RECENSION : ORIGINES ET FONDEMENTS SPIRITUELS ET SOCIOLOGIQUES DE LA MAÇONNERIE ÉCOSSAISE.
De Jean-Jacques GABUT.
Jean-Jacques Gabut nous propose une exploration du Rite maçonnique écossais dans son livre : Origines et fondements spirituels et sociologiques de la maçonnerie écossaise édité dans la collection PIERRE VIVANTE, dirigée par Charles-Bernard Jameux chez Dervy.
C’est un voyage « au centre du cercle » pour retrouver « l’éternel présent mythique »selon les mots de Mircea Eliade.
L’auteur met l’accent sur les liens du Rite avec la magie et la religion, en précisant : « que le rite magique vise à incliner le destin en commandant aux forces de la sur- nature, tandis que le religieux s’adresse à ces forces de manière passive, par la prière et l’invocation. »
Le Rite nous indique l’auteur suivant Durkheim : « servait essentiellement à marquer le passage du profane au sacré ; à distinguer le sacré et le profane et surtout à faire pénétrer le sacré dans la vie profane collective. »
Le Rite maçonnique support de l’initiation permet donc au profane de se métamorphoser pour participer au monde du sacré. L’auteur précise que si le Rite maçonnique présente un caractère social, ce caractère « est vite transcendé par son caractère métaphysique. » D’où l’impérieuse nécessité du respect de la perfection, de l’exécution du Rite et du maintient de sa pureté originelle.
Chaque Rite est spécifique, le Rite maçonnique se distingue des autres Rites de simples passage, son caractère réside : « dans la prééminence du mythe. Instrument révélateur du mythe par les symboles, le Rite nous parle, nous confie des secrets, c’est son rôle de transmission par la parole. » Secondairement il agit sur nous, sur notre conscient comme sur notre inconscient, il nous transforme, nous façonne.
J’ajouterais que cette transformation est lente, progressive, il ne peut y avoir d’illumination brutale, qui ne serait qu’aveuglement, la Lumière monte, s’intensifie peu à peu en nous. Cela impose au myste un travail assidu en loge, la parfaite manipulation des outils, la pratique de cette cosmogonie sacrée, permet seule la réalisation du grand œuvre. Malheur aux curieux, vigilance et persévérance sont indispensables, d’où le soutient nécessaire de la fraternité, pour sa réalisation spirituelle individuelle, et quel bonheur de participer, de partager ensemble cette évolution spirituelle, qui élève l’individu et le groupe.
Cela donne un véritable caractère universel à la démarche initiatique et comme l’exprime Jean-Jacques Gabut, le triomphe de l’Ordre sur le Chaos en nous reliant à l’éternel.
L’auteur conclu l’introduction de son livre ainsi : « le but de la vraie maçonnerie est de faire que la lumière soit…Qu’elle illumine la vie des hommes ! Le Rite est le chemin qui mène vers cette Lumière. »
Puis se déroulent les chapitres de son livre, où il évoque, les fondements sociologiques et métaphysiques du Rite, les origines du Rite Écossais, l’arbre opératif et ses greffons, la nécessité du maniement de la truelle et de l’épée, les héritages des anciens, un gnose non gnostique, en terminant par un couronnement, le mythe du Saint-Empire et le Rite Écossais.
Dans les dernières lignes de son ouvrage, il voit le franc-maçon sur le chemin du paradis de Dante, muni de son bâton de pèlerin en main droite qui refleuri et qui l’assiste dans ses pérégrinations.
Il ambitionne que le Rite Écossais, le plus pratiqué, soit dans notre monde, je dirais un phare universel projetant sa lumière sur toutes les familles spirituelles et religieuses, le centre de l’union fraternelle.
Ce livre qui fait apparaître la Lumière, est a mettre en toutes les mains, des francs-maçons et des profanes qui aspirent à mettre dans leur vie une part de spiritualité de plus en plus intense, qu’ils soient croyants, agnostiques, ou athées vertueux. Il sera une aide, un levier précieux, pour comprendre la vie ses mystères et lui donner du sens, car après tout, comme disait à peu près Saint-Exupéry on ne peut pas vivre seulement, de frigidaires, de voitures etc…
JF.
« Origines et fondements spirituels et sociologiques de la maçonnerie écossaise. » Collection Pierre Vivante dirigée par Charles-Bernard Jameux chez DERVY Éditions. Prix 18 €
code ISBN : 979-10-242-0217-4
NOTE DE L’ÉDITEUR
Les origines, au XVIIIe siècle, du Rite Ecossais Ancien et Accepté ne peuvent être dissociées de l'Histoire de la France et de l'Occident. Pour les francs-maçons de cette époque, comme pour la plupart de leurs contemporains, la spiritualité était essentiellement religieuse. On était théiste, déiste, panthéiste, rarement athée ou agnostique. Le "Grand Architecte de l'Univers" représentait alors le "Dieu" des religions ou, pour les philosophes, le "Dieu" d'une "religion naturelle" susceptible d'unir tous les humains. L'apparition des Hauts Grades, dès la première moitié du XVIIIe siècle, introduisit dans les rituels maçonniques de nouvelles sources de spiritualités en marge des religions officielles mystique, hermétisme, gnosticisme, kabbalisme, Rose-Croix, templarisme, sans que soit contestée l'existence d'un "Grand Architecte de l'Univers". Ainsi, en puisant sa substance dans la Bible et dans ce qui survivait de l'ésotérisme des anciennes traditions, s'élabora progressivement la spiritualité du Rite Ecossais ancien et Accepté.
Collection Pierre Vivante Éditions Dervy.
Biographie
Jean-Jacques Gabut est né le 9 août 1934 à Chalon-sur-Saône. Deuxième de la fratrie. Fils d’un professeur de français, latin, grec, il est bercé dès le plus jeune âge par les Lettres. Il décroche le baccalauréat de Lettres et Philosophie en 1951, puis poursuit ses études de Droit. Il effectue deux ans de service militaire notamment en Algérie entre 1956 et 1958.
Journaliste
En 1954, Jean Jacques Gabut débute sa carrière de journaliste à Chalon-sur-Saône. Il est successivement journaliste, reporter, chef de service et rédacteur en chef au Groupe Le Progrès, à Chalon-sur-Saône, Annecy et Lyon à partir de 1968. Il est directeur de la formation du groupe Dauphiné Libéré de 1980 à 1983. Directeur adjoint de l’agence « Aigles » du groupe Progrès de 1977 à 1980. Enfin, il termine sa carrière en étant nommé directeur de « Lyon-Matin » (Groupe Hersant) de 1983 à 1992. Il prend sa retraite en 1992 comme directeur délégué du Groupe « Le Progrès »1.
Jean-Jacques Gabut préside également eux radios libres, « Happy Radio » et « Fun Radio » entre 1983 et 1992. Durant sa carrière, il enseigne à l’École française des attachés de presse (EFAP), puis a été chargé de cours à l’Université Jean Moulin (licence de l’information et de la communication) de 1978 à 19851
Vie Publique & Associative
Jean-Jacques Gabut est président et/ou animateur de plusieurs associations à but humanitaire et philanthropique (Lyon-Brazzaville, S.O.S. Sahel, Enfants de Recas, principalement), ou de caractère civique (Cercle Montségur). A ce titre, il est en collaboration avec Lyon-Matin et les Hospices Civils de Lyon, à l’origine du financement et de la réalisation de la totalité de l’équipement d’une maternité à Brazzaville.
Membre de 1992 à 2000 du Grand Jury du concours de sortie des commissaires de police à l’École nationale supérieure de la Police.
Administrateur depuis 1975 de l’École des aveugles Gallieni.
Membre du comité des Fêtes de la ville de Lyon et dignitaire de la Compagnie des Pennons.
Jean-Jacques Gabut de façon régulière à des rencontres ou dîners-débats œcuméniques avec les représentants des grandes religions.
En tant qu’ancien combattant d’Algérie, il a été président de l’UNC-AFN de Haute-Savoie de 1960 à 1968, vice-président du Rhône, membre du Comité directeur national de l’UNC-AFN.
Il a enfin contribué à la création du festival du cinéma d’animation à Annecy.
Franc-maçonnerie
Jean-Jacques Gabut est un ancien dirigeant national de la Grande Loge de France, en 2017 il est toujours grand-maître Honoris Causa. Membre du Suprême Conseil de France il est titulaire du 33e degré du Rite écossais ancien et accepté. Il préside à Lyon-Villeurbanne depuis 2012 le « Cercle culturel Franklin » qui organise conférences, expositions, concerts, dans le grand temple de la Grande Loge de France.
Jean-Jacques Gabut organise deux importants colloques nationaux à Lyon, en 1999, sous l’égide de la Grande Loge de France sur le thème « La dignité de l’homme : apport des traditions et religions dans la société Moderne ». En 2002, en collaboration avec l’association « religion, laïcité, citoyenneté » (ARELC) sur « l’enseignement du fait religieux dans l’école aujourd’hui ».
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2005 ;
- Chevalier de l'ordre national du Mérite en 1986 décoré par Charles Hernu
- Croix du combattant
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre (Algérie)
- Médaille de reconnaissance de la Nation
Jean-Jacques Gabut a également reçu également la médaille d’honneur de l’Assemblée nationale en 1994, la médaille d’argent de la Société d’encouragement au progrès en 1997, la médaille d’or du Sénat en 1999 et la Croix du combattant de l’Europe.
SOURCE ETIQUETTE WIKIPÉDIA