Comme dans un rêve, j’étais assis au bord du fleuve, je ne sais plus si c’était, le Nil, le Jourdain ou l’Euphrate, ou étais-je simplement sur le parvis de ma loge, le silence se fit. Je donnais le mot de passe, j’entendis « passe, venez suivez-moi en confiance»
Un fort vent d’est se leva, quand je passais entre les deux colonnes situées à l’occident à l’entrée du temple. Je remontais doucement vers l’Orient guidé par le bâton, la canne du maître des cérémonies.
« Il y eut la nuée et la ténèbre, et elle illumina la nuit. Moïse étendit la main sur la mer, et Yahvé refoula la mer toute la nuit par un fort vent d’est, il la mit à sec et toutes les eaux se fendirent. » (Exode XIV- 19-21)
Soudain je vis l’étoile flamboyer dans le ciel au-dessus du bâton de Josué au bord du Jourdain, le fleuve s’assécha à nouveau et l’arche passa. (Josué III- 9-17)
Plus loin, le vent de la tempête souffla, j’étais là avec mes frères, ceux de Galaad, nous avions le mot pour passer, sur l’autre rive, nous étions nombreux comme les épis de blé, remplis d’espérance poussés par le souffle vers la lumière.
Travaillant sans relâche nous avons construit le temple pour y mettre l’arche, protéger nos secrets. Longtemps après l’achèvement du temple, les ténèbres recouvrirent la terre. Le temple s’écroula sous le fanatisme et l’ignorance, avec mes frères je pris le chemin de l’exil, de Babylone.
Le vent de lumière, le vent de l’Orient, le vent de la liberté se levèrent à nouveau au bord de l’Euphrate, avec mes frères j’obtiens la liberté de passer le pont de Gandhara.
Je sors de ma torpeur : « prenez place mes frères. » Je viens de comprendre pourquoi, les édifices sacrés, les temples, les églises, le tableau de ma loge est tourné de l’occident vers l’orient. Parce que le vent, le souffle divin, celui du principe, viens de l’est là où la grande lumière commence à paraître.
JF.
Chant de la Liberté montez le son !!!