Le 10 mai 1774 Louis XV quitte ce monde, sa fin de règne tumultueuse, ses frasques avant la Du Barry et la Pompadour ternissent l’image du bien aimé. Le jeune Gilbert Lafayette qui quitte ses monts du Forez pour la capitale. Le Duc d’Ayen fils du maréchal Louis de Noailles bien en cours, a eu huit filles en épousant Henriette d’Aguesseau dont l’une Adrienne sera destinée au jeune Lafayette.
Gilbert Lafayette après des études de courtes durées au Collège du Plessis qui deviendra l’actuel Louis le Grand, fréquente la cour à Versailles, le jeune homme à l’allure élégante et porte bien l’habit, grand le cheveu roux on le prendrait pour un irlandais. Sa mère décédera quand il a 13 ans, l’orphelin en sera très affecté, peu de temps après il perd également son grand-père le Marquis de la Rivière seigneur de Keraufrait qui lui laisse une grandes fortune. Cela ne lui tournera pas la tête, malgré les courtisans qui se pressent soudain autour de lui.
Sur les recommandations du Duc d’Ayen son beau père, il suivra les cours des mousquetaires du Roi. Il épousera Adrienne le 11 avril 1774, suivra une courte période de plaisir à la cour.
Sur l’impulsion de son beau père, père de substitution il rejoindra Metz pour embrasser la carrière militaire. La vie est calme et monotone dans ce casernement, il s’adonne à la lecture de Voltaire, Rousseau, Diderot, l’Abbé Raynal.
Un événement va se produire dans la vie provinciale de ce jeune militaire, le 08 août 1775 le gouverneur de la place représentant Louis XVI, va recevoir le Duc de Gloucester et son épouse de passage dans la ville, ce dernier est le frère du Roi d’Angleterre Georges III. Lafayette vu son rang est invité à cette réception. Au diner l’on parle des insurgents de Boston, qui refusent de payer les taxes votées par le parlement de Londres, Lafayette prend part à la conversation cette histoire le passionne, le jeune Gilbert est épris de Liberté. C’est là que pris naissance son rêve d’Amérique. Le jeune capitaine écrira :
« Du premier moment où j’ai entendu prononcer le nom d’Amérique, je l’ai aimée. Dès l’instant ou j’ai su qu’elle combattait pour la Liberté, j’ai brulé du désir de verser mon sang pour elle ; les jours ou je pourrais la servir seront comptés par moi dans tous les temps et dans tous les lieux, parmi les plus heureux de ma vie »
A suivre…. Beaumarchais, le rêve de départ, l’initiation.
JFG
Source : Lafayette de Gonzague Saint – Bris Editions Gallimard Folio.
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