L’APPRENTISSAGE ECOLE DE L’EXCELLENCE
La rentrée scolaire s’est effectuée comme chaque année avec son lot de réforme. On reparle encore de la nécessité de développer l’apprentissage, on en reparle une fois de plus, on regarde sans voir, on entend sans écouter. Cette méthode d’éducation de formation professionnelle ne prend pas dans notre société où l’on préfère des bacheliers, des cols blancs au chômage aux compagnons bâtisseurs bien formés, bien dans leur métier, estimés et bien rémunérés.
L’apprentissage vu sous le prisme maçonnique ou compagnonnique est une école de la vie vraie, loin des écrans des apparences. Dans un article de presse récent Jérémie Mosnier le Président de l’association « des Compagnons du Devoir et du Tour de France »nous invite à regarder la réussite de son association qui forme chaque année plus de 10 000 jeunes dont 90% d’entre eux trouve immédiatement au terme de leur formation un emploi stable. Je dis formation et non études, le compagnonnage forme des hommes et pas seulement des employables.
Le voyage fait partie de l’apprentissage, les francs-maçons pratiquent eux aussi les voyages, qui sont mêmes des invariants de l’initiation, voyage vers soi et vers les autres, ouvrir largement le compas de la Connaissance permet à nos jeunes de lutter contre l’obscurantisme de l’ignorance.
Aujourd’hui les compagnons du devoir voyagent en France, mais aussi à l’étranger, il n’y a pas qu’Erasmus et les écoles de commerce, en plus ils forment une communauté soudéequi rend gloire au travail. Les formations dispensées évoluent, les besoins sont énormes dans toutes les branches professionnelles.
Il est regrettable que nos dirigeants politiques ne mettent pas plus l’accent sur cette formation à l’excellence, il y a là une pépinière de premiers de cordée, qui plus est les anciens savent former les jeunes. Il faudrait informer les jeunes dans les collèges, pourquoi ne pas organiser des sorties d’information, des visites dans les musées du compagnonnage, faire venir des compagnons dans les établissements scolaires. Montrer aux jeunes une école de la réussite. Mais cela fait sans doute de l’ombre à l’éducation nationale, qui tire de plus en plus vers le bas.
Dans ma loge j’ai toujours eu des compagnons, ayant des métiers différents, quel enrichissement pour nos colonnes, eux ils savent ce que c’est que de construire et se construire.
- Que faites vous, mon brave ?
- Ca ne se voit pas. Je taille une pierre, répond l'homme sur un ton bourru.
Le roi se tourne alors vers le deuxième tailleur de pierre :
- Et vous, pouvez vous me dire ce que vous faites ?
- Moi, Monseigneur, je travaille ici pour nourrir toute ma famille.
A ce moment, le roi observe le troisième tailleur de pierre resté en retrait de l'échange et toujours concentré sur le travail de la pierre. Prudemment, le roi s'avance vers lui et lui demande :
- Et vous, qu'est ce que vous faites ?
Arrêtant de frapper la pierre, le tailleur se redresse et regarde fièrement le roi :
- Moi, Monseigneur, je bâtis une cathédrale !
J’ai même eu un frère qui après ses études supérieures diplôme en main, a refait le voyage de l’apprentissage, son tour de France et puis a ensuite créé sa propre entreprise de charpente.
Les compagnons dans leur Cayennesont des passeurs de savoir, mais aussi des passeurs de lumière pour tous ceux qui veulent la recevoir.
JF.
Les Compagnons du Devoir et du Tour de France
https://www.compagnons-du-devoir.com/
L’Union Compagnonnique des Devoirs Unis
https://www.lecompagnonnage.com/
Le Musée du Compagnonnage à Paris
www.museecompagnonnage.fr/pratique-horairestarifs.htm
Le Musée du Compagnonnage à Tours
Librairie du Compagnonnage à Paris
https://www.librairie-compagnons.com/
Blog sur GADLU-INFO la Revue du WEB
www.gadlu.info/
BLOG « COMPAGNONS DU DEVOIR / COMPAGNONS DU TOUR DE FRANCE »
PETIT GLOSSAIRE COMPAGNONNIQUE
L’un des insignes du Compagnon ; se fait courte (canne de ville) ou longue (de cérémonie). Généralement en jonc, avec un grand bout ferré et un pommeau qui porte le nom du Compagnon, son Rite, sa Corporation, la date de sa Réception. Les pommeaux varient de forme et de matière (corne, ivoire, etc...). La canne est munie de glands dont les formes et les couleurs varient également pour les mêmes raisons. Le Symbolisme de la canne est très important : celle-ci est l’appui de l’homme ainsi qu’une arme de défense : elle symbolise la rectitude ; de plus avec la canne on " prend les mesures ". C’est le Symbole du Pèlerin, dans toutes les civilisations du monde ! Son rôle est primordial dans le Compagnonnage, elle participe à toutes les cérémonies La canne est l’emblème du Compagnon, du Pèlerin, du "Passant" symbolise aussi le fait d’être toujours prêt à partir sur la voie. La canne du Compagnon est à rapprocher de celle des " miquelots ", Pèlerins de Saint-Michel-au-péril-de-la-mer et des Jacquemarts, Pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, n’oublions pas que le Christ s est montré en Pèlerin, la canne à la main aux Pèlerins d Emaûs. Cette longue canne ferrée est, selon une Tradition des Compagnons Passants Tailleurs de pierre, les Loups-Garous, un souvenir de la lance des Templiers. Le bâton, bourdon, canne, est aussi le Symbole de l’Initié ; il correspond dans les jeux de cartes au carreau et dans les tarots au bateleur. La manière de tenir la canne est Rituelle : présenter la pointe en avant est une provocation, c’est montrer son mépris, être prêt à l’attaque. La présenter par le pommeau exprime la volonté de paix, etc. Les Enfants de Maître Jacques : canne à pomme d’ivoire ; Enfants du Père Soubise : canne à tête noire en corne ; Enfants de Salomon : canne à pommeau ou Torse.
Cérémonie Rituelle. Les Compagnons portant leurs couleurs se tiennent par la main en croisant les bras à la façon des maillons d’une chaîne et forment un cercle fermé, tournant dans le sens de la marche du soleil au milieu duquel se trouvent trois Compagnons ou deux Compagnons et la Mère. Ceux-ci restant immobiles, le Rouleur chante " les Fils de la Vierge ", dont le refrain est repris en chœur. Au cours des funérailles, la Chaîne est également pratiquée mais sans chant et " ouverte ", symbolisant ainsi le maillon qui vient de se rompre.
De quaderna, carquaterne. Ce terme désigne le lieu de réunion des Compagnons, par extension rassemblée des Compagnons. A l’origine, la Cayenne est un vieux bateau transformé en caserne flottante servant de dépôt de Marins ou de Soldats dans les ports d’Outre-Mer. C’est l’origine de la ville de Cayenne en Guyane. En 1766 à Brest, les casernes flottantes étaient appelées Cayennes. Dans le vieux français, fabrique ou atelier hors d’une ville dans les régions maritimes. L’origine du terme Cayenne est, à notre avis, à rechercher du côté de Rochefort-sur-Mer, La Rochelle et Soubise !
Son Tour De France terminé, l’Aspirant doit faire la preuve de sa valeur et de son habileté professionnelle en réalisant un chef-d’oeuvre, c’est-à-dire une maquette de dimensions variables où les difficultés techniques sont volontairement accumulées ; il montre ainsi la possession parfaite de son métier. Ce chef-d’oeuvre est jugé par un Aréopage de Compagnons. Parmi les chefs-d’oeuvre célèbres, citons Le Dijonnais, édifié dans le premier tiers du XIXe siècle ; puis le grand chef-d’oeuvre des Compagnons Passants Charpentiers, réalisé par plus de deux cents Compagnons de 1864 à 1884, conçu par Mazerolles, Bourbonnais Va de Bon-Coeur ; enfin le chef-d’oeuvre Berryer, offert à l’Avocat Berryer, Défenseur des Compagnons arrêtés pour fait de grève en 1845. Ces chefs-d’oeuvre sont visibles au Musée de la Cayenne de la Fédération Compagnonnique, 161, avenue Jean-Jaurès, à Paris.
Femme qui tient un siège de Compagnonnage et qui été "reçue" par les Compagnons. A noter qu’en Inde la Mère est celle qui tient également une maison ou Ashram. Par extension, le lieu, la maison, Chambre ou Cayenne. La Mère reçoit une Initiation spéciale.
Le labyrinthe est la marque des Compagnons dans les édifices construits par eux. Symbole d’Initiation, de mort et de résurrection, de chemin difficile vers la nouvelle vie ; les labyrinthes sont tracés sur le sol des Cayennes lors de certains Rites du Compagnonnage. Des labyrinthes existent encore dans les cathédrales d’Amiens, de Bayeux et de Chartres et autres lieux