LE FRANC-MACON EST UN ARTISTE ?
Il est sûr et certain en tout cas, qu’il n’est pas seulement qu’un apprenti philosophe, qu’un compagnon des sciences, il est un maître d’art, et même paraît- il de l’art royal. Il est sans doute tout cela à la fois, tout du moins si ses frères, le reconnaisse pour tel.
Très fort dirait mon petit fils, il connaît donc tout ? Pas sûr, du moins il s’efforce de regarder s’il n’ y a pas des mystères cachés, comme une chasse au trésor ?
S’il voit des choses différentes c’est presque un mage alors ? On peut dire qu’il regarde plus qu’il ne voit, et qu’il comprend parfois le langage des oiseaux, ce langage incompréhensible à tous ceux qui restent bloqués derrière la lentille de leur microscope, sans voir l’infiniment petit, et sans lever les yeux au ciel.
Ceux qui ne voient dans la rose qu’un végétal un plus coloré que les autres, ils n’ont pas associé cette rose à celles de la cathédrale de Chartres. Il suffit pourtant de lever les yeux et d’ouvrir son cœur. Alors la rose devient tout un roman, comme celui de Jean Meung et Guillaume Lorris, elle n’est plus seulement qu’un ensemble de pétales dissociés, elle devient un mystère suprême celui de l’Amour. Elle est belle comme une image, celle de l’âme disait Angélus Silesius.
C’est encore plus compliqué que les maths, dit mon petit fils Baptiste ; eh oui ca sent le soufre, il faut pour comprendre s’enflammé, pour connaître véritablement la rose, et en plus c’est dangereux ! Oui il faut se mettre en danger, pour connaître, il faut prendre de l’air, passer par l’eau, faire un beau voyage vers l’île de Patmos, l’île de Jean, en faisant une escale à Rhodes, l’île aux Roses.
Tu vois Baptiste les artistes ont des secrets bien plus importants que les formules mathématiques, ils voient des choses invisibles et sans microscopes. Ils regardent les roses croître, ils regardent aussi sous les roses (sub rosa).
Cervantés avec sa course vers l’étoile, Jules Verne avec son voyage au centre de la terre, François Villon qui peint des vers sur des feuilles blanches, et Rabelais qui suce avec délice la moelle des os, comme un nectar tombé du ciel. Ils ont tous faits des voyages extra ordinaires, hors du temps.
Eh bien ! Baptiste les francs-maçons dans leur loge et ailleurs écoute les oiseaux, et tout ça n’est pas seulement de la littérature ! Ce qui ressemble à un jeu de l’esprit, ou à un jeu avec les mots est un art qui se cultive pour pouvoir ouvrir une porte vers l’intérieur, là ou sont les secrets véritables de la vie, une vie d’artiste !
JF.