Pour donner du corps à cette idée qui peut paraître incongrue ou saugrenue il faut remonter aux origines de la Franc-Maçonnerie spéculative. Le format de ce blog ne correspond pas à une étude approfondie il s’agira donc modestement d’ouvrir des portes et de susciter la recherche.
La Franc-Maçonnerie est affublée avec constance de tolérantisme, pour comprendre cette qualification il faut se resituer dans le contexte de sa fondation dans les années 1717 à 1750, à cette époque bien avant le phénomène de globalisation, fédération des obédiences, des courants de pensées divers prennent naissance en Angleterre pourquoi parce qu’a cette époque la chrétienté gallicane secoue les « Papistes » comme le dira plus tard Isaac Newton, Rome, le catholicisme, furieux excommuniera.
On se tourne alors vers l’antiquité la pensée qui se développe dans les Loges est teintée de Platonisme, puis évoluera vers une sorte de romantisme avec le discours du Chevalier de Ramsay, naîtra aussi une influence celte portée par John Toland.
Ainsi les Loges sont platoniciennes et après 1750 les obédiences fédératrices des loges souhaitant accueillir tous les Maçons, toutes les pensées, tous les Rites. Les obédiences à tendance Aristotéliciennes absorberont les Loges à tendance Platoniciennes, c’est peut être là qu’il faut chercher les problèmes récurrents qui agitent encore la Franc-Maçonnerie de nos jours. Les obédiences sont t’elles des « Églises Maçonniques ? » Ont t’elles voulues encadrer, coder, réglementer des courants de pensées divers ? Dans ce contexte peut on parler de « Franc-Maçon libre dans une Loge libre ? »
La Franc-Maçonnerie spéculative est t’elle un Panthéisme, au sens ou elle reconnaît pour une partie d’entre elles l’existence d’un Grand Architecte de l’Univers, reconnaissant l’immanence et non la transcendance. C’est donc un culte de la nature Dieu étant l’intégralité du monde.
Le temple maçonnique pourrait alors être comparé au Panthéon de l’ancienne Rome, ce temple circulaire éclairé par le haut et accueillant toutes les divinités, un temple du Grand Architecte.
John Toland fut t’il un précurseur de la Franc-Maçonnerie ? Pour répondre à la question il est nécessaire de passer par une biographie succincte de ce catholique Irlandais de Londonderry né en 1670. Jeune homme doué pour les études il se consacre à la théologie et rapidement rejette « les niaiseries » du catholicisme et se rapproche des idées de Spinoza, après être passé par Oxford du fait de ses positions violentes contre le catholicisme il est obligé de fuir d’abord l’Irlande puis l’Angleterre il fera le tour de l’Europe se mélangeant ainsi à tous les courants Panthéistes.
Revenant à Londres en 1710, il soutient : « que seule la liberté de religion peut amener la paix sociale et que la voie panthéiste dans sa tolérance et non dogmatisme doit s’imposer aux églises constituées qu’il juge trop séparatrices et mère de toutes les souffrances humaines. »
Il participe à la préparation Maçonnique de 1717, mais aussi et surtout au DRUID ORDER également en 1717.
Il écrira dans ce que l’on considère comme son testament philosophique le Panthéisticon en 1720 :
« Il n’est pas nécessaire d’en dire d’avantage sur la façon dont les panthéistes s’ornent l’esprit. Les panthéistes peuvent êtres justement regardés comme prophètes et d’une nature mystique. Car de même qu’autrefois les druides qui avaient l’esprit le plus élevé, étaient liés par des sociétés suivant les règles pythagoriciennes, ils se sont élevés par l’étude des choses les plus cachées et les plus obscures, de même les associés Socratiques s’appliquent à toutes les recherches ou se sont illustrés les druides…. »
Ce Panthéisme philosophique a donc participé activement à la construction Maçonnique. L’édifice maçonnique est donc riche de pierres posées par l’influence du Druidisme régénéré par John Toland.
Le grade de Maître maçon révèle donc une sensibilité proche de ce Panthéisme de John Toland, le message est transmis d’une subordination de la mort à la vie à travers des Rites de passage, reprend un mystère sacrificiel courant de l’Antiquité qui pourrait avoir une origine Celtique. En employant le conditionnel nous amplifions le caractère Universel de la Franc-maçonnerie, sans tomber dans une assimilation hasardeuse John Toland était là à Londres en 1717 et influença sans aucun doute la rédaction de l’article Ier de la constitution des Constitutions d’Anderson de 1723. Si rien n’atteste qu’il fût Franc-Maçon, il est certain qu’il fût un Druide membre du DRUID ORDER. Alors Maître HIRAM Celte ou pas ?
JFG.