L’homme du siècle des lumières s’est affranchi de la scolastique, en se plaçant au centre du monde, refusant l’emprise des religions traditionnelles, il relègue la croyance en Dieu, et les religions au domaine de la foi. Le sacré qui transcende s’estompe, se dégrade peu à peu, en même temps que se développe la société industrielle, qui sera remplacée elle-même par une société du numérique qualifié de nouveau monde.
L’homme moderne se veut areligieux, il « se fait » lui-même, sans le secours où le recours à un dieu démiurge quelconque, il prétend à être lui-même un dieu, et en même temps, il se désacralise et désacralise le monde qui l’entoure, les églises se vident, les stades se remplissent, le culte du corps remplace celui de l’esprit.
L’homme tue les dieux pour être, a-t-il pour autant oublier ses dieux ou Dieu ?
L’homme atteint-il une forme de pureté, en se débarrassant de ses dieux, en refusant l’héritage est-il délivré du sacré, comme d’une souffrance ? Rien n’est moins sûr, les rites référents d sacré, n’ont pas totalement disparus, je dirais au contraire ils se renforcent souvent, « l’homme ne peut vivre que de frigidaires…. » Comme le disait Antoine de Saint Exupéry. Preuve en est que les plus laïques d’entre nous sont prompts à célébrer Noël ou la Pentecôte, en instituant des substituts de rites dégradés, fête familiale, repas obligatoire, jour férié.
On constate une multiplication des rites, pendaison de crémaillère, repas de naissance, mariage, sortie rituelle étudiante le jeudi soir etc.. Autant de rites qui traduisent un besoin du sacré.
Les micros religions, les sectes, les modes de vie plus proches de la nature se développent jusque dans leurs formes les plus radicales et intolérantes, véritables phénomènes dogmatiques, la lutte entre le bien et le mal perdure, les prolétaires s’opposent aux mondialistes, il plane comme un aire de nostalgie, d’avant c’était mieux, l’agriculture fait un retour, vers une exploitation plus raisonnée, plus purifiée de l’influence industrielle destructrice des équilibres, la biodiversité est remise en place, comme le désir d’un nouveau paradis sur terre.
Les épreuves de l’existence, la difficulté de se situer dans la société, prennent la forme d’un rite initiatique, le combat pour l’avoir dissimule la difficulté d’être. Alors peut apparaître l’être spirituel qui est en nous inséparable du sacré. C’est cette expérience du sacré qui fonde le monde. C’est notre unification corps esprit qui nous permet de nous réaliser pleinement en tant qu’homme.
La franc-maçonnerie de tradition a sa méthode le symbolisme, elle permet de rendre le monde plus ouvert. Le franc-maçon accède par son initiation à l’universel, les symboles sont propices a l’éveil de son esprit.
L’homme moderne devant les désastres de la nature se penche à son chevet, il pénètre a nouveau dans les forêts à la rencontre du monde végétal vivant, non plus exploité, méprisé, mais indispensable à sa survie.

Le symbolisme de l’arbre parle au cœur des hommes, en comprenant ce symbolisme, l’homme accède à une haute spiritualité, il trouve sa place dans le cosmos. Les pieds solidement ancrés, enracinés dans la terre, il en reçoit toute l’énergie qui monte en lui, jusqu’à son esprit, il dirige alors son regard vers la voûte étoilée dont jaillit un rayon de lumière sacrée.
JF.