OLAM QLIPPHOT
Ou le Monde des écorces, des pelures, des scories, des coquilles vides, cette expression vient de la Cabbale juive. Elle est l’image du bourbier accumulé de génération en génération. Comment sommes-nous arrivés à ce qui ressemble à la fin d’un cycle cosmique. Remontons aux origines, à la genèse au commencement, à Bereshit, au temps des rois d’Edom, par leurs luttes tribales incessantes, ils ont détruit le pilier de la miséricorde, ils sont restés dans le monde de la matière et n’ont pas pu accéder à la spiritualité.
Un deuxième cycle vit l’avènement des rois d’Israël et le temple de l’esprit fût reconstruit. Hénoch fût l’architecte et Melchisédech apporta le pain et le vin pour le partage.
Dans la succession des cycles cosmiques, sommes-nous, à nouveau dominés par des rois d’Édom, sommes nous dans un monde d’écorce, un monde déséquilibré ?
Dans son discours du 13 avril notre président évoque sans aucun doute intentionnellement ce monde des écorces, où les hommes sont recouverts par les scories d’un matérialisme incontrôlé. Ils ne sont plus libres et égaux, pire l’iniquité a remplacé l’équité, le masque de l’augmentation du niveau de vie ne saurait rendre aux hommes leur dignité. Nous découvrons avec cette crise sanitaire, une forme d’esclavage moderne au pays des droits de l’homme. Pendant que nous nous protégions dans notre confinement sanitaire, des femmes, des hommes souvent les plus humbles d’entre nous continuaient leur travail quotidien, sans rien dire avec courage, ils nous permettaient de vivre. « Il faudra s’en rappeler » a dit le président dont acte.
Le mérite dans notre société a été mis à mal. Sur les bancs de nos grandes écoles en quinze ans le pourcentage des enfants des familles modestes est passé de 21% à 8%. Pire encore le rêve américain, le rêve d’être milliardaire promis dans le nouveau monde, est devenu un cauchemar. Je cite Anne Rosencher et son article de l’Express du 30 avril 2020 :« Selon une étude de The Economist les grandes universités américaines ont accueilli plus d’étudiants issus de 1% des foyers les plus riches que des 50% des moins riches entre 1999 et 2013. »
Cela ne peut que se traduire par un appauvrissement intellectuel, une pensée unique, un déni de démocratie à moyen terme, pire encore un manque de créativité et une domination croissante des plus riches envers les plus pauvres.
L’arbre de mort, l’arbre des sephiroth maléfiques, a remplacé l’arbre de vie. Les ténèbres, l’obscurité étouffent la lumière, les branches amères de l’émanation poussent de plus en plus vite.
Les écailles du monde extérieur symbolisées par celles d’un simple pangolin menacent notre société, elles détruisent la totalité de notre monde à la fois extérieur et intérieur.
Le mal s’organise en une véritable beuverie matérialiste, dans laquelle la plupart des êtres humains se vautrent, de cette orgie naît l’intolérance sous toutes ses formes, religieuse, politique. L’hydre nourrit la tyrannie des intégrismes et l’oppression. La vente des drogues, la délinquance, la prostitution envahisse l’espace public, dans l’indifférence.
Nous devons regarder cette crise avec lucidité et agir avec courage, pour reconstruire non pas un monde neuf, un monde d’après, mais tout simplement, plus humblement un monde de partage, des valeurs des belles sephiroth de l’arbre de vie.
Paroles de Luc –
« Car il n’y a rien d’occulte qui ne paraîtra au jour, rien de caché qui ne doive être connu et venir au grand jour. »
« Quand le mal est détruit, le bien est chaque fois plus manifeste. »
Si nous restons nous-mêmes, nous transformerons le mal en bien, le vil et le corrompu en quelque chose de noble et de digne. Igne natura renovatur integra.
Cette crise permet de faire un arrêt et voir notre société telle qu’elle est, surchargée d’écorces, mais aussi de voir que sous ses écorces bat le cœur des femmes et des hommes, qui ont le désir du bien et du beau, d’un monde de lumières, pour plus de justice. L’initié coupe l’arbre du mal, avec le glaive de la justice et la rose de l’amour, de l’amour fraternel, dans le centre de l’arbre de vie, il voit le noyau de la vie spirituelle, avec laquelle il veut faire une alliance.
Jean-François Guerry.
Les Sephiroth maléfiques du monde de l’Olam Qlipphot
Aretz. (Le monde d’en dessous)
Sheol. (La fosse)
Abron. (La perdition)
Tit Aïsoun. (L’ordure)
Bershoat. (Le puits)
Irasthoum. (L’ombre de la mort)
Ozlomoh. (Les portes de la mort)
Géhenne. (La vallée du sommeil)
Gehenoum. (La vallée de l’oubli)
Gehenomoth (La vallée de la mort)
Sous toutes réserves ce n’est qu’une interprétation au milieu d’un océan.