Rien de plus simple et de plus difficile que l’initiation maçonnique, c’est fuir le vice et pratiquer la vertu. Si le vice est simple, il suffit de succomber, de tomber, pour la vertu c’est plus difficile, c’est comme construire une cathédrale dont on ne verra pas la fin, mais dont les pierres seront vivantes longtemps, elles feront écho, des coups de ciseau reçus pendant des générations.
La vertu est l’apanage, l'art royal, des sages et des prophètes, Confucius pour l’incarner faisait appel à des rites, des mots, des gestes, de la musique, des images, tout ce qui réjouit. La pratique de la vertu est difficile mais c’est aussi une joie pour le cœur.
JF.
François CHENG parle de Confucius et de la vertu dans son livre Œil ouvert et cœur battant Editions Desclée de Brouwer Poche
« Plus tard, en voulant montrer que la vertu n’est nullement une idée ou une règle abstraite, qu’elle est éminemment incarnée, il s’efforcera de relier les vertus humaines aux grandes entités vivantes de la Nature. C’est ainsi qu’il a lancé la célèbre formule : « l’homme de cœur se plaît à la montagne, l’homme d’intelligence affectionne l’eau. » Ailleurs, il a comparé la vertu d’un homme de bien à la figure d’un haut pin, en disant : « c’est dans la rigueur de l’hiver qu’on voit la qualité du pin, demeuré toujours vigoureux, sans flétrissures. » A partir de là, il est né une longue tradition dans laquelle les lettrés, à la fois poètes et peintres, exaltent certaines plantes dont les beautés variées, pleines de séduction, incarnent des vertus spécifiques de l’homme. »
François CHENG.