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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois

LE MYTHE MIROIR SPIRITUEL

 

 

Les rites initiatiques en franc-maçonnerie sont remplis de mythes universels, la franc-maçonnerie s’est inspiré et en particulier celui du mythe de la construction du temple de Salomon par l’architecte Hiram, la légende s’attache à la construction du temple matériel, mais il s’agit derrière le voile de découvrir la méthode de construction du temple intérieur.

 

Le postulant aux mystères dans certaines cérémonies initiatiques est invité à se regarder dans un miroir, il est confronté à son image et rapidement à son soi, à sa partie intime.

Dès cet instant d’une haute intensité symbolique, il est fait appel à son imagination. Les symboles et les mythes vivent en nous.

 

Les mythes agissent sur nous, ils sont comme des fils d’Ariane que l’on suit pour sortir des ténèbres. Carl Gustav Jung parlait d’images primordiales universelles, ses fameux archétypes, qui agissent sur notre inconscient.

 

La connaissance du mythe de la construction et de la légende d’Hiram, est source de réflexions sur sa vie, c’est comme l’apprentissage de la lecture, mais d’une lecture particulière celle qui lui fait découvrir sa vie intérieure. Les idées sont dissimulées sous les symboles, les mots deviennent signifiants, chaque mot de passe, chaque mot sacré inspire celui qui le reçoit d’une manière différente, mais le relie aussi à un collectif on partage les mots et les gestes. Le mythe apparaît alors comme un héritage à recevoir, à comprendre, à transmettre.

 

Georges Dumézil a observé dans l’espace une analogie chez de nombreux peuples, dans l’organisation de leur société. C’est sa théorie de la « tri fonctionnalité » qui se traduit par une société de classes : celle des producteurs (les ouvriers, les apprentis), celle des guerriers (les défenseurs, les compagnons), celle des prêtres (les transmetteurs, les maîtres). Cette organisation de la société fait penser à un ordre initiatique à une hiérarchie spirituelle, où chacun est à sa place, à son office.

 

Plus ce qui apparaît dans le miroir spirituel est distinct, plus l’homme se construit, pénètre son être intérieur, élève sa conscience, se perfectionne, accompli sa recherche initiatique spirituelle, son chemin personnel, plus marche vers lui-même. C’est en ce sens que le premier regard dans le miroir est un choc initiatique.

 

Le meurtre de l’architecte dans la légende d’Hiram interroge, est-il le résultat d’un désir mimétique au sens ou l’entend René Girard. La quête du sacré rendant en quelque sorte obligatoire le sacrifice ? La convergence vers un mythe commun, la convergence des désirs menant à une forme de violence, c’est sa théorie de la victime expiatoire, du bouc émissaire. Ou bien le sacrifice est-il librement consenti, comme une obligation, et que signifie-t-il alors ?

 

Pour le franc-maçon la mort violente annonce une renaissance comme dans toutes les initiations. La première mort a peut-être lieu quand on se regarde dans le miroir ? Mais il y a une continuité et des métamorphoses de l’être. La vision dans le miroir n’est plus la même, l’être est pourtant le même.

 

Jean-François.

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F
Le miroir renvoie la dernière image profane de soi avant d'être intégré définitivement dans la fraternité des francs-maçons. Ce n'est qu'après que le VM lui attribue l'appellation "Mon Frère, car..."<br /> Bien fraternellement, de Frère Tuck.
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A
Merci Jean François vous nous avez manque
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