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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
OMBRE ET LUMIERE DE L'INITIATION
OMBRE ET LUMIERE DE L’INITIATION

L’initiation maçonnique commence surement bien avant la porte du cabinet de réflexion. Mais c’est dans ce cabinet que se produit le premier choc, du passage de la lumière artificielle à l’obscurité du moi. Dans cette caverne l’homme en recherche de lumière est confronté à son ombre.

Il prend conscience de la nécessité du voyage dans les ténèbres intérieures. Le soleil ne révèle que par rapport à l’ombre.

C’est par un va-et-vient constant entre ombre et lumière que se produit une élévation de la conscience lumineuse. L’amour, la soif de lumière n’efface pas l’obligation de connaître sa part d’ombre, on ne peut voir le soleil naître et grandir qu’après la nuit. Ce n’est que dans la profondeur de la nuit que l’on crie sa recherche de lumière. Il faut connaître une forme de souffrance, de sacrifice, pour renaître plus radieux que jamais.

Le voyage dans le labyrinthe de l’enfer n’est pas une forme de masochisme, il se termine par la découverte de la porte sous laquelle passe un rayon de lumière. C’est par la métamorphose de sa partie noire, que l’homme reçoit la faible lumière blanche de la lune et progressivement sera prêt pour l’illumination en plein soleil, à recevoir le rouge du feu l’éternel amour, libérateur.

C’est par ce dualité de l’ombre et de la lumière que l’on retrouve en soi l’unité primordiale, le feu sacré, la flamme éternelle, l’harmonie.

Si je veux être réellement vivant, je dois assumer ma part d’ombre. Marie Madeleine Davy dans son livre : L’homme intérieur et ses métamorphoses relate les écrits de Eugène Minkowski : (1)« Le moi est perméable pour l’obscurité, tandis qu’il ne l’est pas pour la lumière. Quand l’homme transforme l’ombre qui l’habite, il se métamorphose il rend possible la conjonction des deux flamboiements montant et descendant à la rencontre l’un de l’autre. » Il passe du moi au soi, conscient de sa position intermédiaire dans le cosmos, il a gagné sa liberté.

JF.

Note :  (1) L’homme intérieur et ses métamorphoses. Chapitre Mutations et métamorphoses paragraphe sur l’Obscurité.

            Eugène Minkowski : Temps vécu. Études phénomologiques et psychologiques.

OMBRE ET LUMIERE DE L'INITIATION
Rémy LE TALLEC notre frère critique musical propose.

Les frères
(Los hermanos,

traduction Régine Mellac)

J’ai des frères tant et tant
Que je ne puis les compter. Dans les monts et dans la vallée, Sur la mer et dans la pampa. Chacun avec ses chagrins,
Avec ses rêves chacun.
Devant lui son espérance
Et derrière ses souvenirs.

J’ai des frères tant et tant
Que je ne puis les compter.

Hommes à la main chaleureuse De la chaleur de l’amitié
Avec des pleurs pour pleurer, Une prière pour prier.

Avec un horizon ouvert
Qui toujours est plus éloigné Ils le cherchent avec la force De la volonté obstinée.

C’est quand il semble tout près Qu’il est le plus éloigné.

J’ai des frères tant et tant
Que je ne puis les compter.
Et ainsi nous continuons
De solitude tout tannés.
Par le monde nous nous perdons, Pour un jour nous retrouver.

Et nous nous reconnaissons A ce regard loin porté,
A la copla que nous mordons,
Qui est graine d’immensité.

Et ainsi nous continuons
De solitude tout tannés. Portant nos morts au-dedans Pour ne pas les abandonner.
J’ai des frères tant et tant Que je ne puis les compter, Et une très belle fiancée
Qui a pour nom Liberté !

Atahualpa Yupanqui (Argentine 1908-1992)

Note sur l'auteur:

Atahualpa Yupanqui est un poète, auteur-compositeur- interprète argentin, qui s’est beaucoup inspiré des mélodies et des rythmes traditionnels argentins pour composer un immense répertoire d’environ 1500 chansons.

Né dans un petit village dans la région de Buenos-Aires en 1908, il est mort en France, à Nîmes, en 1992. Né dans un milieu populaire, il apprend néanmoins très tôt le violon et la guitare, et orphelin de père à 13 ans, il devra faire mille petits boulots pour gagner sa vie. Et les multiples voyages qu’il doit faire pour essayer de vivre de sa musique lui font côtoyer la misère du petit peuple des campagnes, indiens quechuas et métis en tout genre, ce qui lui fournira sa première source d’inspiration.

Comme de nombreux chanteurs populaires latino-américains, il a vécu plusieurs années en France, où il a publié de nombreux albums 30 cm durant les années 1960 à 1980 (Chant du Monde).
Et sa petite berceuse « Duerme negrito » a connu une diffusion et connaît une renommée universelle

On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la naissance de la musique populaire nord- américaine dans les mêmes moments, où les conditions d’existence et la culture originelle des habitants imprègnent les mélodies populaires. L’influence d’Atahualpa Yupanqui sur la chanson folk latino-américaine, où il fait figure de pionnier, est aussi fondamentale que celle de Pete Seeger sur la chanson folk aux Etats-Unis.

Rémy Le Tallec le 17 Février 2018

ACTUALITES
OMBRE ET LUMIERE DE L'INITIATION

 

CONFERENCE GRANDE LOGE DE FRANCE

 

Le vendredi 16 mars 2018  vous invite à 20 h

 

Conférence ouverte non rituélique

Ouverte aux frères maçons et aux sœurs de la GLFF

 

« Alchimie et science au 17 eme siécle »

 

Professeur Bernard JOLY

 

  • Professeur émérite d’histoire et de philosophie des sciences à l’université de Lille.
  • Centre de recherche : UMR 8163 « Savoirs, textes, langage »  CNRS, université de Lille

 

Apparemment, les choses sont simples : tandis que la chimie est une science, exprimant les exigences de la rationalité aussi bien par la rigueur de ses théories que par sa soumission aux méthodes de l’expérimentation, l’alchimie, résidu moderne de pratiques occultes, relève de l’irrationnel. Au mieux, elle exprimerait dans le champ du symbolisme les rêveries de l’imagination sur la matière ; au pire, elle représenterait les errements d’un ésotérisme fermé aux progrès de la modernité.

Pourtant, une telle opposition ne correspond pas à la réalité historique. Certes, les alchimistes du moyen âge, de la Renaissance ou du 17e siècle avaient développé une théorie de la matière, de ses principes et de ses éléments qui est complètement fausse, et il serait absurde de vouloir aujourd’hui rechercher la transmutation des métaux en utilisant les recettes de fabrication de la Pierre philosophale. Mais il serait aussi tout à fait erroné de ne voir dans les travaux des alchimistes que des pratiques magiques ou des sublimations spirituelles. Si l’alchimie est aujourd’hui un savoir périmé, elle fut la chimie des siècles passés. D’ailleurs, au 17e siècle, les termes de chimie et d’alchimie étaient indifféremment utilisés pour désigner des doctrines et des pratiques dont certains, comme Descartes, se méfiaient, tandis que d’autres, comme Leibniz ou Newton, en admettaient le bien fondé.

Les textes alchimiques du 17e siècle évoquent un monde qui n’est plus le nôtre et se réfèrent à une conception de la matière qui nous est devenue étrangère. Ce n’est qu’à la condition de savoir nous déprendre de nos savoirs contemporains que nous pouvons saisir ce qui faisait alors leur rationalité. De ce point de vue, l’étude des textes alchimiques constitue un terrain privilégié, aussi bien pour la réflexion sur l’historicité de la raison humaine que pour la découverte des multiples chatoiements de la pensée de la matière.

 

 Renseignements, Réservations

 

Contact : heureuse.harmonie@gmail.com

 

80 places disponibles

 

 

 

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E
J'adore la photo du début beau partage bonne soirée
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