Il me paraît logique qu’un Franc-Maçon s’interroge au sujet du Clivage. Si au physique il s’agit simplement de séparer un corps cristallisé en plusieurs lames ou couches qui peuvent alors prendre des formes et des directions différentes. Ce n’est pas toujours si simple les tailleurs de pierres en particulier précieuses, savent que ce travail doit être précis et s’opérer avec une pierre encore plus dure le diamant, qui symbolise une certaine beauté, une pureté, une lumière.
Tailler une pierre, sa pierre est donc un clivage, une séparation en quelque sorte du pur et de l’impur. Cliver aurait donc pour but de ne garder que le meilleur, il y a là une forme d’orgueil ou d’utopie.
Cliver c’est aussi prendre le risque de se séparer d’éléments en voie de purification, c’est clivé à la serpe en quelque sorte.
Le terme clivage ces derniers temps est à la mode on est clivant ou pas. Affirmer ses convictions, sa ferme volonté deviens une attitude clivante vis à vis d’autrui, et pourtant je suis ce que je suis. Ne pas vouloir cliver c’est le risque de ne pas travailler sa pierre, la laisser en l’état. Les clivants assument leurs convictions sont ‘ils pour autant intolérants ?
D’autres refusent tout clivage sont t’ils des extrémistes de la tolérance, ceux qui essayent à tout prix de marier « la carpe et le lapin ».
Le Franc-Maçon épris de tolérance apparaît comme le contraire d’un homme clivant. Pourtant il ne montre pas l’exemple, il suffit de voir le paysage Maçonnique Français et la profusion des obédiences clivées, en tranches parfois si minces que le clivage est difficile à voir, mais certains y tiennent fermement. On m’objectera dans un élan de tolérance, que le principal c’est que le tronc est commun, heureusement que ce tronc est en acacia solide, sans quoi il aurait du mal a supporter tous ses rameaux.
En conclusion je dirais qu’il faut sans doute cliver, surement tailler pour séparer le pur de l’impur, le superflu de l’essentiel, faire grossir le spirituel. Le laboureur ne fera une bonne récolte qu’en travaillant son champ, il arrachera les herbes inutiles pour que le grain pousse, il réunira les blonds épis dans une belle gerbe d’or. J’espère ne pas être tombé dans l’écueil du sophisme, car cliver pour réunir est une gageure.
JF.