Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Participer à une communauté fraternelle, ou se retirer en soi-même seul, pour parvenir à faire le vide total, atteindre un niveau de conscience, de spiritualité propice à la réalisation de sa vie intérieure.
C’est je pense un choix personnel en rapport avec ses forces, ses capacités, n’est pas moine ou ermite qui veut.
Notre humanitude, contient en elle l’instinct grégaire, l’homme est animal pensant et social, nous recherchons la relation à l’autre, aux autres, pour nous prolonger , nous voir et nous connaître.
En toute humilité, franc-maçon nous savons que sans le secours des autres et l’aide du Grand Architecte nous ne pouvons rien faire. C’est la voie multiple de la communauté, et de la solitude que nous avons choisie, en toute liberté la franc-maçonnerie n’est pas une secte, elle en est même tout l’inverse on y entre progressivement difficilement et on en sort sur simple demande de sa libre volonté.
Le franc-maçon qui a fait le choix de sa recherche intérieure avec ses frères est unis avec eux, ils lui ont donné la clé d’ivoire cette matière liée à la vie, il recevra ensuite la clé d’or fin, réalisée dans le secret et le silence de son propre creuset alchimique à l’abri du monde extérieur.
L’initiation maçonnique est à la fois solitaire et collective. « L’homme libre s’évadant du général, donc de l’omnitude, se doit d’accepter sa propre singularité et c’est à travers elle qu’il peut communiquer son amour et son espérance. » (Marie-Madeleine Davy dans L’homme Intérieur et ses Métamorphoses Page 311.)
L’homme intérieur n’a pas à communiquer sa métamorphose, elle se verra par ceux qui prenne le temps de regarder. « On ne dévoile pas son frère. » Le secret de l’appartenance s’il rappelle des persécutions anciennes, est visible par ceux qui cherchent la lumière. L’homme intérieur a renoncé au paraître, c’est dans le silence qu’il poursuit sa quête intérieure, après avoir au milieu des ronces de la vie, découvert les pas de ses frères sur le sentier lumineux, il entend les battements de son cœur et sent la chaleur monter en lui, il n’a plus besoin des artifices, le sens du sacré est en lui, il n’a pas à communiquer, il ne joue pas un rôle, il est.
L’homme intérieur est passé des petits mystères aux grands mystères, il n’a plus besoin de modèles, de symboles, il a découvert les idées cachées derrière les symboles, sa dimension a augmenté, il est en harmonie avec le cosmos, libre il perçoit la force des énergies subtiles qui sont en lui.
Il n’aime pas ses frères pour ce qu’ils sont socialement, pour la taille de leur carte de visite ou celle de leur compte en banque, pas plus que pour les savoirs qu’ils ont acquis, leur intellectualité. Il les aime pour le chemin parcouru ensemble, pour l’effet que produit sur eux leur recherche, leur croissance intérieure, c’est le niveau le plus élevé, le plus subtil de leur être, leur plus belle réalisation. Nous voyons de leurs yeux couler des larmes d’amour.
Alors communauté fraternelle ou recherche solitaire, cela restera toujours un choix personnel, le bénéfice d’une collectivité humaine c’est le rassemblement de plusieurs êtres qui tendent vers le même but, le bénéfice de la transmission d’une tradition éprouvée, transmise par des gestes, paroles et attouchements, le bénéfice enfin d’être dans une chaine d’union fraternelle, dont chacun des maillons est prêt à aider les plus faibles d’entre nous, chacun peut vivre des moments de doute, de faiblesse, les frères sont là pour donner une partie de leur énergie, pour pouvoir poursuivre le chemin. Alors après seul nous aurons la force de mettre la clé de voûte finale à notre édifice intérieur.