FICTION : LA DERNIÈRE HÉRÉSIE. 208-6018
Mes frères le ciel s’obscurcit, la lumière quitte la terre. Il est minuit Vénérable Maître ! C’est donc l’heure mes frères, nous avons droit au repos, avant de nous séparer momentanément rendons grâce au Grand Architecte Créateur.
Mon frère c’est l’heure de la fermeture du livre sacré de Jean, le témoin, prenez garde de laisser briller la lumière éternelle.
Mes frères joignons nos mains, élevons nos âmes, puisse le Grand Architecte nous venir en aide pour maitriser nos passions, arrêter la dégradation de la chair, nous guider sur le chemin des vertus.
Que demandez-vous frère 1er surveillant ? La force pour accomplir et vous frère 2ème surveillant ? La joie et la beauté pour parfaire l’œuvre. Que la sagesse soit en nous !
Travaillons à nous perfectionner ici et dans le monde, transmettons notre foi, notre espérance et notre amour.
Une voix au nord : Mais comment Vénérable Maître ? En marchant sur le chemin de l’épectase, ce chemin qui étire l’homme vers la spiritualité, ce chemin emprunté par les philosophes antiques, ceux du miracle grec, poursuivi par Grégoire de Nysse et Jean Climaque, en montant les barreaux de son échelle mystérieuse, sans vanité et orgueil. Celui qui monte doit savoir redescendre. Jean Climaque nous a enseigné :
« Que celui qui monte sur une échelle pourrie risque de tomber, ainsi tout ce qui est honneur, gloire ou puissance est opposé à l’humilité et fait tomber celui qui les possède. (Barreau 26)
Une voix au midi : Mais quand sera-t-il l’heure Vénérable Maître, quand le souffle nous sera transmis, viendra l’heure de l’apocatastase, l’heure de la restauration de toutes choses en leur état d’origine, l’ordre après le chaos, c’est ce que nous enseigne l’apocalypse de Jean. La capacité de la minuscule et éternelle lumière qui brille en nous et à l’orient, de libérer l’esprit de la matière.
Une voix à l’orient : Vénérable Maître, la Grande Lumière commence à paraître, mon frère si c’est le cas, nous sommes au 30 ème barreau de l’échelle de Jean Climaque, il a dit :
« Nous envisagerons la foi, comme un rayon du soleil qui nous éclaire, l’espérance, comme la lumière de ce rayon qui nous dirige et nous encourage ; la charité comme le soleil tout entier qui nous enflamme et féconde en nous tout le bien que nous faisons. Cependant nous devons dire que ces trois vertus concourent à former la même lumière et la même splendeur. »
(Barreau 30-2)
Le temps est venu de quitter le temple.
JF.
Note : Tout ceci est purement fictif.
Le timide est la proie rêvée pour les tapeurs professionnels. En effet, il n'ose pas refuser l'argent qu'on lui emprunte, ce qui est déjà bien, mais une fois qu'il l'a prêté, il n'ose plus le réclamer, ce qui est mieux. Quand d'aventure, il se trouve devant son débiteur, il affiche tellement un air gêné qu'on a nettement l'impression que c'est lui qui doit de l'argent à celui qui lui en doit.