Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Les rites d’entrée dans les sociétés d’hommes sont accessibles à tous ils sont consubstantiels à la vie humaine et ses métamorphoses physiques, le passage de l’enfance à l’adolescence et de l’adolescence à la maturité s’inscrivent comme des étapes, de la vie, jusqu’à son terme.
C’est différent de l’appartenance à une confrérie, qui va au-delà d’une corporation de métier, la confrérie instaure un lien supérieur, aux connaissances de métier, elle ouvre la voie de la spiritualité et de la connaissance de son être intérieur, solidifié avec le ciment de la fraternité.
Ainsi, tous ceux qui sont passés par l’initiation de puberté ou de métier, ne seront pas automatiquement admis dans une société secrète qui touche au sacré. Si beaucoup pense en avoir le désir, ce n’est pas suffisant, il faut qu’ils se présentent de leur libre et ferme volonté.
Mourir symboliquement pour renaître n’est pas à la portée de tous, il y a donc une sélection.
On n’entre pas en franc-maçonnerie comme dans un musée ou un club, pour assouvir sa curiosité ou même enrichir sa culture, d’où l’importance primordiale des préalables que sont : Libre volonté, recherche spirituelle, ou recherche de plus d’humanisme, cela rend indispensable le parrainage et au minimum les enquêtes.
Il convient de s’assurer que le néophyte quelque soit sa situation sociale, ses acquis culturels, sa fortune matérielle est prêt a accepté le silence de la réflexion et de l’humilité, qu’il est prêt a descendre dans les ténèbres de la nuit cosmique, qu’il est prêt a connaître et a accepter sa part d’ombre, celle qui est présente en tout homme et que masque l’ego.
« La plupart des hommes ne soupçonnent pas chez eux la part d’ombre que pourtant tous possèdent. Ce sont souvent les circonstances qui la révèlent, guerres, famines, catastrophes, révolutions, génocides. Alors quand ils la contemplent pour la première fois, dans le secret de leur conscience, ils sont horrifiés et ils frissonnent. (…) Parfois il est nécessaire de traverser les ténèbres pour de nouveau apercevoir la clarté du jour naissant. » Extrait de ‘L’Archipel du Chien’ de Philippe Claudel.
Il faudra donc que le postulant aux mystères plongé dans la solitude de la caverne écrive sur une page blanche là, où rien n’a été souillé, gâché, dégradé, une nouvelle page de sa vie, en sortant de cette torpeur il pourra recevoir les reflets de la lumière, cette lumière qui s’intensifiera au fur et mesure de ses pas dans l’enceinte sacrée de son temple, de son être intérieur, jusqu’à l’illuminer quand il sera passé de l’horizontale à la verticale, de la périphérie au centre, il sera alors un enfant de la lumière et ses frères certifieront son appartenance en le reconnaissant pour tel.