PRENDRE LE CHEMIN
Prendre le chemin, sans trop savoir pourquoi, pour s’alléger diront certains, pour faire le vide, le tri, chasser la poussière de l’utile, la mettre entre parenthèses quelques heures, quelques jours, peut-être pour les plus persévérants, pour toute une vie, cette vie, différente et la même à la fois.
Il y a plusieurs chemins, ceux qui mènent à Rome et ceux qui n’y mènent pas, à chacun sa vie, son chemin, s’ils ne mènent pas tous à Rome, ils mènent tous à soi.
Faire un chemin initiatique est une alchimie du temps sur l’âme, cette âme que l’on avait oubliée au fond de nous, dans le tiroir du cœur, qu’il suffisait d’ouvrir.
Le franc-maçon sincère, fidèle sait que la pierre reste brute, qu’il faut la polir sans cesse, et qu’il ne suffit pas de faire les trois premiers pas, même les cinq premiers, il sait qu’il devra un jour enjamber le cadavre du vieil homme, dans un sublime effort pour renaître plus radieux.
Après avoir reçu la lumière, celle-ci l’éclaire, puis l’illumine, cette hiérarchie subtile il la perçoit au fur et mesure du chemin, l’intensité de la lumière augmente, le Maître et l’Apprenti marchent ensemble, ont le désir constant de faire vivre en eux cette lumière éternelle.
Le Maître se rappelle sans cesse, d’où il vient, c’est sa culture de l’humilité.
Le chemin est parsemé d’embûches, d’épreuves, véritable labyrinthe, il malmène nos habitudes, nos certitudes, il contraint notre corps. Puis il y a cette rencontre avec le silence intérieur, cet allégement, ce dépouillement qui libère l’âme, la rend plus belle.
Jean-François.
Ces quelques lignes pour mes sœurs et mes frères en chemin, et plus particulièrement pour Serge, qui travaille pour prendre un chemin, qui sera, je suis sur rempli d’étoiles.