Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Dans notre société du paraître, qui nous incline vers une acceptation de tout sans discernement ou l’universel se confond avec la mondialisation et l’uniformité, ou la différence se confond avec l’individualisme. Il ne faut plus parler de traditions sous peine intolérance et sa forme aboutie l’intégrisme. Il faut oublier, renoncer à ses racines, adopter la repentance permanente.
Alors sans chemin, sans repères, sans balises, nous sommes condamner a errer dans un désert spirituel. Il se produit comme une sorte d’hubris du matérialisme, la surface devient profondeur, l’extérieur se confond avec l’intérieur, l’image détrône la pensée. A force de ne vouloir contrarier personne, on accepte tout, on renonce à être soi-même.
Il faut à tout prix construire la Tour de Babel, dans le désert d’Arabie, la spiritualité devient un véritable centre commercial où l’on trouve tout à tous les prix. La Franc-Maçonnerie n’échappe pas à cette dérive, personne n’est capable aujourd’hui de dire combien il existe d’obédiences en France, j’ai même entendu un Frère me dire : tu sais nous avons créé notre obédience, c’est bien mieux elle est mixte et surtout on ne paye que 50 €.
Les arguments sont imparables ! On arriverait presque à avoir honte d’être Franc-Maçon devant de telles dérives, et pourtant l’obédience en question a réussie à se faire reconnaître par ses Grandes Sœurs pourtant respectables depuis plus trois siècles.
A force de ne vouloir contrarier personne on s’autorise à ne rien dire, à ne rien faire, on ne sait plus ce que l’on est vraiment et l’on finit par avoir honte d’être et d’en être de cette belle institution. Je sais que les vérités sont multiples, ce sont celle des hommes, mais quand la recherche de la Vérité et la Lumière devient un rayon de supermarché où l’on fait ses courses, en mélangeant tous les Rites, où est la transmission initiatique ? La recherche de la Connaissance s’est transformée en désir d’avoir, des titres, des tabliers.
Les ombres se reflètent dans la caverne, Narcisse est de retour, l’illusion à son apogée, par Saint Jean !
Un voile épais recouvre nos yeux, puis une main fraternelle nous délivre, nous montre la flamme éternelle, nous sauve de ces illusions de spiritualité, modestement, nous ouvrons le Livre placé sur l’autel de nos serments, serments prononcés devant nos Frères et à nous-même. Alors la Jérusalem céleste apparaît, le septième sceau, les trompettes résonnent, à nous de faire le choix. Nous sommes au carrefour de notre vie au Bivium de Pythagore. Il nous faut choisir entre le contrôle de soi-même et celui de la complaisance envers nos sens, choisir de s’élever vers la spiritualité. Le grand aigle déploie ses ailes et vole vers le monde céleste, loin des bruits, des illusions de la surface, il monte au-dessus des nuages noirs, le silence intérieur se fait, dans la pureté resplendissante de l’Azur.
JF.
Nicolas Berdiaev ou la révolution de l’esprit de Marie-Madeleine Davy.
Dieu est une liberté réalisée, l’homme est une liberté en voie de réalisation. Afin de faire face aux difficultés qui ne cessent de l’assaillir sur sa route et tentent de le réduire en esclavage, l’homme doit constamment revenir à son image théandrique. »