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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
RÉUNIR

RÉUNIR

 

 

Un des buts de la franc-maçonnerie est de réunir ce qui est épars, faire une unité fraternelle entre les hommes. Cette volonté a pris et prend différentes formes, dans l’espace et dans le temps. Les francs-maçons héritiers des guildes corporatistes du moyen-âge, comme celles des constructeurs de cathédrales. Après la fin des grandes constructions de pierre, et l’émergence des lumières,  libérés de l’obscurantisme des dogmes religieux, se sont fédérés dans des loges spéculatives rassemblant en leur sein des ouvriers issus des corporations de métiers, puis bientôt des philosophes, des scientifiques, des hommes politiques, nous dirions aujourd’hui des femmes et des hommes de la société civile qui se sont retrouvés, réunis, sans distinction de race, de religion, de milieu social.

 

On est passé des corporatismes aux confraternités, cette marmite sociale et intellectuelle bouillonnante, a permis la rencontre de femmes et d’hommes qui se sont enrichis mutuellement, des ascensions sociales, intellectuelles, et spirituelles ont vu le jour se sont développées, dans un combat commun contre l’ignorance, le fanatisme, les dictatures, le despotisme, pour faire régner la justice, la vérité, libérer l’homme et élever l’humanité au moins en Occident.

 

Dire que tout était juste et parfait serait faire preuve de naïveté, l’intensité des lumières n’a pas atteint le cœur de tous les hommes, l’ego restait tapis dans l’ombre. Il suffit de voir aujourd’hui le nombre d’obédiences différentes, jusqu’au ridicule de voir se constituer des corps maçonniques avec quelques loges comptant une dizaine de frères. Il paraît que l’on s’enrichit de nos différences, ces loges tournent en rond, se sclérosent, ne transmettant pas, initient de moins en moins. Certes, quantité n’est pas qualité, mais rien, ne fais pas grand-chose ! Comment faire de la farine et fortiori du pain avec quelques pauvres grains de blé qui meurent, se dessèche faute d’avoir trouvé la terre et l’eau pour renaître.

 

La franc-maçonnerie doit se réunir pour redevenir une véritable force de proposition non pas politique, mais spirituelle inspirant et propageant des valeurs universelles où se retrouvent tous les hommes. Des valeurs éthiques, sans dogme, si ce n’est celui d’être des hommes libres, de bonnes mœurs exemplaires, doux, fraternels, capables d’inspirer une volonté de faire collectif, de faire commun, pour combattre l’individualisme roi.

 

Y a t’il plus murs et de précipices entre deux sœurs ou deux frères d’obédiences différentes, qu’entre deux profanes ? On dirait parfois que nous sommes comme des partis politiques, plus prompts à la critique qu’à la construction, à l’intérêt commun.

 

Parlons des rites maçonniques, ils sont divers, héritiers de pratiques différentes, dans le temps et l’espace, mais n’ont-ils pas des valeurs communes, un tronc commun ? Propos entendu il y a peu de temps dans la bouche d’un frère ayant des responsabilités dans son obédience multi-rites : « Entre les frères qui pratiquent le Rite Écossais Ancien et Accepté et ceux qui pratiquent le Rite Français, c’est comme entre les Juifs et les Palestiniens. »

 

Il en est de même des corps maçonniques, ils font corps certes mais chacun de leur côté.

 

Ainsi des frères qui appartiennent à une même obédience, font une distinction, voir une distanciation c’est dans l’air du temps, avec ceux qui sont aussi dans une juridiction de hauts-grades du même rite ! Bel exemple pour réunir ce qui est épars.

 

Propos entendus là encore : « Les hauts grades avec leurs titres pompeux, ils sont ridicules, ils se croient supérieurs, à quoi je vous le demande ? »

 

C’est oublié un peu vite que ces mêmes « hauts gradés » sont souvent ceux qui travaillent le plus, sans rien dire discrètement dans leur loge symbolique et les plus enclins à aider leurs frères. C’est oublier aussi que les pseudos noms pompeux, ont une histoire et sont symboliques. Que les frères des hauts grades sont dans leur grande majorité sincères et humbles comme les autres, ni plus ni moins.

 

 

Propos entendus encore, de manière affirmative : «Tout est dans les 3 premiers degrés de la maçonnerie, le reste c’est de l’habillage, des médailles, des titres ridicules, des beaux tabliers. » Cette remarque n’est pas nouvelle le frère Giacomo Casanova bel exemple de franc-maçon, quand plus préoccupé par sa vie sentimentale et la politique, que par son travail en loge écrivait :

 

« Un respectable personnage, que j’ai connu chez Monsieur de Rochebaron me procura la grâce d’être admis parmi ceux qui vient la Lumière. Je suis devenu franc-maçon apprenti. Deux mois après, j’ai reçu le second grade et, quelques-mois après le troisième, qui est la maîtrise. C’est le suprême. Tous les autres titres sont des inventions agréables, qui quoique symboliques n’ajoutent rien à la dignité de maître…. »

 

L’on voit ici que ce célèbre maçon, a acquis toutes les connaissances et la connaissance de la franc-maçonnerie en quelques mois !

Il poursuit ses propos en parfaite contradiction avec ce qu’il vient d’affirmer.

 

« Il n’y a pas d’homme qui parvienne à savoir tout ; mais un homme doit aspirer à tout savoir. »

 

Monsieur de la Palice n’aurait pas dit mieux. Il poursuit :

 

« Tout jeune homme qui voyage, qui veut connaître le grand monde, qui ne veut pas se trouver inférieur à un autre exclu de la compagnie de ses égaux dans le temps où nous sommes, doit se faire initier dans ce que l’on appelle la Franc-Maçonnerie, quand ce ne serait que pour savoir au moins superficiellement ce que c’est. »

 

Il avoue à demi-mot qu’il faut se faire un réseau « dans le grand monde » même si l’on ne connaît rien de la Franc-Maçonnerie. Pour conclure :

 

« Il doit cependant faire attention à bien choisir la loge dans laquelle il veut être installé, car malgré que la mauvaise compagnie ne puisse agir en loge, elle peut cependant s’y trouver et le candidat doit se garder de liaisons dangereuses. » (1)

 

Nous voilà prévenus avec cette deuxième lapalissade ! Bel enseignement de ce maçon de carnaval, qui démontre que ce n’est pas les grades et les degrés qui font toujours un bon franc-maçon, ca y est je suis infecté par les lapalissades.

 

Il y a donc du travail pour réunir déjà ce qui est épars chez nous. Prochainement je vous parlerais d’un grade que j’aime bien, malheureusement peu pratiqué et transmis par communication, c’est le grade de Grand Pontife, 19ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, et premier de l’Aréopage, c’est-à-dire de cette colline d’Arès où siégeait à Athènes le Tribunal. Le titre de Grand Pontife est sans doute le sommet du ridicule pour certains, pour d’autres il est un symbole d’union, il reste a découvrir de quelle ou quelles unions l’on parle, dans tous les cas le Grand Pontife est faiseur de ponts, pas de murs entre les frères.

 

Jean-François Guerry.

 

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G
Chaque régime maçonnique dans les Loges bleues, est bénit des Dieux. Le rite français est magnifique. Le reaa, ne l'est pas moins, ainsi que tous les autres d'ailleurs. Je pense qu'un maçon qui s'occupe de ses frères à la fibre du coeur assez développée pour ce faire. Et quelque soit son grade, Les maçons c'est comme les Cathares, il y a les parfaits et, les autres, qui ont aussi des qualités mais différentes. Les grades de perfections sont utiles, c'est une ouverture vers les religions et aussi les légendes. C'est une maçonnerie plus exhaustive dans les détails de l'histoire des hommes. Ce sont les Loges bleues qui alimentent en frères les grades de perfections. A la Glamf, je m'insurge souvent devant le grand maître, d'un orgueil mal placé des responsables des grades de perfections, qui devraient montrer l'exemple. Souvent ils me font honte, par un manque de fraternité et d'arrivisme. Je pense avec le temps que tout rentrera dans l'ordre. mon cher Jean François, car tu es un exemple par ton humilité, ta fraternité et connaissance de la maçonnerie. Tu es un Parfait. C.G
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J
Mon Cher Claude, tu me fais trop d'honneurs ces honneurs qui doivent êtres pour les francs-maçons que la simple réalisation de leur devoir conforme à leurs serments répétés à chaque degré. La descente de l'échelle est souvent plus difficile que la montée, c'est un enseignement maçonnique que l'on trouve dans un degré dit "supérieur".<br /> J'ai encore comme beaucoup d'entre nous à "me perfectionner" et j'ai le bonheur de pouvoir le faire grâce à tous mes frères, c'est aussi simple que cela. Alors les décors les hiérarchies qui ne sont que d'honneur, n'apportent pas la joie du partage avec ses frères et tous ceux qui sont proches, c'est là que j'ai mon plus beau salaire.<br /> Pour ce qui est parfait, c'est l'expression du Roi Salomon voyant la beauté du mausolée construit pour recueillir le coeur d'Hiram s'écria "tout est parfait ". Les francs-maçons inspirés par cette légende appelèrent le 5ème degré du R E A A Maître Parfait. On est loin là encore d'une distribution de médailles ou d'honneur.<br /> J'ai connu comme toi des vaniteux mettant en avant leurs grades ou degrés maçonniques, j'ai pour eux plus de compassion que pour les humbles, car ils n'ont pas le bonheur de connaître le début du chemin de la connaissance.<br /> Bien fraternellement<br /> J F G