DES PLANCHES…
Suivant les rites les francs-maçons travaillent à leur perfectionnement et à la propagation des vertus humaines qui sont aussi les valeurs de la franc-maçonnerie.
Certains le font par l’étude et la pratique de leur rituel et leurs engagements au service de leur loge en se tenant à la disposition de leurs frères pour que vivent leurs ateliers, ils occupent leur place et œuvrent à la construction du temple spirituel de l’humanité.
D’autres complètent ce travail par leurs réflexions sur des sujets contenus dans leur rituel véritable parole de leur rite.ses travaux portent le nom symbolique de planches, elles communiquées oralement en loge et destinées à êtres comprises par l’ensemble des frères qui sont membres à part entière de cette fraternité.
Ses travaux n’ont pas vocation à mettre en exergue, ni la culture, ni les qualités intellectuelles, ni les compétences profanes du conférencier, sa réussite matérielle, son statut social, qui constitue le monde apparences doivent laisser place à ses sentiments profonds expression de son être intérieur. Il y a d’autres cénacles pour mettre en lumière les compétences reconnues dans le monde profane.

Le conférencier aura à cœur de se libérer devant ses frères de ce qui constitue sa vie ordinaire pour découvrir son cœur. Il ajustera sa planche pour la placer dans l’édifice commun. C’est à ce prix, au terme de cet effort d’humilité qu’il sera reconnu comme tel, l’intelligence maçonnique n’est pas l’intelligence habituelle c’est celle du cœur.
Aimer ses frères c’est savoir se mettre à la portée des plus faibles, c’est savoir accepter les tâches les plus humbles, ce n’est pas imposer à tous des discours abscons, tous les frères ont droits à leur salaire.
Je ne conclurais pas ces quelques lignes par un lieu commun que les planches ne doivent être ni trop longues, ni trop courtes. Il s’agit de délivrer quelques pistes de réflexions qui permettront de parcourir ensemble un bout du chemin vers la connaissance, mais non des savoirs puisés dans les bibliothèques.
Si un pas, un simple pas, ou une clé est offerte pour pouvoir avancer plus loin, plus haut le travail aura rempli son but.
Je vous soumets donc dans le fil de ces quelques lignes un extrait de l’intervention d’un orateur de loge, qui résume bien mes propos de ce jour.
JF.
« Permettez-moi mes TCF de nous inviter à nous poser quelques questions fondamentales quand nous serons amenés à proposer un travail de réflexion à présenter en Loge. Quel type de connaissance souhaitons-nous transmettre car il s’agit bien d’un travail de transmission. Ce travail (qui certes nous aura enrichis en le préparant) est destiné aussi aux FF de l’atelier qui vont l’écouter et non le lire. Même si le sujet nous a passionné il faudra en extraire les points les plus importants à nos yeux pour donner envie aux FF de l’atelier d’approfondir telle ou telle piste. Enfin si on veut être compris il faut employer des mots simples susceptibles d’être intelligibles pour tous les FF de l’atelier, et accepter d’être incomplet, de ne pas vouloir tout dire sur le sujet afin de s’assurer de l’attention soutenue de tous les ff.de l’atelier.
C’est à ce prix mes TCF que nous ne risquerons pas de laisser des FF sur le bord du chemin.
En guise de conclusion permettez-moi de citer Montaigne Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d’autrui au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse (Essais 1 ;25) »
L’Orateur.