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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
QU'EST-CE QU'UN MAÇON ?

QU’EST-CE QU’UN BON MAÇON ?

 

 

Vénérable Maître et vous tous mes B A F en vos grades et qualités.

 

Je retourne vers la source maçonnique à l’image d’une sagesse éclairée d’un frère de la G L D F et ami, Breton, résidant à Rennes et à Quiberon en été, le bienheureux. Je me suis tourné vers nos fondamentaux en laissant à la porte du Temple, certaines divagations, d’un esprit de vieux maçon prodigue, mais mes B A F souvent aussi repentant. La pratique de la maçonnerie actuelle ne me vaudrait elle pas à l’O E le bûcher par nos anciens.

 

Le thème proposé est qu’est-ce qu’un bon maçon. Après mûres réflexions, il correspond mieux à mon éthique de l’esprit maçonnique, de répondre au thème suivant : « Qu’est-ce qu’un maçon ? », nous pouvons nous interroger sur l’origine du mot « franc-maçon ». Au moyen âge, franc signifie ce qui est libre par opposition à ce qui est servile. Il peut désigner un individu qui échappe aux servitudes et droits seigneuriaux.

 

Mais des textes anglais de 1376 et 1396 mentionnent freemasons  ou freemaçons, comme le souligne Paul Naudon, il semblerait que ces mots aient été empruntés à notre langue.

À cette époque Londres était d’ailleurs sous la dépendance du Duc de Normandie vassal du Roi de France. La langue officielle était le Français. Si les armes de l’Angleterre ont leur devise rédigée en Français il en est de même des statuts des ouvriers de Londres., en l’an 1350.

Le mot peut s’appliquer aussi à la pierre. Une belle pierre de bâtiment est dite franc « liais », et l’on parle d’un banc franc ! Gimpal note que les francs-maçons travaillent une excellente pierre calcaire. Il en ressort que la franc-maçonnerie n’a pas été importée d’Angleterre, mais qu’elle provient de l’ordre des constructeurs ; La construction a eu un plus large essor en France et les procédés les plus révolutionnaires y sont nés le plus souvent ; les symboles s’y trouvent inscrits. Les documents les plus anciens proviennent de l’Angleterre dont le gouvernement a toléré les multiples expressions. Les interdictions royales Françaises n’ont pu permettre l’extériorisation du respect de la tradition.

 

Aussi retrouvons nous en Angleterre, l’ordonnance et les statuts ouvriers (1350), écrit d’ailleurs en Français, puis les ordonnances des maçons de Londres (1352), qui prouvent que la corporation des maçons aurait pris en 1376, le titre de compagnonnage des Francs-Maçons, et en 1656, celui de la Vénérable Compagnie des Maçons. Retenons que l’Angleterre n’a eu son essor architectural qu’après la France et l’Allemagne, elle reste la grande dépositaire de documents à base maçonnique, ce qui n’établit pas la preuve que l’esprit des corporations soit né sur ce sol, mais montre seulement que la tradition y a été mieux conservée.

 

Le franc-maçon respecte par-dessus tout la personne humaine ; son amour fraternel lui font refuser les mots d’ordre qui vont à l’encontre de la Tolérance. Cette liberté d’esprit le conduit à la plus grande objectivité. La discipline qui règne en Loge lui permet de juger sainement, car elle a aiguisé son sens critique. Il faut d’abord douter pour croire.

 

Le franc-maçon, admet toutes les idées, les écoute, mais peut les réfuter car rien ne doit faire obstacle à sa raison. Il s’élève contre le dogmatisme et condamne toutes les intolérances. En s’ouvrant des conceptions autrement plus vastes, s’améliorer même dans l’exercice de sa mission journalière.

 

Le compagnonnage médiéval illustre cette élévation spirituelle provenant de la sacralité du métier.

Créer dans la joie, accomplir consciemment, c’est aller vers une réalisation plus parfaite de son être. Citation de Lantoine : « Tolérons non seulement, qu’on ne pense pas comme nous, et qu’on ne nous ressemble pas. »

 

Par le contrôle de son individu, le franc-maçon acquiert la plus large indépendance, mais il doit s’intégrer dans un corps fortement discipliné, donc fort hiérarchisé. Le Maître spirituel ne peut mettre que sur le bon chemin. Il est l’initiateur, celui qui sème, mais encore faut-il que le terrain soir propice. Personne ne peut accéder à l’illumination, à la fraternelle mansuétude stabilisée. Comme le dit Saint-Yves d’Alveydre: « Il n’y a pas de sciences occultes, il n’y a que des sciences occultées. »

 

 

Cette liberté de l’esprit doit s’exprimer dans des limites prescrites puisque se déroulant dans un groupement organisé. Cette restriction, n’empêche en rien l’indépendance intellectuelle. Elle stimule au contraire la hardiesse des vues, la spontanéité, car par son silence elle permet à l’homme de s’interroger sur lui-même et, non plus par la pensée d’autrui. Ce qui lui donne l’indépendance, ce don de réflexion et d’autonomie. Qualités de plus en plus oubliées dans le monde actuel.

 

La connaissance de l’universel conduit à une métaphysique qui est dans son essence illimitée. La tradition admet tous les aspects de la vérité, elle ne s’oppose à aucune adaptation légitime. Elle permet à ceux qui la comprenne des conceptions autrement plus vastes que tous les rêves de philosophes qui passent pour les plus hardis, mais aussi autrement plus valables et solides.

Enfin elle ouvre à l’intelligence des possibilités illimitées comme la vérité elle-même.

 

Par cette libération totale de l’être, par cet élargissement des vues, une émancipation se produit, un nouvel esprit apparaît et, c’est en ce sens qu’un nouvel être naît. Le franc-maçon nouvel initié, meurt à la vie profane pour apparaître dans un nouveau milieu stabilisateur des valeurs spirituelles. En ce sens, la franc-maçonnerie est une école puisqu’elle permet à l’adepte de maitriser ses passions, de se dominer, et le franc-maçon mieux que tout autre homme, doit pouvoir s’adapter aux circonstances mouvantes de l’existence.

 

La franc-maçonnerie inculque à tous le respect d’autrui, la permanence de la spiritualité. La franc-maçonnerie est aussi une chevalerie par Salomon et, comme tous les bons chevaliers le maçon est désintéressé. Il doit défendre ses semblables contre les misères tant matérielles que morales. Le franc-maçon est un homme libre dans une Loge libre, car il est un homme libre et de bonnes mœurs. On ressent un esprit de liberté, de tolérance et de fraternité ayant foi en la personne humaine.

 

Le franc-maçon doit aussi voir avec les yeux de l’esprit. Voir c’est penser intensément et aussi regarder avec amour. Le franc-maçon respecte par-dessus tout la personne humaine. Son amour fraternel lui fait refuser tous les mots d’ordre qui vont à l’encontre de la tolérance.

 

En ce qui nous concerne, si l’on remonte à la racine des idées, nous appelons un initié un homme de Dieu et, nous devons beaucoup y réfléchir. Ce qui veut dire qu’il s’agit d’un homme du vrai, du beau, du bien avec ou sans référence, à un Dieu définit et précis. Citation pour moi très importante de mon B A F Louis Chambon à l’O E depuis deux décennies :

« Il m’est enfin possible de prier dans tous les Temples du monde, en compagnie des hommes de toutes races et de religions, que nous soyons jaunes, blancs, rouge ou noir, riches ou pauvres, bouddhiste, mahométan, juif, chrétien, libre penseur, intellectuel ou manuel. Nos temples sont ouverts, à la seule condition, toutefois, qu’au-dessus de nos croyances, et de nos convictions, que nous admettions, respections et partagions une croyance millénaire en l’existence de la perfection. »

 

Les francs-maçons du moyen âge se considéraient comme des collaborateurs dans l’œuvre de la création. L’égalité la plus absolue régnait parmi les frères. Chacun pouvait examiner sa pensée sans crainte d’être moqué ou agressé, mais avec, au contraire la certitude d’être entendu et compris par un être qui lui est étranger, c’est-à-dire comme la main gauche peut prendre la main droite. Un dialogue en Loge, c’est un dialogue avec soi-même car, pour chaque frère chacun des frères est un autre soi-même.

Si un frère sort de sa Loge et franchit les frontières et les océans et, s’il entre dans une Loge d’un pays étranger. Il s’y retrouve chez lui en dépit  des différentes nationalités, de couleur de peau, de langage et d’usages. Le rituel, la tradition effacent toutes les différences. Le frère visiteur est à son aise dans toutes les Loges. Il y est accueilli avec déférence et honneur. Ce comportement maçonnique est le fruit d’une contrainte éducative. La conséquence naturelle de la solidarité spirituelle qui unit cette famille d’élection de la même manière que la solidarité biologique et intellectuelle devrait unir tous les humains…

S’il n’est pas ainsi dans le monde profane, c’est que les hommes ne se perçoivent pas clairement. En revanche les maçons sont conscients de leur solidarité parce qu’ils forment une famille d’élection, une élite au sens étymologique du mot. Ils se sont choisis, et élus réciproquement comme frère. Celui qui est dans ma Loge a désiré et obtenue son admission. Ceux qui l’ont examiné, choisi et accepté comme frère.

 

C’est de cette volonté mutuelle que naît l’union des francs-maçons. Le jour où les humains se seront tous acceptés comme frères, le monde sera une immense Loge et l’humanité marchera d’un pas assuré, en équilibre vers son destin commun.

 

Un franc-maçon vraiment initié atteint un état d’équilibre qui le met à l’abri de la peur et de l’inquiétude. Il entretien avec les autres hommes et avec le milieu naturel dans lequel il vit des rapports privilégiés. Il comprend autrui et il sait se faire comprendre de lui. En un mot il aime et inspire l’amour.

 

Lorsque la Loge est fermée et que les maçons retournent vers le chantier de la vie profane pour y accomplir le labeur quotidien. Ils n’oublient pas la mission dont ils sont investis et qui consiste à combattre toutes les formes d’oppressions, à défendre la liberté dans toutes ses expressions, dans l’ordre et la sérénité et l’estime mutuelle. C’est dans nos Loges que s’élabore la morale universelle de demain.

 

Dans le contexte médiéval d’une société enfermée dans un cadre seigneurial. La franc-maçonnerie s’oppose à la notion des privilèges. Elle croit en la perfectibilité de l’homme. Contre le découragement engendré par la condition misérable des roturiers, elle propose la vertu du travail. À l’acceptation passive de la souffrance inévitable elle s’insurge contre la philosophie des épreuves mêmes, si elles sont victorieusement surmontées.

Tu défendras ton frère au péril de ta vie. Le bijou du VM est également un triangle sacré. Cet emblème de la rectitude doit inspirer la droiture dans les pensées et dans les actions. Elles nous enseignent à diriger notre vie et nos actes en conformité avec les règles maçonniques et harmoniser notre conduite avec les principes de la vertu. La règle du compagnon est un instrument long et droit qui sert à tracer des lignes droites, mais c’est aussi au sens figuré ce qui peut conduire les hommes, diriger leurs actions et leurs pensées. La ligne droite ne doit pas dévier, elle symbolise la Loi morale.

Cette planche remonte à 5882 dans ma Loge de la G L N F de la Pierre Angulaire. Louis Chambon était là pour m’écouter, c’était un maçon prestigieux.

 

Claude Galinier.

LIBRE ET DE BONNES MŒURS

 

 

Qu’est-ce qu’un franc-maçon réponse un homme libre et bonnes mœurs. Cette affirmation est un mantra maçonnique, qui oblige ceux qui veulent êtres reconnus comme tels. Comment parvenir à incarner cet homme, la réponse est dans un autre mantra en fuyant les vices et en pratiquant les vertus. Toute la propédeutique maçonnique pourrait être presque résumée dans ces deux mantras.

 

Il ne s’agit pas de morale, mais d’éthique, d’ethos c’est-à-dire tout simplement d’un enseignement pour être, d’un désir d’être plus humain.

 

C’est un peu court monsieur me direz-vous à la manière de Cyrano, c’est regarder le bout de son nez ou le bout de son doigt sans regarder plus loin, plus haut.

 

Ce que vous qualifier de court toute une vie n’y suffit pas, Monsieur, au seuil de l’Orient éternel, s’ouvre avec le même doute la porte de la Connaissance.

Toute notre vie nous avons chercher les clés, pour nous libérer, la franc-maçonnerie, nous a aidé en nous nourrissant dans la constance de ce doute cartésien qui permet d’avancer vers la Connaissance parce-que nous sommes des hommes perfectibles.

 

Heureux je dirais ceux qui doutent, ils rejettent tous les dogmes et les fanatismes.

 

La franc-maçonnerie n’a pas, et n’est pas, un maître spirituel, elle est l’ouverture vers le chemin de la spiritualité, tout le reste après tout n’est que matière, cette matière appelée à se dissoudre dans l’infini du cosmos, seules les âmes flottent encore, dans la chaîne d’or pur, celle qui réunit toutes les sœurs et tous les frères, dans le secret de leurs Loges, dans le secret de leurs coeurs.

 

 

Claude nous a proposé à la manière d’un Cyrano maçonnique, avec plus de grandeur, de conviction et de panache, un travail sur la définition de cet homme libre et du corps (maçonnique) dont il est une partie vivante, une pierre qui vibre, qui tremble, jusqu’au jour où elle trouve sa place dans le cosmos.

 

Une définition du désir d’être, bien au-dessus du paraître, une définition de cet homme qui se construit de manière cartésienne avec son doute, ses interrogations, sa liberté de penser, qui lui permet d’acquérir plus de dignité, d’humanité. Le travail de Claude est semblable à celui des ouvriers des cathédrales, collaborateurs de la création, ils viennent parfaire l’œuvre, apporter leur marque, la graver, la buriner. Mais cette œuvre de démiurge est immense, démesurée, parce que c’est la construction jamais achevée de notre être intérieur.

La pureté du tablier, n’est pas celle de l’homme qui se prend pour un dieu, ni même un demi-dieu, c’est la pureté du simple maçon qui pose humblement sa pierre et s’en va sans rien dire, sur un autre chantier, la terre, l’univers a tant besoin de ces travailleurs du beau, du bon, du bien, il reste tant de cathédrales à construire, tant de lieux recouverts par les ténèbres qui attendent, que les roses de l’amour fassent couler leur rosée jusqu’à eux. Merci Claude pour cette séquence de vie.

 

Jean-François Guerry.

 

 

 

Les méthodes de construction lire les notices :

 

  • Le Régius de 1390 pas besoin de mise à jour utilisable en l’état.
  • Les Statuts de Ratisbonne et les Statuts de Saint-Michel 1459 en l’état peuvent servir comme code du travail ou règlements des sociétés mutualistes.
  • Le Carnet de Villard de Honnecourt début du XIIIème siècle pour tracer vos plans, respecter les bonnes proportions.

 

     Note tous ces documents sont en consultation libre depuis des siècles.

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G
Je veux vous dire aussi que mon épouse est de vieille souche Bretonne par sa mère et elle a un cousin germain qui Moine à l'Abbaye Ste Anne de kergonan. Votre serviteur est Parisien de naissance et je vis dans une ville sale, polluée et infestée de rats. Frat. G.C
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G
Merci, pour ta bienveillance à mon égard. Cette planche très ancienne, trouve sa juste et place dans ton blog, véritable Grall maçonnique. Tu es un maçon lumineux vrai et, en quelque sorte, le phare de ton Obédience, la GLDF. La terre Bretonne est prestigieuse par son histoire et sa vérité. Les Bretons sont des hommes de l'honneur depuis toujours, car fidèles à leurs convictions, tel un Surcouf dont un descendant est maçon à la Loge Erasme de la Glamf, du coeur et de l'esprit. je t'embrasse C.Galinier
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