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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LE ZELE
LE ZELE

 

Le zèle emprunté au latin zèlus : « jalousie », lui même emprunté au grec zèlos : « émulation, rivalité » qui mène à l’ambition, semble incongru dans le vocabulaire maçonnique. Et pourtant ce zèle est présent dans les Loges de Perfection, je préfère pour ma part de perfectionnement.

Le Franc-Maçon croit en l’homme et son potentiel de perfectionnement, son zèle sur la voie initiatique reconnu par ses Frères, justifie son envie de découvrir les mystères au-delà des trois premiers degrés.

De nos jours on accole facilement au mot zèle, le mot excès, comme si le zèle ne pouvait se suffire à lui-même. Il prend dès lors une connotation péjorative. Un peu comme si le zèle se transformait de qualité en défaut ou est-ce simplement son excès ?

Les ouvriers zélés seraient t’ils moins bons que les ouvriers ordinaires. La recherche de la perfection dans notre société laisse planer le soupçon de l’hypocrisie. Le zèle rendrait donc servile jusqu’à l’hypocrisie comme le suggère la Boétie observant celui qui porte un fagot supplémentaire dans le bûcher, attisant ainsi un feu déjà vif.

Être zélé comme le furent les « Zélotes » de cette secte juive, jusqu’au sacrifice pour défendre leur terre comme le rapporte Flavius Josèphe dans sa guerre des juifs, cette poignée d’hommes retranchés dans la forteresse de Massada et qui combattirent l’occupant Romain, ils préféreront se sacrifier, mourir plutôt que de se rendre.

On peut qu’être impressionné par leur détermination, j’ai eu la chance de contempler la mer morte depuis les ruines de cette forteresse, après avoir visité le site de Qu’Um Ram à quelques encablures, où un autre zélé paraît t’il a fait aussi le sacrifice de sa vie.

Le zèle peut être aussi courage et amour, comme cette Hermine Bretonne qui préférera la mort à la souillure, ou ce Pélican zélé débordant d’amour pour ses petits. L’excès de zèle peut être aussi un excès de courage et d’amour.

JF.

LE ZELE
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C
« Vulgarité » qu’est ce à dire ?<br /> Aïe, mon cher Jean-François, je crains que notre « différent sémantique » (et fraternel !) ne se limite pas au mot « zèle » mais qu’il s’étende maintenant à celui de « vulgarité » !<br /> Comme tous les ignorants qui veulent passer pour des gens cultivés, je me suis rendu sur GOOGLE et y ai puisé la définition suivante de ce terme :<br /> « La vulgarité est ce qui caractérise le langage et le comportement du bas peuple, aux yeux de ceux qui estiment ne pas en faire partie, mais de nos jours il est très similaire à de la grossièreté »<br /> Donc au départ, être accusé de faire preuve de « vulgarité » n’avait rien de (trop) déshonorant, cela ne faisait que traduire un comportement « populo », peu délicat, mais digne du « pécus vulgum » (dont je m’honore d’être issu !), et très loin du maniérisme qu’il est peut être toujours bon d’afficher dans le XVI ème arrondissement et chez les bobos !<br /> Mais aujourd’hui il en va tout autre autrement, le mot vulgarité signifie, d’après le dictionnaire des synonymes :<br /> « muflerie, goujaterie, impolitesse, discourtoisie, inconvenance, etc… » <br /> Alors, dans quel sens convient il de prendre ce terme malheureux que tu as utilisé?<br /> * celui qu'il avait du temps de mes lointains ancêtres qui ne parlaient que le latin,<br /> * ou celui qu'il a maintenant dans l'ancienne Gaule?<br /> Devant l'ambiguïté des mots je pense qu'il n'y a plus qu'une solution, adopter le langage des signes!
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C
Quoi que l'on puisse en dire, le terme de "zèle" aura toujours dans l'esprit des gens une petite connotation narquoise sinon dépréciative, on y verra même une sorte de "fayotage" risible et pitoyable, plutôt que la volonté revendiquée de vouloir bien faire! <br /> Dans le langage de tous les jours le « zèle » s’interprète comme le désir quelque peu forcené de faire mieux que les autres, de se mettre en avant, d'émerger de la masse, et je ne suis pas convaincu que cela soit très maçonnique!<br /> Certes les latinistes, linguistes, étymologistes distingués auront-ils un avis différent et pourront ils, à grand renfort de citations puisées dans de respectables grimoires et sur… internet, étayer leurs dires visant à donner au mot « zèle » un sens beaucoup plus noble que celui que la « vile populace » lui reconnait , mais je ne pense pas que les « gens du commun », (disons ceux des « premiers degrés » !) trouveront à ce mot un autre sens que celui qui lui est habituellement reconnu !<br /> Dire que la « blanche Hermine » fait du zèle en préférant la mort à la souillure et que le malheureux « pseudo palmipède » du poème de Musset fait de même en se laissant dévorer par ses propres enfants, fera toujours sourire le bon peuple qui parlera alors d’excès de zèle, de zèle mal venu, plutôt que de zèle tout court !<br /> Il faudrait donc s’entendre sur le sens des mots, souvenons nous de la Tour de Babel !
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J
Bonjour Cincinnatus<br /> Tes réflexions sont justes, mais sans vouloir revendiquer un quelconque élitisme intellectuel. Je me refuse de suivre cette facilité, pour ne pas dire cette vulgarité. Prendre de le temps de réfléchir, de décider par soi même est luxe dans notre société qui me plait bien, il est a portée de volonté, combat désuet, d'arrière garde ? Faut il lui préférer la culture du texto, de l'huberisation, parler moderne pour être "in" et pas "out" singer pour être au "top", oublier les racines pour tenir debout ?<br /> Amitié<br /> JF