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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56
L’EMPEREUR ET LA FRANC-MACONNERIE

 

Faut il glorifier l’empereur pour ses rapports avec la Franc-Maçonnerie au prétexte qu’il a favorisé et laissé les Francs-Maçons de son époque ? La plupart des historiens qui se sont penchés sur cette période, ont conclus que Napoléon n’était pas Franc-Maçon, mais qu’en fin politique il favorisa la Franc-Maçonnerie la craignant sans doute, il préféra la contrôler. Il considéra les Francs-Maçons comme des « illuminés » ou pire des comploteurs. Ses mauvaises relations avec le Marquis de la Fayette sont évocatrices de ces relations ambiguës. Le numéro 56 de Franc-Maçonnerie Magazine bourdonne de ces abeilles initiatiques et impériales.

JF.

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56

 

Avec les deux décennies qui précèdent la Révolution et la IIIe République, l’Empire a incontestablement été un âge d’or pour la franc-maçonnerie. Le Grand Orient réunit 300 Loges en 1804, plus de 600 en 1808 et… 1200 dans les 130 départements français du Grand Empire au début 1812 ! De surcroît, avec Cambacérès, Murat, Masséna, Lacépède, Kellerman, Lannes, Regnaud de Saint-Jean d’Angely, etc. la direction de l’obédience se confond presque avec le gouvernement de Napoléon.

 

Pourtant cette présence maçonnique massive au sein du Premier Empire a souvent été minorée. Longtemps, les historiens maçonniques ou ceux du Premier Empire n’ont voulu y voir qu’un phénomène superficiel sans vraie portée. Soit ils présentaient la Maçonnerie impériale comme la fantaisie d’une bourgeoisie enfin parvenue sans grande conséquence politique et citaient cette phrase de Napoléon, probablement apocryphe, ironisant sur l’archichancelier présidant les banquets maçonniques avec le même sérieux que les séances du Conseil d’État.

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56

 

Le coq, le pélican et l’aigle Symboliques ou réels - Ces animaux qui nous interrogent sur notre humaine condition

Publié le 17 Mai 2017 - par Jean-Moïse Braitberg

Du coq du cabinet de réflexion à l'aigle à une ou deux têtes en passant par le petit peuple du Livre de la jungle de Kipling, les animaux, bien que rares, sont symboliquement présents dans la franc-maçonnerie. En cela ils nous rappellent que l'observation de la nature est riche d'enseignements sur notre humaine condition. Prenons garde cependant à ne pas trop humaniser la nature, au risque de dénaturer l'humanisme.

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56

 

 

Les « quatre éléments »… Et s’ils n’étaient que deux ?

Publié le 17 Mai 2017 - par Ronan Loaëc

Les quatre éléments, le feu, l’air, la terre et l’eau dans l’ordre que leur assigna Aristote en partant du plus subtil, remontent à l’antiquité grecque : Empédocle les avait postulés comme étant les composants fondamentaux de tous les corps dont les caractéristiques dépendaient du mélange respectif de leurs composants. Aristote leur en ajoute un cinquième, l’éther (la « quintessence »), supposé baigner l’univers comme une vapeur tellement subtile qu’elle en reste invisible et impalpable, et dont nous ne nous débarrasserons vraiment qu’au XXe siècle avec la Relativité d’Einstein. Les quatre autres « éléments » perdront leur statut de composants fondamentaux dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle avec les travaux de Lavoisier qui parviendra à séparer, identifier et peser les deux constituants principaux de l’air, l’oxygène et l’azote (ainsi nommé du grec, car il ne permet pas la vie).
Avec Lavoisier, qui montre du même coup que la combustion est due à l’oxygène et non à un hypothétique « phlogistique », l’alchimie va rapidement perdre son statut au profit de la chimie moderne. Mais on n’interrompt pas aussi aisément une rêverie fondée sur des sentiments profondément enfouis dans l’inconscient, engendrés par les expériences originelles de l’enfant découvrant le monde qui l’entoure, comme l’a si bien montré Bachelard dans son étude des éléments… (1)

 

 

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56

 

La République ou le sens du bien commun

Publié le 17 Mai 2017 - par Henri Pena-Ruiz

 

Nous vivons des temps difficiles, voire tragiques, où l’humanité semble perdre de vue ses repères, et guettée par un doute ravageur sur le sens de son devenir. Des fanatismes mortifères, que l’on croyait pourtant révolus, sont réapparus. En réaction, le désarroi et la peur favorisent une idéologie d’exclusion, de quête d’un bouc émissaire, de fragmentation de l’humanité en communautés mutuellement exclusives. La thèse du prétendu « choc des civilisations » fatalise ce processus. Bref, la République est menacée au point qu’on peut se demander si elle a encore un avenir.

Qu’est-ce que la République ? La res publica, en latin, c’est la chose publique, commune à tous, à distinguer de la res privata, la chose privée, propre aux individus ou aux groupements particuliers qu’il forment par la mise en commun d’orientations spirituelles et de choix qui leur sont propres. L’idéal républicain est aujourd’hui menacé par des dérives communautaristes qui lui opposent l’entre-soi de populations souvent démunies, et qui tendent à se crisper sur des normes religieuses rétrogrades. Sa dimension laïque, levier d’intégration…

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE N°56

 

Essai
Philosophie de la magie

De Rémi David
Préface de Michel Onfray

Éditions Autrement
178 pages – 18 €

Rémi David, magicien et écrivain nous donne à lire une subtile approche d’un art aussi captivant que mystérieux, avec ses grandes figures qui ont marqué leur époque : Tony Slydini, Robert-Houdin, Arturo de Ascanio, David Copperfield… « La magie est un art de l’espace qui habite le réel et l’utilise comme matériau pour l’écriture de sa fiction », explique-t-il. Entre le spectateur et l’illusionniste, c’est un pacte magique qui se noue, une sorte de « tromperie volontaire », d’un commun accord, afin que naisse un sentiment d’émerveillement, une porte ouverte sur le rêve. Mais qu’advient-il lorsque les techniques de prestidigitation sont instrumentalisées et deviennent de véritables outils de propagandes employés pour véhiculer un message, une vision du monde ? Entre illusion et illusion collective, la frontière se rétrécit comme peau de chagrin. Avec force détails, Rémi David révèle comment la magie a été utilisée au cours de l’Histoire à des fins de manipulations de l’opinion… Jusqu’à aujourd’hui. Dans le monde de l’information et de la politique en particulier, « il s’agit de contrôler le regard du spectateur pour le détourner de tout ce qui pourrait constituer une remise en cause du système. » Une véritable entreprise de fabrication du consentement et de détournement du réel, facilitée par notre fascination pour les écrans. Mais la magie porte en elle son remède… À nous de nous en emparer. Une vision originale pour un ouvrage lucide et intelligent.

Thriller
L’œil de la providence

De : Robert de Rosa
Éditions De Borée
292 pages – 19,90 €

« Aime les hommes sans illusion et sans rien attendre d’eux. Ne sacrifie jamais ni la liberté ni la justice » seront les derniers mots rédigés par Joseph Raminovitch, quelques minutes avant de succomber à un malaise lors de sa cérémonie d’initiation. L’homme était le directeur d’une entreprise de travaux publics de la région de Clermont-Ferrand. Pour les inspecteurs bien nommés Spinoza et Des Cartes, il faudra « raison garder », car l’enquête n’aura rien d’une sinécure. Derrière le masque de la respectabilité se cache une bourgeoisie provinciale jalouse de ses secrets. Des secrets bien gardés depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec ce thriller Robert de Rosa revient sur une page sombre de notre histoire, la France de Pétain, la rafle du Vél d’Hiv en juillet 1942, la collaboration, la délation mais aussi la résistance, l’aide, l’assistance. Un polar bien écrit qui manie avec une adresse certaine gravité et humour.

Essai
Les références bibliques dans la franc-maçonnerie

De Jean Solis
620 pages – 33 €

Si la franc-maçonnerie est fille des Lumières, ses rituels n’en demeurent pas moins d’inspiration chrétienne. Les rituels maçonniques fourmillent de références bibliques. Certaines sont évidentes comme lors de l’ouverture des travaux sur le Volume de la Loi sacrée au prologue de Jean ; d’autres le sont moins, voire ont été occultées au fil du temps. Jean Solis entreprend ici une entreprise colossale : une mise en relation des éléments de rituels et des passages spécifiques de la Bible. Un travail de fourmi d’un réel apport pour le cherchant. Pour l’auteur, l’enjeu n’est pas mince : « La franc-maçonnerie est ses maçons, s’ils veulent intégrer le concert spirituel du Monde (ou y rester), ont fort intérêt à cultiver les particularismes de leurs rites et mythes afin de mieux comprendre ceux des autres. L’universalité n’est pas un plat unique où tout est mélangé, c’est un banquet aux mets variés et aux plats infinis. » Qu’on se le dise !

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