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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LES MAINS.....
LES MAINS.....
LES MAINS.....
LES MAINS.....
LES MAINS.....

LES MAINS.....

SYMBOLE : LA MAIN.

 

 Ce dimanche je suis optimiste, à contre courant sans doute. Je ne passerais donc pas la main, cette main qui exprime avant tout l’activité. Je la tendrais en signe en signe d’action et de solidarité à tous les hommes libres et de bonnes mœurs réunis dans la chaîne d’union fraternelle.

Cette main instrument de mes attouchements de reconnaissance. Cette main portée sur mon corps en divers endroits au fur et à mesure de mes degrés de connaissance. Cette main, toujours et avant tout posée sur mon cœur.

Cette main, parfois qualifiée de juste et sage. Cette main, tournée vers le ciel, pour recevoir un peu de lumière spirituelle.

Cette main ouverte, offerte aux chercheurs de Lumière, cette main ferme qui claque pour exprimer l’allégresse, cette main en équerre symbole de droiture.

Cette main maîtrisée, posée sur l’épaule de mon Frère. Cette main sur ma bouche pour garder les secrets enfouis au fond de mon cœur. Cette main du peintre qui trace la vie, celle du sculpteur qui travaille sa pierre.

Cette main ouverte pour oublier les poings fermés.

Cette main est ce un attribut divin, je ne sais, mais ce que je sais mon Frère, c’est que quand tu me donne ta main c’est l’énergie de ton cœur qui passe en moi.

Puisse un jour tous les hommes se tendre la main comme dit le chanteur dans la grande chaîne de la Vie.

 

JFG.

La culture du contentement

 

Je ne sais plus d’où je tiens cette formule lapidaire :

" Nous avons rencontré l’ennemi... Et c’est nous! " Elle

m’est revenue depuis à quelques reprises, à propos des

ratés du système : pour finir par s’imposer ces derniers

temps comme une vérité incontournable.

 

Que ce soit par rapport à l’environnement plus menacé que jamais, à la pauvreté dans notre société qui s’étend de plus en plus, aux conditions faites aux pays du Tiers-Monde, à la détresse des jeunes –

bref, par rapport à tous les ratés du système – j’ai de plus en plus le sentiment qu’une résistance nous empêche d’intervenir et de résoudre vraiment les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Et comme malgré moi, j’en suis venu à penser que nous sommes, en définitive, la cause de cette résistance. On reporte donc à plus tard, on s’en remet à d’autres... " Après nous, le déluge! "

 

Et ce, tout simplement parce que nous sommes satisfaits. Oui,

satisfaits! Nous, c’est-à-dire la majorité : ceux qui ne sont pas

chômeurs ou dont la survie ne dépend pas de l’aide sociale. Nous avons pour la plupart dépassé le niveau de la satisfaction des besoins matériels. Nous en sommes à confondre les besoins et les désirs.

Et nous sommes parvenus, par ailleurs, au niveau de la satisfaction des besoins psychologiques et même, pour certains d’entre nous, des besoins supérieurs de développement personnel... Je n’ai rien, quant à moi, contre la satisfaction des besoins psychologiques et de développement personnel. Les solutions aux problèmes que soulèvent la culture du contentement dont parle Galbraith, pourraient même se

trouver dans cette voie. Mais j’en suis venu à constater, avec le

psychologue James Hillman, que les psychothérapies et les démarches de développement personnel semblent au contraire susciter un désengagement au plan social...

Nous sommes donc satisfaits et, quoiqu’on dise, tout projet de société,toute vision politique susceptible de remettre en cause les conditions qui sont les nôtres, nos intérêts et nos privilèges, rencontre une résistance de notre part. Une résistance passive, bien sûr, car nous ne reconnaissons pas consciemment notre satisfaction.

Elle n’est pas reconnue tout simplement parce que nous ne sommes pas heureux pour autant. Nous vivons à bout de souffle des vies éclatées, entre le travail, les transports, les courses, la garderie... Les hypothèques, les impôts, les fonds de retraite, les assurances... Course folle qui se poursuit dans les temps de loisirs. Mais tout cela conformément à un modèle, celui de la société de production/consommation, en fonction de valeurs qui nous conditionnent. D’où, malgré nos plaintes et nos gémissements, notre satisfaction.

Ce serait donc cette situation qui nous empêche de comprendre que nous sommes l’ennemi. Que la résistance au changement, au progrès – si ce mot a encore un sens – vient de nous. Comment pourrions-nous, en effet, être à nos yeux l’ennemi... alors que nous ne sommes pas heureux.

Jusqu’à tout récemment j’éprouvais le sentiment flou de cette

satisfaction et de la résistance au changement qu’elle entraîne – de ce que, pour tout dire, nous sommes l’ennemi. Mais trop flou sans doute pour pouvoir l’exprimer.

Jusqu’à ce que je prenne connaissance du plus récent ouvrage de l’économiste et philosophe, John Kenneth Galbraith, La république des satisfaits – la culture du contentement aux États-Unis. (Éd. duSeuil). Je précise que le phénomène dont parle Galbraith s’étend aussi à nous, comme du reste à l’ensemble des pays occidentaux. Dans son analyse, cet octogénaire lucide et irrévérencieux dénonce avec vigueur et humour les périlleux sous-produits de l’auto-satisfaction.

Mais comment tout cela va-t-il finir? C’est là la question. Peut-être par la prise de conscience de cette réalité? Quant à moi j’aimerais le croire. Mais, selon Galbraith, les chances qu’une telle prise de conscience mette un terme à la culture du contentement ne semblent guère brillantes... Il suggère d’autres avenues qui relèvent plutôt d’une évolution de la conjoncture politique et/ou économique. Telles que, tout d’abord, " une grave récession ou une dépression " qui pourrait, selon lui, " ébranler l’économie politique du contentement et provoquer un changement ". Il évoque ailleurs la perspective d’une inflation désastreuse, rappelant d’ailleurs qu’à l’âge du contentement

" prévenir l’inflation est donc devenu [...] une préoccupation spéciale, bien qu’on le remarque peu ". Il évoque aussi la perspective d’une " aventure militaire impopulaire et d’une révolte, sous une forme ou sous une autre, de la classe inférieure ". Autant de situations dans lesquelles nous n’avons guère envie d’être entraînés... Mais Galbraith laisse peu d’espoir d’en arriver à une solution douce. Il conclut en soulignant " le mécontentement, la dissonance de notre temps et la probabilité assez considérable que tout cela se termine par un choc

pour le contentement qui en est la cause ".Ce qui n’est pas sans nous rappeler certaines prévisions de sources intuitives selon lesquelles nous devrons d’abord toucher le fond avant

d’inventer un monde meilleur...

 Document Transmis par Un Frère, et qui date de plus de 10 ans 

 

JFG

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