La Franc-Maçonnerie ordre initiatique fraternel, se fixe pour but l’amélioration de l’homme et vise ainsi l’amélioration de la société. Il peut y avoir débat sur le comment, sur la méthode et les moyens mis en œuvre. En faisant un raccourci il y a ceux qui pensent que la Franc-Maçonnerie doit agir directement sur la société en s’impliquant activement dans la vie sociale et politique, ils rejoignent les obédiences dites sociétales et humanistes, ils mettent en avant leur participation à la vie de la cité, par préférence à leur élévation spirituelle qui pour autant n’est pas absente de leur chemin initiatique, et puis il y a ceux qui recherchent avant tout une élévation spirituelle, convaincu que cette élévation par l’exemplarité agira sur la société, ils rejoignent les obédiences ou le symbolisme et la spiritualité sont mises en avant, je n’ouvre pas le débat sur la régularité, la tradition. Il y a comme toujours des voies médianes et toutes ces rivières se jettent dans un grand fleuve, qui rejoint la mer de l’universel.
Ainsi chacun trouve sa place, sa différence, sa singularité, l’individuel trouvera in fine sa place dans la Franc-Maçonnerie par nature universelle. Le but commun étant de « Fuir le vice et pratiquer la vertu. »
La Franc-Maçonnerie c’est banal de le réaffirmer n’est ni une religion, ni une philosophie, elle est une troisième voie, médiane, autre, différente, unifiante, a dogmatique. Elle admet en son sein des hommes et des femmes de religions différentes, des athées, des agnostiques, des philosophes d’écoles diverses.
Nous arrivons à une question souvent évoquée dans la progression initiatique, y a t’il désir de régénération, reconstruction ou simplement construction.
Quand on parle de régénération il y a en quelque sorte une nostalgie d’un passé lointain, certains pensent que nous étions mieux avant ! Avant quoi, cela ressemble à la religion, qui induit, un manque, une faute, une chute, un échec ou pour le moins une dégradation d’un état primordial unique et parfait.
Quand on parle de reconstruction, il faut qu’il y est eu destruction préalable, volontaire, encore la faute qui revient, nous aurions détruit pour certains un temple matériel, et alors nous ne cherchons la construction d’un tel édifice, sa destruction est donc salutaire.
Nous abordons maintenant la construction qui me semble personnellement mieux correspondre à la démarche, l’initiation maçonnique. L’homme cherche à construire sa vie matérielle d’abord, puis spirituelle ensuite pour donner du sens, de la direction à l’ensemble, pour que l’ouvrage soit conforme à sa destination et s’inscrive dans un ensemble harmonieux. L’ampleur de la tâche, la grandeur du temple spirituel impose la modestie, la persévérance, le concours de ses semblables, « seul je ne puis rien. »
Pour parfaire la construction, il faut que le Franc-Maçon, se constitue, par la Force, la Foi, l’Espérance, il doit s’inscrire dans un désir de prendre sa place dans l’univers, dans l’ordre.
Lors de son entrée en Franc-Maçonnerie, le Vénérable Maître investi d’un pouvoir, d’une tâche, d’un Devoir d’aider ses Frères, par la pratique d’un rituel solennel : crée, reçois et constitue l’apprenti il lui donne la clé d’accès aux portes des mystères, alors la première pierre est posée, la construction commence.
JF.