J’étais dans les ténèbres de la caverne, puis mes yeux furent voilés, le pas hésitant, j’ai franchi la porte basse et j’ai reçu la Lumière entre les colonnes, découvert mon visage dans le miroir, aperçu l’invisible. J’étais derrière un mur affairé, préoccupé à l’inutile, l’esprit dispersé, persuadé de détenir le savoir, je glissais sur la surface des choses.
Il m’a fallu, pétri par l’orgueil pénétrer dans ce cabinet noir, pour renoncer à mes certitudes, prendre mon bâton de pèlerin, pour soulever le voile et découvrir ma conscience intérieure, guidé par la main experte de celui qui serait bientôt mon Frère, ce furent mes premiers pas, mon commencement, mon initiation, ma sâdhanâ.
JF.
« Il y a toujours deux consciences différentes dans l’être humain, l’une extérieure dans laquelle il vit ordinairement, l’autre intérieure et cachée dont il ne sait rien.
Quand on fait la sâdhanâ, la conscience intérieure commence à s’ouvrir et on devient capable d’aller au dedans et d’y avoir toutes sortes d’expériences. A mesure que la sâdhanâ progresse, on commence à vivre de plus en plus dans cet être intérieur et l’être extérieur devient de plus en plus superficiel.
Au début, la conscience intérieure semble être le rêve et la conscience extérieure la réalité de veille. Ensuite la conscience intérieure devient réalité et beaucoup de Sâdhaks ressentent la conscience extérieure comme un rêve ou une illusion trompeuse, ou encore comme quelque chose de superficiel et d’extérieur. »
Sri Aurobindo.
Rémy Le Tallec, mon ami, mon Frère Rémy le discret, sans faire de bruit, pour que le silence soit toujours d’or, mais aussi les paroles ciselées, cherchées, choisies déployées comme une lettre d’amour fraternelle conservée précieusement dans la poche profonde du cœur. Rémy le critique littéraire et musical de la célèbre revue de référence Chorus qui nous manque aujourd’hui, a accepté de contribuer au Blog, pour que la musique soit toujours belle et résonne dans vos cœurs. Qu’il en soit remercié.
JF.
Sur proposition de Rémy Le Tallec