COMME UN SOUFFLE DU CŒUR
Hier j’étais dans les ténèbres quand je suis entré dans le temple, puis peu à peu les bruits de l’extérieur ont cessé. J’approche du parvis ce sont les accolades fraternelles, entre frères qui se connaissent et ceux qui se reconnaissent j’ai changé d’espace.
Un air nouveau souffle. On ne parle plus de l’extérieur, la porte du dedans s’ouvre. Les questions tombent d’où viens-tu mon frère, quel est ton Orient ? Bienvenu tu es ici chez toi.
Ces paroles incongrues au dehors, sont normales ici elles remplacent le qui es-tu, ou travailles-tu, combien gagnes tu ?
Ce langage bizarre, ces signes, ces gestes, ces paroles incompréhensibles, ne sont que la manifestation d’une métamorphose lente, qui va du paraître à l’être, de l’avoir à l’être. Certains n’y verront que les forces de l’esprit, certes nécessaires avec la volonté pour se mettre en chemin, mais elles ne sont rien s’il manque le souffle du cœur.
Hier sous la voûte étoilée, à Condate à l’Orient de Rennes il y avait une étoile qui ne savait ni lire, ni écrire, à peine épeler, mais un miracle s’est produit après avoir reçu la première lettre il a donné la seconde. Les paroles simples sont venues, son cœur s’est ouvert, l’éveil, l’essor, vers plus loin, vers plus haut que soi, au-delà de soi.
Le volume de la loi sacrée c’est refermé sur le prologue de jean, il était minuit peut-être, mais la lumière avait atteint sa plénitude. C’est toujours un bonheur que le partage des secrets, des mystères qui grandissent en nous. Ces secrets qui ne se révèlent que dans l’espace sacré de la loge, pas de théorie, pas de construction intellectuelle simplement la vie, comme un souffle qui vient du cœur.
Hier encore j’ai reçu beaucoup de « cette école mutuelle »en écoutant mon frère Paul, les paroles d’un être Paul ont résonné en moi.
JF.
PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS