RÉPARER, CONSOLIDER LES FRACTURES
La franc-maçonnerie thérapeute de l’homme dans sa totalité ? Elle n’est une analyse au sens psychiatrique, psychologique, elle s’intéresse à l’homme dans sa totalité, son entièreté, matière, vie, esprit, à l’homme extérieur et l’homme intérieur à sa place dans le cosmos et sa vie, c’est-à-dire son évolution.
Il faut bien une méthode pour aborder les interconnections, les interrelations entre le corps, l’esprit et la nature qui nous entoure, pour développer son âme, pour un supplément d’âme, il faut des efforts, une pratique, une ascèse quotidienne, nous avons à nous perfectionner.
Réparer l’homme, le tirer de sa seule matérialité apparente, le révéler, à lui-même, à son esprit, consolider le lien corps-esprit, réduire la fracture, comme le disent les thérapeutes du squelette. Mettre ou remettre l’homme debout sur ses deux pieds, en capacité de marcher vers les étoiles dans le cosmos.
La franc-maçonnerie propose d’étudier les fabuleux symboles qui nous entourent, de les décortiquer, de débusquer toutes les idées qu’ils contiennent, qui forment un tout, pour construire reconstruire une cathédrale du sens, de la sagesse, pour un nouvel art de vivre.
Tous les écrits, tous les livres ne sont que des portes ouvertes, pour la pratique en loge. Les milliers de réflexions, de planches, de travaux donnés chaque jour dans les loges, sont anonymes, mais ils constituent le terreau ou germe sur lequel poussent les germes de milliers de nouvelles vies, ce sont les pierres d’une cathédrale commune, assemblées entre elles, elles sont une citadelle de l’esprit. Peu importe les noms des auteurs, seul compte les traces, les marques, laissées comme des bornes sur le chemin à parcourir seul ou en compagnie de ses frères.
Toutes les gloses sont des lumières le long des passages obscurs difficiles, elles ne constituent qu’un simple empilement de savoirs, mais de modestes phares vers la Connaissance, la gnose.
Ainsi de degré en degré de repas en repas : « l’on devient ce que l’on mange. »
Parmi tous ceux à qui l’on a donné ces nourritures de l’esprit, ceux qui ont développés en eux l’intelligence de leur cœur. Ils deviennent à leur tour des constructeurs, des constructeurs de ponts, ils ont reçus à eux de donner à tous les hommes, pour les relier entre eux. À eux de réduire les fractures entre les hommes et la nature, entre les hommes, de réunir leur homme extérieur et leur homme intérieur.
JF.
« La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles.
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »
Charles Baudelaire, fils de Franc-Maçon.