LE PARFUM TRANSPORT DE L’ÂME
L’encens parfume parfois nos rituels maçonniques permettant l’élévation spirituelle, la montée, le transport de l’âme, l’ouverture du cœur. Il s’établit alors une correspondance entre le bas et le haut, la terre et la voûte céleste.

La sublimation de notre être matériel, vers sa partie spirituelle.
Chevalier de l’esprit faites brûler l’encens.
L’homme peut maintenant voyager bâton en main planté en terre et tête dans les nuages l’esprit libéré. Charles Baudelaire et avant lui Jean de la Croix ont été transportés dans les spirales des parfums, sur le chemin de l’harmonie, de l’unité.
La rémanence des parfums permet l’écoute des battements de son cœur, dans le halo, le bloom parfumé, notre âme entre en odeur avec notre corps, elle le sublime, cet encensement permet l’union corps esprit. C’est stupéfiant l’effet du parfum, en nous remonte une sorte de pureté, j’ai éprouvé cela récemment cette impression en sentant l’odeur d’un jasmin immaculé.
Jean-François.
Texte de Jean de la Croix :
« Parfois le seigneur accorde de telles faveurs à l’âme son épouse, que son Esprit, en soufflant par ce jardin fleuri de l’âme, fait éclore tous les boutons où sont renfermées les vertus, il découvre toutes ces substances aromatiques des dons, des perfections et des richesses de l’âme, il en manifeste le trésor et l’abondance et en déploie toute la beauté (…) C’est là ce qu’elle appelle répandre ses parfums (…) Ses parfums sont parfois si abondants que l’âme se croit investie de délices et baignée d’une gloire inestimable. L’impression en est si puissante que, non seulement elle est éprouvée à l’intérieur de l’âme, mais qu’elle rejaillit à l’extérieur.
Jean de la Croix extraits de Cantiques Spirituels, Oeuvres Spirituelles.
Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
LE POUVOIR DE LA DOUCEUR