Platon n’a dit que la moitié de la philosophie, mais rien ne semble avoir surpassé sa pensée philosophique, Simone Weil a rendu bien des hommages à Platon, mais a passé au ciseau de ses pensées personnelles sa philosophie, comme tant d’autres philosophes qui lui ont succédé.
La formule qui consiste à dire : « Qu’après Platon l’histoire de la philosophie se serait réduite à des notes de bas de page. » Me semble excessive, mais il y a eu depuis le miracle Grec, bien plus de professeurs de philosophie que de véritables philosophes, c’est à dire des hommes qui mettait en pratique leur philosophie dans leur vie personnelle et dans la cité.
Les religions et en particulier la religion chrétienne se sont appropriées la philosophie, transformant les adeptes en fidèles. La philosophie post hellénique n’a été qu’une succession de doctrines et de pensées personnelles, elle s’est éloignée des traditions, de la tradition, par une sorte de dégradation progressive ou chacun voulait affirmer sa propre doctrine.
Après avoir succombé aux sirènes de la science, des techniques pour suivre une forme de modernité, sans cesse remise en question. Le monde scientifique dans sa grande majorité, s’est débarrassé de la Philosophie, comme l’on fait le ménage dans un grenier en jetant les encombrants désuets.
Après quelques 27 siècles d’existence, il semble que la Philosophie est sur le point de disparaître, son avenir semble se dessiner sous la forme d’un chapitre dans un livre d’histoire. Les nouveaux forums médiatiques ce sont les chaines de télévision : « Ces nouvelles cavernes de Platon. » Comme l’a écrit le professeur de philosophie André Benzimra, elles servent l’expression des derniers philosophes, qui viennent de temps à autre faire le service minimum après 22h 30, ou quand un événement dramatique secoue la société, ils enrichissent les commentaires des journalistes, des sociologues, et des psychothérapeutes, ils sont des urgentistes de la pensée.
Ainsi, le discours de la cité se mondialise, s’uniformise, l’individualisme remplace les individualités. Les traditions s’étiolent quand elles ne sont pas bafouées, exclues de la sphère publique. Les spiritualités sont rejetées, parfois assimilées à des phénomènes incongrus ou pires sectaires. Il se dessine en parallèle une « Spiritualité laïque », acceptable par tous, sous couvert de formules toutes faites comme le vivre ensemble ; qui serait une vie bonne pour tout le monde. Cette spiritualité revendiquant la tolérance pour tout, devient parfois intolérable avec le fait religieux, fut-il consubstantiel de notre histoire. Allant parfois jusqu’au Conseil d’état pour faire retirer une Croix qui ne serait qu’un symbole religieux présente sur la place, on se croirait sous la terreur. Cet ersatz d’universalisme cache le dogme du laïcisme.
Et pourtant André Malraux a dit ou n’a pas dit : « Le XXIème siècle sera religieux (spirituel ou mystique) ou ne sera pas. »
Il a précisé plus tard dans une interview au journal le Point : « On m’a fait dire que le XIIème siècle sera religieux. Je n’ai pas dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. »
Pensait-il à cette spiritualité laïque, qui serait universelle, rien n’est moins sûr, mais si la philosophie tend à disparaître, si certaines religions succombent à l’intégrisme, il y aura peut être un éveil spirituel profond, une augmentation de la conscience individuelle, puis collective, les forces de l’esprit, s’installeront peut-être face aux techniques et au matérialisme souverain.
Mais cette spiritualité nouvelle, si elle émerge ne pourra pas faire table rase, des apports, des cultures, des traditions anciennes, du fait religieux dans ce qu’il a de meilleur, ces apports seront à la fois les pierres et le ciment de cette spiritualité, qu’elle sera la clé de voûte de ce nouvel édifice ?
Certains me prendront pour un utopiste ou un naïf. Cette clé voûte pourrait être une Franc-Maçonnerie Universelle, un espace ouvert, certes mais aux hommes libres et de bonnes mœurs, sincères en marche vers une initiation véritable, des Francs-Maçons premiers de cordée suivant l’expression à la mode.
JF.
FRANC-MACONNERIE MAGAZINE
LE GRAAL, QUÊTE CHRISTIQUE ET TEMPLIÈRE, ... Le n°59 vient de sortir ! |
Publié le 31 Octobre 2017 - par Hervé HOINT-LECOQ
Pas besoin d’être un historien diplômé pour s’intéresser de près à la maçonnerie ! L’un des exemples les plus probants nous est fourni avec Henry Sadler, concierge de la Grande Loge de Londres.
Publié le 31 Octobre 2017 - par Jean-Moïse Braitberg
La non-mixité qui est de très loin la règle dans le paysage maçonnique mondial est-elle le signe d’un indécrottable conservatisme ou marque-t-elle la volonté de certains frères et sœurs de conserver une spécificité plus proche de ce qu’ils considèrent être la Tradition ? Pour le savoir, nous avons interrogé des maçons et des maçonnes de tous rites et de toutes obédience. S’il ressort de ces témoignages que mixité ou non-mixité ne semblent pas déterminer la qualité du travail maçonnique, ils laissent transparaître une gêne quand on aborde la question de la sexualité, pourtant essentielle à la construction comme à la connaissance de soi.
C’est en 2010, au convent de Vichy, que le Grand Orient de France avait adopté un vœu laissant à ses loges qui le souhaitaient la liberté d’initier des femmes ou d’affilier des sœurs, vœu demeuré valable malgré plusieurs tentatives juridiques infructueuses de le faire annuler. Ainsi, après 280 ans d’existence, la principale obédience maçonnique française opérait une transition historique, d’une importance comparable à celle qui avait amené la militante transgenre Olivia Chaumont à venir au convent plaider la cause des femmes dans l’obédience.
Publié le 31 Octobre 2017 - par Pierre Mollier
À l’origine, les thèmes symboliques de la franc-maçonnerie sont tirés des outils et légendes du métier de tailleur de pierre et de différents épisodes bibliques, au premier rang desquels la construction du Temple de Salomon. Mais, dès les années 1730, la Maçonnerie va enrichir son corpus d’éléments empruntés au vieux fonds de l’ésotérisme occidental : kabbale chrétienne, néoplatonisme, hermétisme, alchimie, etc. Cet apport va faire toute la trame des hauts grades. Il y a pourtant un sujet que l’on y cherche en vain. Alors que « les secrets des druides » avaient beaucoup intéressé les néoplatoniciens de la Renaissance – notamment en France –, le celtisme est remarquablement absent de la symbolique maçonnique. À une exception près : le très peu connu ordre d’Eri.
Publié le 31 Octobre 2017 - par Jean Poyard
Peu de symboles ont exercé autant d’attrait sur l’homme que celui du Graal qui n’a cessé de solliciter les meilleurs esprits depuis des siècles. Et aujourd’hui encore il interroge l’homme de notre temps. Cela s’explique dans la mesure où il se réfère à une réalité spirituelle qui constitue le fondement même de l’Univers et de l’homme et dont on retrouve la trace dans toutes les traditions. Ainsi le Graal est un mot connu de tous. Mais le mot ne fait pas la chose. Dès lors le connaît-on vraiment ?
Le Graal, un trésor à découvrir
Publié le 31 Octobre 2017 - par Henri Pena-Ruiz
Dieu s’est-il trompé de monde ? Une telle question n’a aucun sens pour un athée, car pour lui la réalité ne requiert aucune explication par un principe surnaturel. En revanche, elle peut intéresser tout le monde sur un plan philosophique. Il s’agit de comprendre comment certaines personnes croyantes peuvent concilier leur foi et l’acceptation d’un monde où le mal combat le bien voire se mêle à lui, alors que le Dieu des monothéistes est déclaré à la fois bon et tout puissant. Bon, il ne veut en principe que le bien. Tout puissant, il a le pouvoir d’empêcher le mal. Or celui-ci existe, multiforme, au point qu’il semble défier une divinité d’amour, attachée à vouloir le meilleur.
Publié le 31 Octobre 2017 - par Igor de Brousse
Jean Acacio piétinait dans la file d’attente pour entrer dans l’obédience. Martine l’attendait déjà à l’intérieur, impatiente. Assise dans le petit couloir, la sœur regardait le peuple maçon se faire tuiler. Elle observait ceux qui s’estimant suffisamment connus pour tenter d’échapper au filtre maçonnique, devaient malgré leur prétendue ancienneté ou honorabilité, chuchoter comme tout le monde le mot de semestre.
Enfin à l’intérieur, Jean retrouve Martine un rien angoissée :
« Je ne sais plus quoi faire, Jean ! »
Jean, prenant Martine dans ses bras en lui faisant l’accolade fraternelle tente de la calmer :
« Depuis quand est-il comme ça ?
— Ça fait une semaine qu’il vient tous les jours. Il s’enferme et fait du VITRIOL pendant 2 heures sans bouger !
— Tu dis qu’il fait du VITRIOL… ? » Jean, perplexe, regarde Martine en tentant de comprendre ce qu’elle a bien voulu dire.
« VITRIOL… il médite, explique-t-elle. La nuit, il ne dort plus,