LAFAYETTE - XXI - LUMIÈRE DE LA LIBERTÉ : 1798 – 1821 : Bonaparte
A l’automne 1798 la santé d’Adrienne l’épouse de Lafayette se dégrade, elle paye ainsi le lourd tribut de sa captivité avec son mari. Lafayette quant à lui mène une vie de gentleman farmer. Sur le plan politique Bonaparte qui le craint et veut s’en faire un allié politique lui propose la légion d’honneur, Lafayette refuse s’affirmant une fois de plus comme un homme de conviction il dit :
« Toutes les fois qu’on viendra me demander si votre régime est conforme à mes idées de Liberté, je répondrai que non, car enfin, général, je veux bien être prudent, mais je peux être renégat. »
Ainsi Lafayette est fidèle à ses convictions, sa Liberté et la Liberté d’abord et avant tout.
Bonaparte vend l’immense Louisiane d’alors aux américains pour une bouchée de pain, Jefferson fait une excellente affaire. Ce dernier propose à Lafayette d’en devenir le gouverneur cela serait possible du fait de sa double nationalité, mais il refuse car il avait dit :
« Le général Bonaparte a vendu la Louisiane pour une poignée de dollars. Il a mené cette affaire comme un caporal. »
Lafayette ne concevait pas de revenir sur sa parole ! La rupture avec Bonaparte est consommée, son fils le lieutenant Georges Washington en paiera le prix fort, malgré ses exploits et sa bravoure en particulier à la bataille d’Eylau son avancement dans l’armée sera bloqué.
Lafayette traverse une période difficile, il sera malade ont craint de devoir l’amputé, finalement il s’en sortira en conservant une claudication. La santé de sa femme Adrienne continue de se dégrader, elle s’éteint le 24 décembre 1807. Elle lui vouait une grande admiration elle disait de lui :
« Vous n’êtes ni royaliste, ni républicain, vous fayettiste. »
Lafayette qui à connu son épouse très jeune vers 16 ans, lui rendait cette admiration, ce fût une femme extraordinaire, il écrit à son sujet à son ami Latourmaubourg :
« Pendant les trente-quatre années d’une union où sa tendresse, sa bonté, l’élévation, la délicatesse, la générosité de son âme charmaient, embellissaient, honoraient ma vie, je me sentais si habitué à tout ce qu’elle était pour moi que je ne le distinguais pas de ma propre existence. Elle avait quatorze ans et moi seize, lorsque son cœur s’amalgama à tout ce qui pouvait m’intéresser. Je croyais bien l’aimer, avoir besoin d’elle, mais ce n’est qu’en la perdant que j’ai pu démêler ce qui reste de moi pour la suite d’une vie qui m’avait paru livrée à tant de distractions et pour laquelle, néanmoins, il n’y a plus ni bonheur, ni bien –être possible. »
Lafayette se consacre alors à la rédaction de ses mémoires. Il deviendra l’ami de Joseph Bonaparte, ce qui lui vaudra sans doute un peu de considération. Mais le 14 avril 1814 Napoléon est vaincu il signe le traité de Fontainebleau. Lafayette redevient député il sera vice président de la chambre, il fait voter une résolution hostile à Napoléon, mais il prendra aussi ses distances avec Louis XVIII.
En 1818 il sera à nouveau député il lutte alors pour l’abolition de l’esclavage et la suppression totale des privilèges, il sera perçu comme un irréductible provocateur. Une contre révolution s’installe en France qu’il faut combattre, ne pouvant agir dans le cadre démocratique et parlementaire il adhère à « la Charbonnerie » société secrète qui comporte beaucoup de Francs-Maçons. C’est le complot avorté de Belfort en 1821.
On retiendra de cette période une fois encore la défense de la Liberté, le caractère intransigeant de Lafayette. Voilà un homme de conviction, qui a horreur du mensonge et conserve en toutes circonstances une volonté pour défendre la grandeur de son pays et ses concitoyens reléguant au second rang son intérêt personnel, un véritable homme d’état.
Au fil de mes Lectures L'Express du 06 juillet.
Que voulez-vous dire ?
Que les ventes d'armes et leur impact supposé sur les économies occidentales semblent plus importants que la volonté de favoriser la paix ou le dialogue. C'est incroyable de voir à quel point Thomas More, à la renaissance, avait raison de s'alarmer du devenir d'un monde régi par les seuls intérêts de l'argent. Nous y sommes, et il n'y a plus de place pour la justice et la paix sociale. Même nos démocraties en font rien pour changer cela, laissant à la finance gérer leurs humeurs et leurs inquiétudes. D'où la nescessité d'agir.