LA VIE EN VRAC, FRAGMENTS…
La vie en morceaux, brisée, cassée, la vie à construire, à reconstruire, plus modestement à réparer, comme on peut. Remettre un peu d’ordre dans le chaos, mais surtout beaucoup d’amour, la rose est sans pourquoi.
L’HOMME ET LA MACHINE, L’HOMME ROBOT
L’homme créateur, l’homo faber d’Henri Bergson celui qui est capable du meilleur comme du pire. Le constructeur des robots qui libèrent où qui asservissent. La machine à toujours faim, jour et nuit elle ne connaît pas de repos, l’homme est son chevet à son service. Il faut travailler en 3 x 8, il faut rentabiliser la machine. Il faut renoncer à voir grandir ses enfants, à partager les repas de famille, la machine à faim tout le temps. Les hommes se relaient à son service et se délient entre eux.
À MON FRÈRE
Mon frère, j’ai un temps espérer que le facteur soit en grève, mais la lettre est bien arrivée ce matin. Quelques lignes, seulement quelques lignes, comme un bruit sec, un clap de fin. Une lettre de démission, ta démission mon ami, mon frère, toi qui à toujours été fidèle, qui à toujours été présent, sans rien demander en retour que la joie de rendre ce que tu avais reçu. Toi qui n’as jamais cherché les grades et les honneurs, tu étais simplement présent avec nous dans cette aventure merveilleuse de l’initiation. Tu étais là pour toi, mais aussi surtout pour les autres.
Mais ta lettre est arrivée, il faudra la lire, la relire, elle est un simple merci à tous, pour tout. Elle est un engagement sur un autre chantier, le temps presse pour l’essentiel.
Un regret sans doute d’avoir trouvé tout en haut de la pyramide des cœurs secs, remplis d’ironie, d’égoïsme et de vanité, qui ont réussis à ternir les valeurs et les vertus tant défendues avec humilité. Hélas le poisson pourri toujours par la tête suivant le proverbe chinois, et il suffit d’un poisson pourri pour contaminer tout un panier.
Un autre de tes frères m’a dit tout simplement il démissionne, c’est regrettable, mais il est grand ! C’est le mot juste, tu es grand et libre, bonne route mon frère.
À MES CERTITUDES…
La voie était tracée, l’ordre devait régner sur le chaos. J’avais j’en étais persuadé, les bonnes manières, j’avais convoqué tout ce qui était bon pour moi et les miens. Le bon Job, le bon compte en banque qui va avec, la bonne assurance de moi-même, et celle sur tout, le bon placement qui devait rapporter, la bonne école pour les enfants, le bon endroit pour vivre loin de la pauvreté des autres, je prendrais une bonne retraite, j’avais beaucoup appris à prendre et à avoir et peut-être pas assez à donner ? J’étais dans l’impossibilité de tout perdre, de devenir pauvre comme Job.
Marion Muller-Collard écrivaine, théologienne protestante écrit :
« Un virus arrive, et ce virus, ou les mesures pour le contrer, nous propulse avec Job sur le tas de fumier vieux comme l’humanité : celui des désillusions de l’homme qui perd. »
Et puis il y aura la lumière celle de l’espérance et du courage, celle que Kipling enseigne à son fils : tu seras un homme mon fils si….
Alors il faudra comme les agriculteurs replanter dans les champs et les cœurs les graines de l’amour fraternel, car rien ne meurt vraiment….
PHILIPPE JOUVERT EST REVENU….
La ville assoupie
Entendez braves gens le vent glapir dehors
Sous vos fenêtres closes, il souffle sur la braise
De nos rêves d’infortune, nos somptueuses thèses,
Les douces certitudes de nos vies indolores.
La ville est assoupie et les hommes se terrent,
On les entend parfois chahutant au balcon
Pour conjurer le sort du châtiment abscons
Qu’ils reçurent en partage d’avoir voulu se taire.
Tandis que les soignants s’agitent en tout sens
Pour préserver la vie et calmer nos souffrances
J’observe le destin d’un monde à l’agonie.
Par-delà les frontières de ma quête muette,
J’aperçois la folie d’un rêve racorni
Et tranche alors mes fils de triste marionnette...
PHILIPPE JOUVERT – Avril 2020
UN ÉVÉNEMENT Mercredi 5 Août 2020
Au Manoir de Kerdréan, le manoir de la pierre, au Bono sur les bords du golfe du Morbihan une rencontre avec le violoncelliste René Benedetti et son ami le musicologue Hervé Deroeux. À guichet fermé ils ouvriront la porte à quelques privilégiés pour une causerie musicale sur le thème : Pablo Casals le violoncelliste de la paix.
EN HAUT, PLUS HAUT…
« Il y a un temps pour tout dit l’Ecclésiaste : un temps pour agir, un temps pour contempler, un temps pour la peine encore, un autre pour la joie. »
Jean-François Guerry.