L’INFIME PARTIE D’UN TOUT
Nous, nous sommes réfugiés dans nos Arches, dans la solitude de nos foyers, de nos âmes. Face au déluge provoqué par un infime virus. Nous sommes embarqués dans un voyage, une nouvelle aventure statique pour 30, 40 jours peut être plus. Mais qu’est-ce que 40 jours au regard du temps de l’humanité, un arrêt le temps d’une respiration.
Un moment pour penser, s’interroger que sommes-nous au regard de l’univers, de la nature. Une infime partie, minuscule et grande à la fois, si nous savons tirer profit de cet arrêt obligé, pour redécouvrir la lenteur, la douceur de la sagesse et notre juste place dans la nature. Si nous savons mettre le fléau de la balance de notre vie au centre.
Dans l’arche de Noé il y avait peu de femmes et d’hommes ils avaient fait de la place pour les animaux et les végétaux indispensables à notre vie. Durant cet arrêt il nous faut retrouver le plan de l’univers, reprendre notre modeste place, notre utilité passagère. Réapprendre à être soi-même. Mobiliser nos énergies à nous réunir plutôt que de nous déchirer, retisser nos liens, réunir nos forces, nos sagesses, nos beautés, dans un élan d’amour fraternel retrouvé.
Tout le reste nous apparaît soudain comme dérisoire. Il nous faut laisser les mots substitués, usés, pour retrouver la parole perdue de l’amour, la vraie, la seule parole qui peut nous grandir.
Jean-François Guerry.