DÉLIRE DES SENS, DÉLIRE DE SENS
Ne pas voir, mais regarder orienter sa trajectoire, sa vue, aller au-delà de la simple image transmise par l’œil, par l’organe, percer le mystère du tableau, déchirer la toile qui voile l’idée.
Maitriser ses sens, ne plus toucher, mais sentir, ressentir. Ne plus entendre, mais écouter, s’écouter dans la nuit du silence pour aller jusqu’à soi-même, pour sentir l’autre plus proche.
Entendre raison, mais bien plus encore imaginer au-delà, pour contempler le beau, le bien, le meilleur de l’autre, le meilleur de soi, pour les faire vivre.
Nos sens sollicités par la permanence de la vie, sont les leviers du meilleur et du pire de nous-mêmes.
Il plane comme un sentiment d’angoisse, puis le souffle, la parole, qui descend nous relie à l’universel, sans nous perdre, agrippé au rayon de lumière, à la main de son frère.
Trouver le sel, le sens, le goût de la vie, toucher du bout du doigt l’intouchable, l’incompréhensible.
Maîtriser la folie de la multiplicité comme l’hybris cette démesure des passions et de l’orgueil, ce monstre qui veille dans les ténèbres.
Conscient, humblement de notre force et de notre humanité, ne pas demander plus que sa part, que la juste mesure qui est déjà si belle.
Etre capable de passer du sensible à l’intelligible, en ouvrant son cœur.
JF.
Hérodote VII -10 L’historien s’est plu à décrire la croissance et le déclin des sociétés humaines, les bienfaits de la liberté et de l’égalité, les vertus de l’unité.
« Regarde les animaux qui sont d’une taille exceptionnelle : le ciel les foudroie, et ne les laisse pas jouir de leur supériorité ; mais les petits n’excitent point la jalousie ! Regarde les maisons les plus hautes, et les arbres aussi : sur eux descend la foudre, car le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure. »