C’est par la tête que le poisson commence à pourrir
Cette formule, elle me revient chaque fois que les médias exposent publiquement la conduite répréhensible d’individus parmi les élites, qui exploitent les faiblesses du système à leur avantage au détriment de la collectivité, sans le moindre égard pour les règles les plus élémentaires de l’éthique.
Je dois pourtant me garder de généraliser. On trouve encore parmi les élites des individus dont la conduite est droite.
Mais les exemples d’inconduite sont tellement nombreux depuis quelque temps qu’on pourrait facilement penser que le pourrissement est général.
Depuis certains députés défaits qui en emportent avec eux, comme allant de soi, une partie des meubles et des équipements de leur bureau à la Chambre des Communes, jusqu’aux médecins qui n’éprouvent aucune gêne à facturer des consultations de malades qu’ils n’ont pas vus, en passant par des gens d’affaires qui profitent d’informations privilégiées, n’hésitant pas à se trouver en conflit d’intérêts...
Et chaque fois, il se trouve des commentateurs pour dire qu’il ne s’agit, dans tel ou tel milieu, que de la pointe de l’iceberg, donnant à entendre que ce genre de pratiques est courant.
Je sais bien qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Montaigne disait : " Où il y a de l’homme il y a de l’hommerie ".
Mais alors où est le progrès? Nous n’avons pas vraiment progressé si le niveau de conscience ne s’est pas élevé. À moins que l’on ne considère comme un progrès la démocratisation en matière d’exaction, de malversation, de concussion, de corruption, de trafic d’influence... Tout le monde le fait, fais-le donc.
En principe, les élites doivent assurer l’encadrement de la société. Elles en sont comme l’armature qui maintient ensemble les diverses parties, assurant à la fois la stabilité et l’adaptabilité.
C’est tout dire.
C’est dire en particulier que les élites ont plus de devoirs que de droits et de privilèges. Encore une fois: en principe... Vision idéaliste, il va sans dire, et qui fera sourire les réalistes, les malins – ceux qui savent tirer leur épingle du jeu.
Le talent et la chance de certains individus impliquent une responsabilité à l’égard de la collectivité.
De plus, il se trouve qu’à notre époque tous ceux et celles qui appartiennent aux élites ont contracté par ailleurs une dette souvent considérable envers la collectivité qui a assumé les coûts de leur formation.
On estime par exemple que la formation d’un médecin coûte environ 350,000$ à la collectivité. Ce montant peut paraître excessif et pourtant, si on tient compte des coûts d’opération du système d’éducation per capita pendant un certain nombre d’années, on se rend compte que la formation des élites nous coûte un bras - si vous me passez l’expression - à nous, les citoyens, les contribuables, les payeurs de taxe.
On peut donc dire sans hésiter que la plupart des individus qui composent nos élites ont non seulement l’obligation d’assurer l’encadrement de la société, mais qu’ils ont effectivement contracté envers elle une dette au sens matériel du terme, dont on ne leur demande pas de s’acquitter mais qui commande pour le moins de ne pas mordre la main qui les a nourrit.
Sur ce point, je pense qu’on pourrait dire que la société n’en a pas pour son argent... Les élites qu’elle a formées n’ont pas empêché qu’on se retrouve dans le marasme et, qui plus est, certains individus parmi ces élites ont même contribué à le créer! L’éducation n’est décidément pas la solution.
Mais peut-être le système actuel ne communique-t-il pas assez clairement, à supposer qu’il le fasse un tant soit peu, les valeurs inhérentes au fait d’appartenir aux élites.
C’est ici que la parole fameuse de John F. Kennedy prend tout son sens : " Ne demande pas ce que ton pays fait pour toi mais plutôt ce que tu fais pour ton pays ".
En attendant, le poisson continue de pourrir – en commençant par la tête.
Entendu à la radio: un biochimiste expliquant
qu’" une cellule cancéreuse, c’est une cellule qui oublie ses devoirs, ses obligations, et qui ne pense qu’à elle-même " (textuellement). C’est difficile à battre comme métaphore...
Auteur Anonyme.
Cela peut paraitre faire la morale, mais n'est-ce pas plutôt d'éthique qu'il faut parler.Rien n'est mieux que l'exemple pour faire progresser une société en manque de repère. La question est souvent posée au Franc-Maçon comment à mon modeste niveau modifier la société par l'exemple encore et toujours l'exemple.
C'est sans nul doute le début de l'éducation l'animal humain imite souvent ce qu'il a vu faire.
Le sens de l'état, l'abnégation, ne pas faire à autrui ce que tu voudrais pas qu'il te fasse. J'ai lu quelque part que ce qui paraît extraordinaire, ne doit être pour le Franc-Maçon que le simple accomplissement de son Devoir.
JFG
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Je sais bien qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Montaigne disait : " Où il y a de l’homme il y a de l’hommerie ". Mais alors où est le progrès? Nous n’avons pas vraiment progressé si le niveau de conscience ne s’est pas élevé. À moins que l’on ne considère comme un progrès la démocratisation en matière d’exaction, de malversation, de concussion, de corruption, de trafic d’influence... Tout le monde le fait, fais-le donc. En principe, les élites doivent assurer l’encadrement de la société. Elles en sont comme l’armature qui maintient ensemble les diverses parties, assurant à la fois la stabilité et l’adaptabilité. C’est tout dire. C’est dire en particulier que les élites ont plus de devoirs que de droits et de privilèges. Encore une fois: en principe... Vision idéaliste, il va sans dire, et qui fera sourire les réalistes, les malins – ceux qui savent tirer leur épingle du jeu. Le talent et la chance de certains individus impliquent une responsabilité à l’égard de la collectivité. De plus, il se trouve qu’à notre époque tous ceux et celles qui appartiennent aux élites ont contracté par ailleurs une dette souvent considérable envers la collectivité qui a assumé les coûts de leur formation. On estime par exemple que la formation d’un médecin coûte environ 350,000$ à la collectivité. Ce montant peut paraître excessif et pourtant, si on tient compte des coûts d’opération du système d’éducation per capita pendant un certain nombre d’années, on se rend compte que la formation des élites nous coûte un bras - si vous me passez l’expression - à nous, les citoyens, les contribuables, les payeurs de taxe. On peut donc dire sans hésiter que la plupart des individus qui composent nos élites ont non seulement l’obligation d’assurer l’encadrement de la société, mais qu’ils ont effectivement contracté envers elle une dette au sens matériel du terme, dont on ne leur demande pas de s’acquitter mais qui commande pour le moins de ne pas mordre la main qui les a nourrit. Sur ce point, je pense qu’on pourrait dire que la société n’en a pas pour son argent... Les élites qu’elle a formées n’ont pas empêché qu’on se retrouve dans le marasme et, qui plus est, certains individus parmi ces élites ont même contribué à le créer! L’éducation n’est décidément pas la solution. Mais peut-être le système actuel ne communique-t-il pas assez clairement, à supposer qu’il le fasse un tant soit peu, les valeurs inhérentes au fait d’appartenir aux élites. C’est ici que la parole fameuse de John F. Kennedy prend tout son sens : " Ne demande pas ce que ton pays fait pour toi mais plutôt ce que tu fais pour ton pays ". En attendant, le poisson continue de pourrir – en commençant par la tête. |
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