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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
PROFANE-SACRÉ

PROFANE – SACRÉ

 

 

Comme si un passage suffisait à définir le monde profane du monde sacré, où se trouve d’ailleurs la ligne démarcation, quelle est l’épaisseur du trait ?

 

Est-ce que l’on peut considérer que tout ce qui est extérieur à l’esprit humain, à l’âme humaine est du domaine du profane ?

 

Donc que la nature, tous les êtres vivants qui la compose seraient du monde profane, seul l’homme serait sacré, voir saint !

 

Et si violer le secret, c’est violer le sacré, la violence ne serait applicable qu’aux hommes. Il n’existerait aucune violence vis à vis de tout ce qui est extérieur à l’homme, c’est-à-dire la nature et tous les êtres vivants. Cette sacralisation de l’homme, cette déification de l’homme est-elle un outrage au monde vivant ?

Par cette sorte de commodité, nous affirmerions la conception paradoxale d’un homme augmenté, et en même temps irresponsable et violent vis à vis du monde qui l’entoure.

L’initiation maçonnique symbolise par le passage entre les deux colonnes, le passage du monde profane au monde sacré, du temple de la matière à la Loge de l’esprit. La loge sacralisée est l’espace ou règne, le calme, le silence de l’harmonie où la justice a chassé la barbarie de l’ignorance, où le compas de l’esprit s’est ouvert.

 

Il n’y aurait pas de présence du sacré en dehors de la loge ou de tout autre espace non sacralisé par l’homme ? Pourtant qu’on regarde la beauté de la nature et des autres êtres vivants !

 

 

La genèse institue l’homme à l’image de son créateur, par une sorte de miroir, mais l’homme lui-même reproduit cette image du sacré, comme une sorte de chaîne du bien et du beau, d’où l’importance des arts, ils donnent des images du sacré. Peut-on imaginer dès lors que le tout est sacré et que tout est sacré et que si rien n’est sacré tout est néant, cette dernière affirmation est le terreau des nihilismes.

 

L’homme qui passe en force et qui établit entre les colonnes, tend vers le sacré, il l’accueille dans son être intérieur et le projette dans le monde, il refuse la violence du rien. L’homme s’il passe du profane au sacré en franchissant la porte de la Loge, quand il retourne dans le monde profane découvre dans l’univers l’expression du sacré. Il prend conscience de la présence du sacré en toutes choses, jusque dans chaque fleur éclose, chaque goutte de rosée, chaque colibri multicolore, qui chante avec la source qui naît dans les flancs de la montagne, jusqu’à l’infini de l’océan.

 

Quand je voyage entre la pâleur de la lune et la lumière éclatante du soleil, quand monte esprit monte de la sphère terrestre, jusqu’à la sphère céleste le long du fil à plomb, je voyage dans le monde sacré.

 

Les bouddhistes et les jaïns protègent toutes les vies fussent-elles microscopiques, les jaïns passe le balai devant eux pour ne pas écraser les insectes, ils pensent que toutes les vies évoluent dans un espace sacré. Pour eux l’âme pure rayonne comme un soleil, mais elle est obscurcie par les atomes de matière qui se collent à elle. La victoire consiste à triompher  pas à pas de toute cette matière. Ils sont par nature anti-violents et refusent tout prosélytisme qui constitue une atteinte à l’esprit de l’autre qui pour eux est un diamant sacré à protéger.

 

Jean-François Guerry.

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