifique à l'apogée, sachant recycler ces déchets radioactifs... C'est à peine si nous déchiffrons les intentions des civilisations Mayas ou Egyptiennes éloignées de nous d'à peine quelques milliers d'années... Retraitement, vitrification, enfouissement, autant de manières d'avouer que nous n'avons trouvé aucune solution réellement satisfaisante pour nos poubelles radioactives. On fabrique des déchets de manière exponentielle, et on ne sait pas quoi en faire. Ni des déchets des barres de combustible, ni des cuves à démanteler, ni de l'eau contaminée accidentellement ou non, ni de fûts radioactifs qu'on a jetés au hasard sur terre et dans les mers. Pas pour l'éternité, non, mais pour une durée tellement longue qu'elle nous est, même en pensée, inimaginable. Les ingénieurs se retrouvent alors avec la responsabilité d'avoir à réfléchir à des questions profondément anthropologiques, qui clairement les dépassent.
Il n'est pas légitime aujourd'hui, en 2017, de rejeter dans l'air, dans l'eau, sur les sols, des produits que l'on sait être cancérigènes et mutagènes. C'est pour ça que nous sommes choqués que le nucléaire soit hors des principes généraux de protection de l'environnement. Roland Desbordes
Mais avec le chantier de l'EPR de Flamanville qui n'en finit pas, avec une cuve de réacteur et un couvercle aux malfaçons avérées, sur fond de faillite de Westinghouse le géant du nucléaire américain prouvant que le nucléaire n'est pas rentable, la France est fière d'avoir vendu "la centrale du futur" aux Anglais, aux Finlandais et aux Chinois, de quoi créer sans fin de nouveaux déchets. On les stocke à La Hague, le site le plus radioactif du monde, en attendant de les envoyer, peut-être à la fin du siècle, à Bure, dans la Meuse, où l'on songe à enfouir nos poubelles radioactives à 500 mètres de profondeur pour toujours dans un projet contesté.
Nos 50 ans de confort électrique, dû au nucléaire, qu'on peut bénir si on en a envie, induisent des conséquences qui vont être absolument faramineuses. Jean-Marie Brom
Extraits de l’émission de France Culture.
Divers aspects de la pensée contemporaine :
Diffusion de l’émission de 9h42 à 10h.Dimanche 22 juillet Rediffusée sur ce site en podcast en début de semaine suivante, le lundi ou le mardi.
Les intervenants (de gauche à droite sur la photo) pour cette émission sont :
- Josiane Reynaud, Conseiller National de la Fédération Française du DROIT HUMAIN,
- Martine Cerf, Secrétaire Générale de l’association Égale qui signifie « Égalité-Laïcité-Europe ».
Journaliste de l’émission : Marc Desoutter.