Il est bien commode cet oubli, il vient souvent justifier notre paresse, ou alors il est salutaire, on oublie les détails pour se consacrer, se recentrer sur l’essentiel, ce que certains appellent l’esprit de synthèse.
J’irais plus loin il nous faut sans doute oublier beaucoup, pour se souvenir du meilleur. Il faut paraît-il tout oublier pour pouvoir apprendre, pas si sûr que cela soit applicable à tout partout et en toutes circonstances pour toutes choses !
L’oubli pour le Franc-Maçon est sans doute un passage obligé sur sa voie initiatique, sa naissance ou sa renaissance spirituelle, je préfère plutôt sa régénération et sa croissance spirituelle.
Le Franc-Maçon combat l’ignorance ; j’ai été frappé lors de mon récent voyage en Inde, par les représentations de l’ignorance, sur les temples hindouistes. On y voit un enfant, un nouveau-né écrasé sous le pied d’une déesse. Ignorance ou innocence ? Avons-nous par ignorance et oubli, écrasé notre innocence, notre pureté originelle, premier ou deuxième degré d’interprétation, peut-être que certains lecteurs pourront m’éclairer ?
Si l’on regarde la déesse Kali qualifiée de destructrice, mais aussi de déesse de la préservation et de la transformation, régénération sans faire un syncrétisme abusif on peut avec ce dualisme faire un rapprochement avec la démarche initiatique du Franc-Maçon.
Alors l’oubli pourquoi oublions nous, et qui avons nous oublié ? Ce que nous étions, ce que nous sommes véritablement. Y a-t-il urgence a se souvenir, refaire une nouvelle alliance, à accueillir en nous le primordial, et oublier l’accessoire.
Nous étions perdus dans les ténèbres nous avions oublié ce que nous sommes vraiment, ce que nous voulions, et nous avons cherché la Lumière, cette Lumière oubliée au plus profond de nous-mêmes, dans notre cœur, elle attendait notre réveil. Les Frères ont mis dans nos mains, les outils symboliques délaissés sur le chantier de la vie, les mythes, les légendes traditionnelles, les symboles et leurs vertus transmises ont touché progressivement, notre esprit, puis notre cœur et notre âme, permettant la joie des retrouvailles avec nous-mêmes, et de la Vérité, de notre Liberté d’homme.
JF.
Un homme libre
Tout homme qui se tient debout
Est le plus beau des monuments
Point n’est besoin pour sa mémoire
De statue ni de Requiem
Ni de Pavane ni de noir
Car on ne porte pas le deuil
De celui qui était si fier
Et qui était encore hier
Un homme libre…
Tout homme qui a fait sa vie
Et qui l’a vécue jusqu’au bout
Sans jamais se mettre à genoux
Sinon pour faire une prière
Quand il était petit enfant
Il peut partir le cœur content
Car on accueille à bras ouverts
Dans ce grand pays étranger
Un homme libre…
Tout homme qui a fait la paix
Quand il aurait pu faire la guerre
Celui qui a tendu la main
A son voisin ou à son frère
Au lieu de leur tendre des pièges
Et celui dont la dignité
Brillait dans le ciel d’été
Il restera même en hiver
Un homme libre…
Tout homme qui a partagé
Son pain sa vie sa liberté
Qui a vécu au cœur des villes
Avec ce petit cœur fragile
Qui aimait tant et tant
Il peut se taire maintenant
On l’entendra dans la rumeur
Car ne meurt jamais vraiment
Un homme libre…
Et toi dans ta vie monotone
Dans les cent murs de ta prison
Toi dont le rêve se façonne
A l’envers de la vie des hommes
Dans l’oubli et dans l’abandon
Qu’importent les heures qui sonnent
Et qu’importe la trahison
Tu restes au cœur de ta prison
Un homme libre ! Georges Dor, poète québécois,
(auteur-compositeur interprète, 1931-2001)
Le bonheur que vous cherchez si loin de vous peut-être bien qu’il est en vous. C’est ce petit élan du cœur qui nous vient tout à coup au lieu d’être violent être doux au lieu d’être mesquin.
Georges Dor (né à Drummondville le sous le nom de Georges-Henri Dore, mort le à l'âge de 70 ans) est auteur, essayiste, compositeur, dramaturge, chanteur, poète, traducteur, producteur et réalisateur de théâtre québécois.
Dor entreprend une carrière à la radio en tant qu’animateur dans une émission musicale et directeur de l’information. Il travaille à Radio-Canada pour devenir réalisateur au téléjournal de la société d'État. Il est aussi collaborateur au journal Libre Nation.
Georges Dor a toujours écrit des recueils de poèmes. En 1964, il est encouragé par des amis à participer à des concours de chant amateur. Il commence à chanter professionnellement début 1965 et sort son premier album en 1966. Une des chansons de cet album, sa composition La Complainte de La Manic, dont les paroles sont une lettre d'amour écrite par un ouvrier de construction sur le projet de barrage hydroélectrique de Manicouagan, devient un succès sans précédent. Il participe à La nuit de la poésie 27 mars 1970.
Il continue à se produire en tant que chanteur jusqu'en 1972 et enregistre jusqu'en 1978. Il travaille ensuite principalement pour le théâtre et la télévision, produisant et écrivant des pièces et romans télévisés. Il écrit plusieurs romans et publie des recueils de poésie, parmi d'autres œuvres artistiques et analyses critiques.
SOURCE WIKIPEDIA