Le mot même de perfection évoque, l’inconnaissable, l’irréalisable, voire la vanité : « La perfection n’est pas de ce monde », cela suppose qu’elle est d’un autre monde peut-être de celui d’en haut, de celui qui nous est inconnu, et pour certains inexistant.
La Franc-Maçonnerie qui vise au perfectionnement moral de l’individu préalable au perfectionnement de l’humanité entière, en créant un Saint Empire, un centre d’union fraternel, nourri cette espérance par sa foi en l’homme et sa perfectibilité. Faire parcourir à l’initié symboliquement des allers et retours sur le fil à plomb, qui réunit ce qui est en bas à ce qui est en haut, pour parvenir à une réunification harmonieuse de l’être.
Le développement moral de l’homme, et de ses vertus par préférence aux vices, cette pratique d’une « vie bonne » est une obligation maçonnique, c’est un passage obligé, un degré à franchir sur une échelle de valeurs, un peu comme la joie qui n’est pas le bonheur. Bien des profanes accomplissent ce développement moral, ce n’est pas une exclusivité maçonnique, il y a plus d’hommes de bien en dehors de la Franc-Maçonnerie qu’en son sein.
Dans cette recherche de la perfection d’en bas l’homme fait ce qu’il peut, pour être bien dans son corps et entretenir une relation harmonieuse avec la nature qui l’entoure et toutes les choses terrestres qui forment le monde d’en bas. Ceux qui y parviennent sont reconnus comme des génies de la société : artistes, organisateurs de talent, politiques intègres, scientifiques, philosophes. Ils ont amené leurs capacités physiques et intellectuelles à leur niveau maximum, toutes leurs qualités humaines ont été potentialisées : bonté, charité, énergie, courage, altruisme. Ils ont maîtrisé leur ego et atteignent « la perfection d’en bas ». Ce sont souvent ceux que l’on appelle des Maçons sans tablier, qui font souvent pâlir d’envie, ceux qui se qualifient eux-mêmes comme tels, l’on rêve d’en faire des Frères, mais ils s’accomplissent parfaitement sans nous.
L’initié lui, aspire à gravir d’autres marches, à monter le long du fil à plomb. Il veut monter au-delà du développement moral, plus haut, plus loin, mettre le compas sur l’équerre. Car être un homme de bien pour le Franc-Maçon n’est que le simple accomplissement de son devoir. Le développement, le perfectionnement moral ne sont pas recherche de spiritualité, l’initié recherche un état d’être au-dessus, au-delà de la simple maîtrise de son ego.
Il recherche le développement de sa conscience intérieure, qui n’est pas son inconscience ou son subconscient. Il veut ouvrir les portes secrètes de son cœur, nourrir et faire grandir son âme. Il sait que cela n’est possible que grâce au secours de ses Frères, qui vont lui transmettre les mystères de la Connaissance, et du Grand Architecte de l’Univers, il pourra alors faire une nouvelle alliance avec le divin et avoir le bonheur de connaître l’amour, qui pourrait bien être la perfection d’en haut.
JF.
| CONFERENCE GRANDE LOGE DE France Jeudi 15 mars 2018, à 19 h 30, à Vannes (56) La franc-maçonnerie au XXIe siècle : humanisme, initiation maçonnique et spiritualité Par Charles Jameux, frère de la Grande Loge de France Auditorium des Carmes - 16, place Théodore Decker - 56000 Vannes Inscription obligatoire par mail : conference.vannes56@gmail.com |