CONFÉRENCE À QUIBERON
« La Bible et le Coran convergences divergences »
Quand : le Mardi 17 octobre à 14h 30
Où : à la Maison des Associations.
Entrée libre Tarif 8 € (2€) pour les membres de l’UTL.
Le Grand Orient de France, sentinelle de la République Dans un monde en proie au chaos intellectuel et moral, dans un monde confronté à la résurgence des idéologies de la haine et défié par des fanatismes religieux qui tuent au nom de leur « vérité », dans ce monde, la réflexion et l’intervention des francs-maçons sont plus que jamais nécessaires. Si, depuis l’instauration de la République et les grandes conquêtes laïques, démo- cratiques et sociales qui lui sont dues, la franc-maçonnerie a pu donner le senti- ment d’un relatif assoupissement, alors, l’heure a sonné de son réveil et le temps est venu de la reprise de ses combats. L’urgence est là, car les hautes valeurs morales que nous pensions avoir contribué à fonder, pour des siècles et des siècles, connaissent, depuis quelque temps, dans notre pays même, des remises en cause alarmantes. La franc-maçonnerie au service de l’émancipation C’est l’humanisme universaliste, socle hérité du siècle des Lumières, qui est en pé- ril. Il est menacé par la combinaison convergente d’idéologies qui, prônant l’exclu- sion, s’emploient à revenir à une société d’ordres où l’individu verrait son destin scellé à raison de sa naissance ou de ses origines. Les francs-maçons du Grand Orient de France sont des humanistes. Il y a parmi eux des croyants et des non-croyants. Mais tous se retrouvent autour d’une même idée force : c’est aux hommes qu’il revient de déterminer leur destin individuel et collectif. Le croyant, dans sa démarche individuelle, peut bien s’en remettre à une vérité « révélée », il lui faut consentir à ce que celle-ci ne saurait s’imposer à l’ensemble du corps social. La séparation du spirituel et du temporel est la pierre de touche de notre huma- nisme. Cette liberté précieuse, on le sait, a été chèrement conquise. Elle est au- jourd’hui à nouveau vulnérable, et contestée. Si nous ne voulons pas, demain, en être privés, il est urgent d’en réaffirmer le principe. Or, face à ce principe, que voyons-nous ? | |||
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Les questions religieuses reviennent en force dans le débat public, la pression clé- ricale retrouve une vigueur que l’on pouvait croire épuisée, le doute s’installe sur la légitimité de notre modèle républicain. Depuis le 7 janvier 2015, dans notre propre pays, ce sont près de 250 personnes qui ont été tuées au nom de Dieu. Nous n’avions pas connu de massacres de masse au nom de la religion depuis la Saint-Barthélemy, ni d’assassinat collectif au nom d’un paganisme raciste depuis Oradour-sur-Glane. Nous sommes bien placés, du fait de notre histoire, pour mesurer l’importance de ce basculement, de cet affaissement, dans les bas-fonds de l’intolérance, du fanatisme, de la haine et de l’inhumanité. Ces idéologies qui profèrent la haine de l’autre, nous savons de quoi elles sont ca- pables : du pire. Nous avons longtemps pensé que nous étions prémunis contre leur retour. Après la chute du mur de Berlin, les docteurs Pangloss nous annonçaient benoîtement l’avènement de la « fin de l’histoire ». C’était pécher par optimisme. Nous n’avons plus droit à l’illusion. Il nous faut désormais reprendre les combats, comme l’ont fait avant nous des francs-maçons célèbres, mais aussi anonymes, illustres, mais aussi méconnus. Nombreux sont ces frères et soeurs qui ont payé de leur vie leur engagement pour défendre notre liberté de conscience et même notre liberté tout court. A leur exemple, il nous faut, à notre tour, mener la guerre des idées. Pour la liberté contre l’aliénation et l’oppression, pour l’égalité contre les postulats différentialistes, pour la fraternité contre l’intolérance et le fanatisme. Alors que le monde profane relaie et amplifie les discours de haine et d’exclusion, il revient à la franc-maçonnerie, aujourd’hui comme hier, d’en appeler à la résis- tance. Il lui revient de penser autrement. Il lui revient de fournir les moyens intel- lectuels propres à contrebattre les idées dominantes. Grâce à leurs outils symbo- liques, grâce à ces espaces de liberté, d’égalité et de fraternité que sont les loges, les francs-maçons sont armés pour déconstruire les dogmes – qui ne sont pas que religieux, tant s’en faut - pour combattre les idées reçues, les pensées prémâchées, bref, pour sortir de la confusion qui caractérise notre monde présent, imbu de lui- même, narcissique et affairé, coupé des leçons de son passé, incapable, enfin, de penser les espérances que son avenir promet. La caractéristique de la franc-maçonnerie à laquelle nous sommes attachés, c’est sa capacité à embrasser les grands problèmes actuels, mais aussi à prendre la dis- tance avec l’air du temps, ses modes et ses lubies passagères. C’est la raison pour laquelle les francs-maçons se réunissent dans des Loges, à l’écart du monde pro- fane, préservés temporairement du tumulte et de la confusion généralisés. Le choix de l’a-dogmatisme que nous avons retenu nous permet parallèlement de ne mettre | |||
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aucune borne à cette réflexion individuelle et collective. Il n’y a au Grand Orient ni tabou, ni interdit car les francs-maçons sont d’abord des esprits libres. L’universalisme, notre « nouvelle frontière » Aux fins d’accomplir son objectif d’émancipation, la franc-maçonnerie, depuis trois siècles, met en suspens, en son sein, les catégories du monde profane. Il n’y a dans les Loges du Grand Orient de France aucune distinction fondée sur l’ethnie ou la couleur de peau, la classe sociale, la foi religieuse ou la non croyance, les origines biologiques ou géographiques. Il n’y a, en Loge, que des hommes et des femmes libres et égaux en droit, considérés à partir de leurs qualités morales et non de leur position sociale. Nous avons, en cette année de célébration du tricentenaire de la franc-maçonnerie moderne, l’ambition d’être d’abord le « conservatoire » de ce progrès que nous avons hérité du siècle des Lumières. Une époque qui contient et illustre les prin- cipes intemporels d’humanisme et d’universalisme. Nous avons en effet le devoir de conserver ce legs et d’œuvrer à sa transmission. D’autant que, de toute part, ses adversaires lancent l’offensive. Ils sont, au choix, les différentialistes, les eth- nicistes, les racialistes, les tenants du relativisme culturel. Ils essentialisent sans cesse. Ils pratiquent l’assignation identitaire à tel point que « l’identité » est leur mot fétiche. Il y a, bien sûr, parmi eux, les légions d’une extrême droite qui a toujours récusé l’universalisme car, pour elle, il y a des races, des ethnies, des couleurs de peau qui justifient une irréductible différence entre les êtres humains. C’est à partir de ces thèses que, dans les années 1940, en France, il y avait des wagons de métro et des squares réservés aux Juifs, qu’il y avait aux Etats-Unis d’Amérique ou en Afrique du sud, dans les années 1960 et au-delà, des autobus et des toilettes publiques interdits aux Noirs. C’est cette même idéologie, désormais revendiquée par des fractions de la gauche et de l’extrême gauche, aimantées par les « Indigènes de la République », qui pré- tend justifier en France aujourd’hui la convocation à des « camps décoloniaux raci- sés » et, avec la caution, toute honte bue, d’universitaires et d’intellectuels, la tenue de colloques interdits aux Blancs ! Cela a lieu en France aujourd’hui. Contre ces nouveaux ennemis de la République universelle, celle que nous nous efforçons de bâtir depuis trois siècles, une mobilisation énergique et combative est une ardente obligation. Républicains universalistes, il nous faut sans relâche, comme l’ont fait nos ancêtres francs-maçons au siècle des Lumières, continuer d’abattre les murs que l’on dresse entre les êtres humains. | ||
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C’est la tâche urgente, prioritaire, centrale, à laquelle nous devons nous consacrer : faire vivre ou revivre l’universalisme. Cette entreprise a, de surcroît, le mérite de pouvoir rassembler tous les francs-maçons du Grand Orient de France et même bien au-delà, quels que soient leurs sensibilités, leurs options partisanes ou leurs rites. L’universalisme constitue le socle de notre culture commune, celle qui a été codi- fiée dans la Déclaration des droits de l’Homme de 1948. Si nous ne gagnons pas cette guerre des idées – dont les implications pratiques s’étalent sous nos yeux - alors, nous risquons d’être ensevelis sous l’ordre barbare. En 1935, deux ans après la prise du pouvoir par Hitler, Thomas Mann écrivait : « Tout humanisme comporte un élément de faiblesse, qui tient à son mépris du fanatisme, à sa tolérance et à son penchant pour le doute, bref, à sa bonté naturelle et peut, dans certains cas, lui être fatal. Ce qu’il faudrait aujourd’hui, c’est un humanisme militant, un humanisme qui découvrirait sa virilité et se convaincrait que le principe de liberté, de tolérance et de doute ne doit pas se laisser exploiter et renverser par un fanatisme dépourvu de vergogne et de scepticisme ». Face aux fanatismes sans vergogne de notre temps, le Grand Orient de France, avec son idée exigeante de l’humain, doit être aux avant-postes de la résistance intellec- tuelle et morale. L’universalisme est l’étoile polaire de la franc-maçonnerie. L’humanisme est son combat. Philippe Foussier Grand Maître du Grand Orient de France | ||
LIRE
Franc-Maçonnerie et Tarot.
SALONS DU LIVRE SUR HIRAM BE
Plusieurs salons du livre maçonnique, ou maçonnique du livre vont se succéder en octobre et novembre. A tout seigneur tout honneur, commençons par le plus gros et le plus ancien, le salon maçonnique du livre de Paris, 15ème du nom et qui se déroulera cette année encore à la Bellevilloise, rue Boyer à Paris. Au-dessus de toutes querelles de chapelles, il réunit les 17 plus importantes obédiences maçonniques françaises, sous l’égide de l’I.M.F., Institut Maçonnique Français. Il aura lieu cette année les 18 et 19 novembre. 10 tables rondes, 3 conférences, de très nombreux auteurs en dédicace, et 5 000 visiteurs attendus sur les deux jours.
Téléchargez le programme complet : Salon de Paris IMF 2017
Ensuite et par ordre chronologique, Les rendez-vous de l’histoire de Blois, sous-titrés La franc-maçonnerie, une idée neuve, et qui ont lieu ce dimanche 8 octobre.
Puis le samedi 14 octobre, le Salon Lyonnais du Livre Maçonnique,
Et enfin les 25 et 26 novembre, le 5ème Salon du Livre et de la Culture Maçonniques de Toulouse.
GLAMF INTERVISITES VOIR L’ARTICLE SUR HIRAM-BE
Il apparaît que des Loges contestent le texte proposé par l’obédience, lire l’article sur HIRAM BE.
JF.
DES FRÈRES DE LA GL-AMF VEULENT PLUS DE LIBERTÉ DANS LES VISITES
Par Géplu dans Divers
On le sait, les visites à la GL-AMF sont très encadrées par un texte appelé « Charte relative aux inter-visites », tant pour les Frères voulant visiter la GL-AMF, que pour les Frères de la GL-AMF voulant visiter d’autres obédiences. Voir à ce sujet l’interview d’Alain Juillet du 23 octobre 2016 dans laquelle il dit notamment : « Aujourd’hui seules sont autorisées les visites des obédiences reconnues par la GL-AMF, c’est-à-dire la GLDF et la GLTSO (…) ».
Il semblerait que quelques Frères et Loges acceptent de plus en plus mal cet encadrement, notamment les 10 Loges de la Réunion, qui viennent de signer une proposition de nouvelle Charte, beaucoup moins restrictive, et qui déclare en préambule que « L’objet de cette Charte est de favoriser l’ouverture de nos respectables Loges à l’ensemble des francs maçons, notamment de France, afin que puisse réellement se constituer au plus tôt une véritable Alliance maçonnique, au-delà des clivages obédientiels actuels ».
lire la suite sur Hiram be
SUR LE BLOG LA LUMIÈRE DE L’EXPRESS
Franck Fouqueray et Jacques Carletto, alias Jissey
La franc-maçonnerie et l’humour font-ils bon ménage? Rien de moins sûr, car bon nombre de frères et de sœurs se prennent bigrement au sérieux, avec leurs Grands titres à rallonge de Mamamouchi, leurs décors et leurs rituels, leurs pouvoirs chiméruques. La maçonnerie, c’est un peu la Société des égos, où l’auto-dérision n’a guère sa place. Les frères qui tentent d’introduire de l’humour sont souvent mal perçus.
C’est le cas par exemple de Jacques Carletto, alias Jissey, dessinateur sur ce blog et membre de la GLDF, et de Franck Fouqueray, auteur original et membre de la Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm. Il faut dire que Fouqueray aime la provocation, notamment lorsqu’elle tourne autour du corps et des plaisirs (voire ce post ici et ce post là), des sujets qui, pour bien des dignitaires, doivent demeurés cachés sous le tablier. L’humour est souvent grivois, les blagues entre frères ne font pas exception. On dit qu’au cours des agapes qui suivent les tenues rituelles, les initiés se lâchent et ont la ripaille salace. C’est l’une des causes de la réticence de nombre de frères à voir entrer des femmes en maçonnerie (comme si les sœurs avaient moins d’humour… ou que la mixité gênait certains frères aimant déverser leurs blagues machistes !!!).
SUR GADLU INFO
Les outils philosophiques du franc-maçon – René RAMPNOUX (Editions Dervy – novembre 2016)
Pour un type de personne, l’existence du monde est une évidence. Les jours se succèdent avec aisance ; il se sent bien avec ce monde qui contient toutes les réponses qui lui conviennent. Il dit avec Parménide : « Tout ce qui est, est et tout ce qui n’est pas, n’est pas. »
Le franc-maçon s’étonne, cherche : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » La quête d’une réponse à cette interrogation n’a pas pour objectif de trouver la solution qui mettrait un terme à sa recherche.
En savoir plus sur http://www.gadlu.info
LIRE.
Elisabeth Cappelli vous guidera dans cette Chapelle du Graal ou "la porte est en dedans", une visite inoubliable dans la mythique forêt de Brocéliande.
JF.
HUMOUR ANIMAL INTÉRIEUR