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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LES BARBARES

LES BARBARES

LE RETOUR DE LA BARBARIE

 

L’homme est t’il bon par nature, ou préfère t’il le mal ? Deux théories qui s’affrontent. Saint Paul pensait : « Je fais le mal que je hais et je ne fais pas le bien que j’aime. » Jean-Jacques Rousseau pense que l’homme est naturellement bon ou plutôt que l’homme à l’état naturel est bon et que c’est la société qui le corrompt : « Je voudrais qu’on choisit tellement les sociétés d’un jeune homme qu’il pensât bien de ceux qui vivent avec lui, et qu’on lui apprit à si bien connaître le monde, qu’il pensât mal de tout ce qui s’y fait. Qu’il sache que l’homme est naturellement bon. »

Franc-Maçon optimiste je pencherais vers la théorie de Rousseau, en nuançant son propos, l’homme contient en lui à la fois la Lumière et l’ombre, il est par nature perfectible à lui d’admettre sa part d’ombre et de faire grossir sa part de bien. Quant à la société elle est le lieu privilégié de son développement, il doit y trouver sa place au service des autres.

L’histoire nous démontre que les sociétés les moins développées étaient composées de barbares. Un système de clans radical, une forme d ‘égalité réservée, contrainte, rétrécie, un communautarisme.

A l’heure ou l’on constate le retour de l’intolérance, des extrémismes donc de la barbarie, comment lutter pour le triomphe de la Justice. En maniant l’Équerre et le Compas, en tournant son regard vers l’humanisme et la spiritualité. L’élévation de l’esprit, la conscience de l’universel sont les armes contre ces nouvelles barbaries.

Ces nouvelles barbaries sont l’intégrisme religieux et le rationalisme exacerbé par la domination de l’homme, le veau d’or de la matérialité. Le rationalisme a conduit aux génocides modernes, les excès du communautarisme sont un risque de génocide ethnique, l’homme se transforme alors en un bourreau pour ceux qui ne sont pas de son clan.

Il nous reste à entrer en résistance, à élever la spiritualité de l’individuel au collectif, il nous reste à mettre l’universel au cœur de tous les hommes, à renoncer au cloisonnement, au rejet des différences. Mais il nous faut aussi le courage de regarder en face les nouveaux barbares pour les combattre, nous ne pouvons nous contenter des formules récurrentes qui peu à peu vident le sens et la force de notre combat. Il ne faut pas qu’honorer les victimes et se retrancher derrière des formules toutes faites « le risque zéro n’existe pas. » Elles font le lit de notre soumission aux forces du mal, qui sont en nous et dans la société. Nous avons notre part de responsabilité, l’élévation spirituelle est donc notre espérance.

JF.

Pour aller plus loin : Barbares le retour de Vincent Aucate de Desclée de Bronwer 2016.

LE RETOUR DE LA BARBARIE
BARBARES LE RETOUR de Vincent Aucate chez Desclée de Bronwer 2016.

L'islamisme marque le retour de la barbarie, et ceci dans une dynamique croissante après le 11 septembre. Nous avons vaincu les barbares d'autrefois : saurons-nous vaincre ceux d'aujourd'hui ? Ils ne sont plus les marginaux de jadis, car ils viennent du coeur de nos sociétés modernes. Barbarie et civilisation seraient-elles deux images en miroir ? De fait, leurs frontières se sont estompées. Des Occidentaux éduqués partent désormais combattre dans les rangs des terroristes.
Depuis la naissance des grandes civilisations, les hordes qui vivaient dans les steppes ou les forêts ont massacré et pillé villes et villages. La ressemblance entre ces barbares d'autrefois (Hyksos, Scythes, Goths, Vandales ou Mongols) et les djihadistes d'aujourd'hui est frappante. Mais une nuance s'impose : alors que tous ces peuples, errants ou sédentaires, n'avaient d'autre choix que la guerre, les partisans de Daesh ou d'Al Qaida ont fait ce choix individuellement et ils justifient leurs crimes.
Que l'islam soit le terreau de l'islamisme n'explique pas tout. Nos civilisations ont toujours cultivé une barbarie intérieure, plus ou moins refoulée selon les époques. Ce phénomène a culminé avec les barbaries d'État au XXe siècle. Il prend aujourd'hui un nouveau visage. Il ne suffira donc pas de vaincre militairement cet adversaire. Ce dernier n'est que le symptôme d'un mal plus profond, dont il nous faut chercher les causes. Nous pourrons alors peut-être lui trouver un remède.

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