La Conscience
Elle est la source de la connaissance de nous-mêmes, entièrement séparée et indépendante de la raison.L’homme peut, grâce à la raison, s’observer lui-même ; il ne peut se connaître que par la conscience.
Léon Tolstoï
En Franc-Maçonnerie et plus particulièrement au Rite Ecossais Ancien et Accepté, l’on parle d’états de conscience, qui évoluent avec la progression initiatique de degré en degré on en dénombre 33 au R E A A, c’est dire la durée de la progression donc la nécessité du temps.
Tolstoï sépare la conscience et la raison, par l’observation et la connaissance. La raison ne permet selon lui que d’observer, on serait donc, dans le superficiel, la surface des choses. La raison s’intéresserait donc aux formes extérieures, en quelque sorte elle procède à un examen ou un diagnostic clinique, sans recherche de l’origine du mal, on serait dans un constat scientifique. “ Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. ”Disait Rabelais.
La conscience nous fait réfléchir sur nous-mêmes et nos actions. Ré-fléchir : fléchir sur soi, contempler sa propre subjectivité. Ce qui est indispensable.
L’on peut parvenir avec ce raisonnement à une opposition entre science et conscience. Ce qui me semble frôler la sophistique en effet, je préfère une complémentarité entre raison et conscience, rejoignant ainsi Rabelais.
Mais c’est bien notre conscience, qui nous fera franchir ce qui est inaccessible à la raison. Ressentir ce que l’on ne peut démontrer, être incapable d’expliquer rationnellement ce que l’on vit par exemple dans le cadre d’un parcours initiatique, qui restera individuel et intime. Phénomène d’éblouissement interne, avec des intensités différentes à chaque initiation à de nouveaux mystères. Comme des progressions de lumière, éveil à la Lumière, réception de la lumière, lumière éclairante, illumination des Maîtres, puis verticalité d’une grande lumière, supra lumière etc…
On parvient à une réception par les sens maitrisés, jusqu’à une ouverture de son cœur à soi même et aux autres. A ce stade la raison, n’est qu’accessoire on parvient à un état extatique temporaire par nature, comme disait Plotin sortir de son corps pour contempler son âme. L’initiation Maçonnique à la faculté de procurer de tels moments à ceux qui sont en état de recevoir, c’est à dire d’être parvenu à un certain niveau de conscience, ce qui n’est réalisable que sur la durée et par le travail, à force de rectifications constantes. Le Franc-Maçon du Cœur s’efforcera toujours d’agir en son âme et conscience.Voilà en quelques lignes ce que m’inspire cette citation de Tolstoï.
JFG
BONUS HUMOUR.
L’art et la manière d’accommoder une thèse.
(Extrait : l’introduction)
C’est par un certain soir calme et serein du doux et paisible automne égéen, c’est-à-dire à l’époque idyllique des vendanges olympiques, alors qu’il en tenait une septime particulièrement sévère sur la colline de lycabelle qui fait face à l’Acropole et pile à l’Acropière, que Mordicus d’Athènes, l’illustre philosophe ivrogne grec et célèbre fondateur de la fameuse École éthylique épique éthique, lequel vécut de 186 à 83 au fond de la deuxième cour à droite av. J.-C., dit à ses disciples assemblés pour se réunir afin de boire ses paroles et s’abreuver de son vin de Picole : « Rien ne sert de soutenir ce qui ne tient pas debout, poil aux marabouts ».