Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
L'initié

L'initié

LÉGENDES, DEVOIR, INITIATION

 

 

Une série télévisée célèbre : « Le Bureau des Légendes », m’a amené à une réflexion particulière, sur la capacité de l’homme à changer de vie, a se créer une légende, une nouvelle vie, une vie des apparences.

 

Sommes-nous des femmes et des hommes de légende ? Avons-nous par une sorte de schizophrénie en nous deux ou plusieurs personnalités. Cette réflexion poussée à l’extrême pourrait nous mener dans un établissement psychiatrique.

Pourtant combien d’entre nous se sont tissé une légende pour paraître et non se connaître. Dans notre série télévisée il y a une expression qui revient souvent, comme une interrogation servie par les personnages, ‘posez-vous toujours cette question, avant de demander quelque chose, avez-vous le droit d’en connaître ?’ 

 

Autrement formulé cela pourrait être. Êtes-vous en capacité d’en connaître, si vous n’êtes pas initié, si vous n’avez pas les codes, les mots, ou la langue des oiseaux, vous ne pouvez pas en connaître.

 

Pour en connaître, il faut travailler et persévérer, pour découvrir les secrets, les mystères de la vie, les secrets dissimulés sous les voiles des apparences, pour faire le chemin du secret au sacré.

Le dévoilement suppose que le cherchant sincère, s’intéresse aux idées cachées derrière, les mythes, les légendes, les symboles. Cette recherche n’est pas possible, avec la seule aide de sa raison. Il doit écouter son intuition qui lui révèle ce qui est au-dessus de lui. On parle des hautes sphères de la spiritualité.

Ce qui explique cette énigme présente dans certains rituels maçonniques, concernant le devoir. « Il est parfois plus facile de faire son devoir que de le connaître. »

 

Pour l’initié, il n’est pas nécessaire de connaître le mécanisme de la vision pur voir. Il agit dans un niveau de conscience qui n’a rien à voir avec ses fonctions physiologiques. Ainsi un artisan du bâtiment peut entretenir un échange avec un grand professeur d’université sur le même sujet, ils se parlent par l’intelligence du cœur et se comprennent parfaitement.

 

Le travail de l’initié est à la limite entre le mental et l’intuitif. Au fur et à mesure de son parcours initiatique, de sa pratique de l’Art Royal, c’est-à-dire de son travail intérieur personnel, et collectif dans sa mère loge initiante. Le dévoilement se fait jusqu’à la Connaissance.

 

De plus en plus l’initié comprend les mystères, ses pressentiments, s’éveillent, s’éclairent, la lumière prend de l’intensité, lumière, grande lumière, intra lumière.

LE BAPTISTE

Jean le Baptiste, le précurseur a dit :

 

« Il faut qu’il grandisse et que je diminue. »

 

Ce n’est pas hasard que la figure du Baptiste est représentée vêtue de peau, symbolisant l’homme matériel. Le Christ, prophète, grand initié est lui le symbole de l’homme intuitif, spirituel. L’être spirituel grandit après l’être matériel.

 

Quand le profane ni nu ni vêtu demande la lumière de la Connaissance, il a au préalable été  purifié par les éléments, il est entré en lui-même, a été lavé par l’eau, le souffle a rempli ses poumons, le feu brûlé sa carapace, régénéré il peut entreprendre le chemin.

 

Nous ne sommes pas là dans une forme d’occultisme, mais dans une progression, une métamorphose, une conversion du regard en pleine conscience, nous recherchons une amélioration de notre être, un équilibre, une pondération, une lente sagesse.

 

C’est en ce sens que nous faisons notre devoir, sans parfois le connaître, en toute humilité. Nous cherchons à nous élever un peu au-dessus de notre condition, en devenant à la fois un être plus humain et plus spirituel.

 

C’est réflexion m’amène à la Parabole du Semeur présente dans l’évangile de Luc. Que l’on retrouve dans les cérémonies maçonniques des fêtes de Saint Jean aux solstices d’été et d’hiver. Dans cette parabole abstraction faite des semences tombées aux endroits une autre semence :

 

« (…) est tombée dans la bonne terre, a poussé et produit du fruit au centuple. Et se disant, il s’écriait : entend, celui qui a des oreilles pour entendre. »

 

C’est celui-là qui a droit d’en connaître. C’est donc bien la constance, et la persévérance, qui mènent à la Connaissance.

 

Tous les mythes, les légendes, les symboles appartiennent à la vie spirituelle, la vie de l’esprit. Il faut savoir, et vouloir ouvrir les yeux pour voir, pour construire en nous un temple intérieur et plus être un temple pour accueillir l’esprit.

 

Jean-François Guerry.

Commenter cet article